Emmanuel Macron pendu (à titre symbolique) - Politique & Droits des homosexuels

Dans le contexte de la grogne sociale et du bras de fer entre le gouvernement, une partie de l'opposition et des syndicats, une effigie du président a été pendue symboliquement à Nantes. Il est vrai que l'on ne peut pas légalement menacer de mort une personne, encore moins la personne du président de la République qui privilégie d'un statut particulier. Certains acteurs se sont immédiatement exprimés et agitent le spectre de la guerre civile.

Il est vrai également que l'on a déjà représenté François Hollande guillotiné ou même Nicolas Sarkozy durement insulté en titres de journaux.






http://www.20minutes.fr/politique/2251143-20180408-video-nantes-mannequin-effigie-macron-pendu-brule-lors-manifestation-choque-elus-lrem

Que pensez vous de cette action ou de la protection du symbole du président de la république?

Quel statut particulier? Il est l'élu du peuple, homme parmi les hommes. Il redeviendra simple citoyen après son (ses) mandat(s).

Lui-même et d'autres avant ont tenu des propos méprisants, sous le coup de la colère ou par mépris, à l'égard de leurs concitoyens. Les conseillers en communication et le temps ont fait qu'on a oublié. C'est tout.

Pour moi, c'est tout aussi grave de menacer de mort Macron que mon boulanger ou que la dame qui nettoie mon bureau.

Mais les manifestants s'attaquent-ils au symbole, à la fonction ou à l'homme? Je doute fort qu'un manifestant, se sachant filmé ou photographié, à l'heure des réseaux sociaux soit assez bête pour appeler au meurtre physique d'autant plus s'il appartient à une organisation ayant pignon sur rue.

C'est une manifestation d'une exaspération, légitime, fondée ou non pas une епvіе inassouvie ou un appel au meurtre.

Si on condamne cela, on finira par interdire la critique, l'opposition politique ou l'esprit de contradiction...

C'est un non-événement, gonflé par des gens qui voudraient nous faire confondre E. Macron et sa représentation en image.

Il n'y a là aucune menace de mort adressée à l'individu E. Macron mais l'expression théâtralisée d'une légitime haine de classe envers le représentant de l’État au service des capitalistes ; les violences subies par les salariés travaillant (du fait des salaires misérables), par les salariés chômeurs (sоumіs aux menaces de radiation) et par les paupérisés (dix millions d'habitants sous le seuil de pauvreté) sont effectives et point symboliques.

Que l'on puisse faire un sujet de ce non-événement indique où nous en sommes rendus : la flatterie obligatoire est de mise envers le Bonaparte de la Cinquième république. "Le statut du président" ??? Et pourquoi pas "le corps sacré du Roi", tiens ?

Ce qui fait peur au régime n'est pas la pendaison

d'une effigie mais les grèves déterminées :

qu'un arbuste de carton-pâte ne cache pas la forêt.

Nous sommes parait il dans une République démocratique. Reconnaître qu'un élu le soit semble la moindre des choses, comment dis t'on
c'est être bon joueur et respectueux du vote établi.

Après nous sommes dans le délétère de notre société éduquée.
Le peuple de troublions qui débine l'opposition on connait de tout bords
Le désuet et la bêtise sont de mise.

Maintenant, qu'importe, tous les échelons de la société sont moqués, il faut avouer que ce n'est que mérité bien souvent.

Mais notre société et le savoir vivre ensemble à pris du plomb dans l'aile et ne se grandit pas et ne fera que se dégrader.

Quand à l'image du Président, pour moi, bien que je ne sois pas d'accord avec tout ce qui se prépare, il y a bien longtemps que je n'avais pas vu un Président respectable et qui en a la stature.
Le Zébulon et le Flamby n'ont pas relevé la moyenne

Et c'est parti pour de la propagande pour un Monsieur Élu Par Vingt Pour Cent Du Corps Électoral.

Il est bien connu que le peuple est sauvage, voire cannibale.
Il est bien connu que les grévistes ont pour caisse de résonance tous les médias de France, appartenant aux capitalistes.
Il est connu que l’État français se signale par une douceur inégalable : pas de CRS encadrant les manifestations, aucune violence coloniale et post-coloniale (en Libye, par exemple et en Irak).

Je note au passage plus haut une expression bien en vogue, décrivant la démocratie comme un "jeu" : eh bien, les quatre-vingt pour cent qui n'ont pas appuyé E. Macron ne jouent pas, et les services publics seront défendus ! Activement !

Et c'est parti pour de la propagande pour un Monsieur Élu Par Vingt Pour Cent Du Corps Électoral.

Mille fois d'accord avec cela. Quand on voit qui Macron avait comme adversaires à droite comme à gauche, on peut concevoir ( même si à titre personnel, je ne le cautionne pas) qu'une grande partie du corps électoral se soit abstenu.

Une élève m'en a fait la réflexion cette semaine ' à quoi ça sert de voter, ça sert à rien'...je ne suis pas rentré dans le débat, stérile mais c'est révélateur de l'image que dégagent les élus, de ce que les gamins doivent entendre chez eux.

Cela revient à la question initiale: Il est sans doute impressionnant et intriguant de rencontrer un Président pour le symbole mais sur le fond, la fonction politique est discréditée. Pas forcément le président mais la classe politique en général.

Et je trouve tout aussi violent d'appeler quelqu'un ' nabot' ou ' flamby'... pas très constructif.....

Je suis plutôt dubitatif par ce genre de démonstration qui ne fait que manifester des fortes crispations. On voit aussi que ces actions autrefois rarissimes se sont multipliées depuis l’avènement de Jacques Chirac. Qui ne se souvient pas de "Super Menteur" ou de la chanson "Chirac en Prison" des Wampas?

Je rappelle aussi qu'il a existé jusqu'à il y a peu le délit caractérisé d'"Offense au Chef de l'Etat" prévoyant une amende pouvant aller jusqu'à 45.000 euros. Néanmoins, même revenu au statut du citoyen lambda, il existe des incriminations prévoyant de lourdes amendes. Donc de vous à moi, ne vous amusez pas à ce genre d'actions visages découverts.

A un homme dans la foule qui lui avait crié "Mort au con" De Gaulle avait répondu : "Vaste programme !"

En réponse au message de 50.nuances.de.bi :

A un homme dans la foule qui lui avait crié "Mort au con" De Gaulle avait répondu : "Vaste programme !"

C'était lors d'une réunion du RPF de son propre parti. Cette expression de "Mort aux cons" aurait été prêté à Louis Vallon. De Gaulle aurait répondu séchement "Vaste Programme" ou "Lourde tâche".