Garçons de joie - Homosexualité

Bonsoir à toutes et à tous



Un peu d'histoire :


Garçons de joie :


"Avant internet, comment faisait-on pour rencontrer un beau garçon ?






Depuis aujourd'hui la Galerie Parisienne "Au Bonheur du jour" expose une quantité d’œuvres plus que sulfureuses reconstituant l’univers du sехe tarifé masculin de 1860 à 1960.

Le catalogue de l’exposition «Garçons de joie» est une somme d’images explicites. Certaines, croquées sur le vif ou qui reconstituent les scènes vues dans des bars et des lieux de rencontre, laissent proprement pantois. Il y a un siècle, en France on ne pouvait pas aller au Palais-Royal sans se faire racoler et parfois même toucher par des adolescents décrits comme des «рutаіпs mâles».

Nicole Canet qui publie le catalogue, accompagne les documents de textes révélateurs. Il y a par exemple ce rapport de police du 31 mai 1872 :

«De jeunes garçons en veste et en casquette raccrochent insolemment les hommes. Ils poussent l’effronterie jusqu’à se livrer sur les passants à des attouchements révoltants.»


Le jardin des Tuileries (extraordinaire de Charles Trenet) se transforme en "baisoir" la nuit. Un rapport de 1870 évoque ces hommes qui se donnent «rendez-vous chaque soir dans les jardins. Puis ils prennent des voitures pour se rendre dans une maison bien connue du quartier de Раssy où ils se livrent à leurs огgіеs.»

En 1892, des couples sont vus en train de forпіԛuег sur les sièges, ce qui n’est pas sans susciter l’effroi. Un policier s’alarme : «Le jardin des Tuileries est devenu un repaire de pédérastes. Si l’on s’y promène, l’on assiste aux actes les plus obscènes. Tout le monde se livre aux ébats les plus fantaisistes et sans la moindre gêne.»





Nicole Canet commente : «À l’instar des actrices de théâtre, certains acteurs du Second Empire jusqu’à la fin du XIXe siècle se prostituaient et il arrivait qu’ils se fassent interpeller par la police, une fois habillés en femme, une autre fois en homme. Ils apparaissent dans les Archives, sur des photos au format carte de visite, souvent revêtus de leur costume de scène, avec des annotations au dos de ces photos : leurs noms et des inscriptions telles que : ped... 1872, Pédéraste en faute, Outrage à la pudeur, Pédéraste en fuite, arrêté pour la sixième fois…»





«À la Belle Époque, de nombreux bals étaient aussi des lieux de drague et de рlаіsігs tarifés, où se mêlaient tout un monde interlоре, le Bal des Tatas: rue d’Aboukir, la Petite Chaumière : rue Berthe, le Bousca : rue de Lappe, le Bal de l’Opéra»… mille autre lieux de drague comme «les hôtels dans lesquels un ou deux étages étaient réservés à la ргоstіtutіоп», de même que les bosquets de certains parcs parisiens, à proximité de promenades recherchées pour des rencontres.

«C’est en bas des Champs-Elysées, près du Café des Ambassadeurs, qu’autour de «l’arbre d’amour», la nuit tombée, un grand lieu de drague s’animait», un témoignage de 1889 :

«On peut voir chaque soir errer par groupes d’immondes drôles qui se déhanchent en glissant sur le sol plutôt qu’en marchant.». Pigalle, centre de la vie nocturne, offre aussi aux curieux le рlаіsіг de glisser, anonyme, dans des rues ou des cinémas seulement fréquentés par des hommes. «La brasserie Graff de Clichy, ouverte jour et nuit, attirait toute une faune de fêtards, de débauchés mondains, de créatures maquillées au sехe incertain, de truands et de gigolos.»


Plus tard, c’est vers le quartier latin que se déplacent les faunes. Le Cabaret des Quat’z Arts donne chaque année une fête carnavalesque organisée par les étudiants de l’École des Beaux-Arts et elle accueille de nombreux artistes «dont le très exubérant Jean Lorrain qui faisait des entrées fracassantes en maillot rose et caleçon ultra moulant, en peau de panthère.»

Les figures d’Henri Miller, Genêt, Cocteau et de certains surréalistes glissent au fil de ces pages dans lesquelles on apprend à quoi ressemblaient les prestations des gitons surexploités dans des maisons closes où les clients font la file d’attente.




Mais c’est surtout pour le vocabulaire que cet ouvrage est le plus précieux. «Jusqu’aux années 1930, les ргоstіtués tout jeunes prennent le nom de petit jésus. Lorsqu’ils ont vieilli et gagné de l’audace et de l’ехрéгіепсе, ils deviennent des jésus.

Les antiphysiques, dont les amours sont dits “contre nature”, sont nommés les “tantes”. Ils se divisent en catégories distinctes :

1. Les persilleuses appartiennent à la classe ouvrière, racolent au grand jour, recherchent le tapage et offusquent les regards des passants.
2. Les honteuses se cachent et évitent les regards-
3. Les entretenus se retrouvent dans des réunions іпtіmеs, des soirées dansantes, des fêtes patronales.»

Ces mots peuvent sembler sordides. Mais ils respirent l’esprit d’une époque durant laquelle tout se faisait dans l’ombre, à la faveur de regards échangés, dans l’ombre et le souffle court.




Depuis la seconde moitié du XXe siècle, ces mots ont été remplacés par gay ou еsсогt boy.

En préface du catalogue, Frédéric Mitterrand souligne :

«le danger a pris le pas sur les surprises, bonnes ou mauvaises des virées ténébreuses et pour le reste désormais il suffit d’un clic.»"

A. Giard

EXPOSITION : «Garçons de joie», du 21 février au 12 mai 2018.
Galerie au Bonheur du jour : 11 rue Chabanais - 75002 Paris


http://www.aubonheurdujour.net/garcons-de-joie/

En réponse au message de raxel :

Bonjour, merci et bienvenue sur ce forum Raxel !

Merci textoot

La chanson de Trenet fait reference au jardin des Tuileries ?

Sinon prendre en référence Frédéric Mitterrand : Voila quoi !

En réponse au message de 50.nuances.de.bi :

La chanson de Trenet fait reference au jardin des Tuileries ?

Sinon prendre en référence Frédéric Mitterrand : Voila quoi !

Bah si c'est FredMitt qui l 'a dit ...

Bonsoir 50

En réponse au message de 50.nuances.de.bi :

La chanson de Trenet fait reference au jardin des Tuileries ?

Écoute bien les paroles, de ce "Jardin Extraordinaire "

C'est la qu'on s'aperçoit que paris est une bonne ville pour les expos
au états unis a cette époque les soirees s'appelaient des buffets et étaient privées, ce n'était pas de la ргоstіtutіоп mais des parties fines
un témoignage qui viendrait de josephine baker, j'utilise le conditionnel, lors d'un buffet, de loin, on voit des hommes et des femmes allonges sur de gros coussins nus comme a la naissance, en se rapprochant les hommes sont l'un au dessus de l'autre et les filles font de meme, nous ne savions pas mais c'est ce que vous appelez la Ьіssехualité maintenant
j'ai utilise le conditionnel parce que je n'ai lu ca qu'une fois dans un article
c'est le genre d'expo qui m'intéresserait
merci textoo

Bonsoir Pifou

En réponse au message de pifou :


j'ai utilise le conditionnel parce que je n'ai lu ca qu'une fois dans un article
c'est le genre d'expo qui m'intéresserait
merci textoo

Recherches à faire !

Je suis encore en vacances je ferai un petit topic et j'essayerai de retrouver les articles