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Je, François Villon - Jean Teulé - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Je, François Villon - Jean Teulé
  • chezvolodia Membre pionnier
    chezvolodia
    • 3 août 2017 à 20:22
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    Quatrième de Couverture :

    Il est peut être né le jour de la mort de Jeanne-d'Arc. On a pendu son père et supplicié sa mère. Il a étudié à l'université de Paris. Il a joui, menti, volé dès son plus jeune âge. Il a fréquenté les miséreux et les nantis, les curés, les assassins les poètes et les rois. Aucun sentiment humain ne lui était étranger. Des plus sublimes, aux plus atroces, il a commis tous les actes qu'un homme peut commettre. Il a traversé comme une météore trente années de l'histoire de son temps. Il a ouvert cette voie somptueuse qu'emprunteront à sa suite tous les autres poètes : l'absolue liberté.

    Après Rimbaud et Verlaine, Jean Teulé ne pouvait mieux clore son voyage en Poésie qu'en endossant avec orgueil et humilité les haillons magnifiques de François Villon.

    Editions : Pocket - ISBN : 978 2 266 16653 9 - Poche 433 pages.

    Mon avis :

    J'aime beaucoup la façon d'écrire de Jean Teulé, oscillant entre faits véridiques ? et humour noir. Dans ce livre, j'ai découvert un peu de la vie imaginée qui aurait pu être celle de ce célèbre poète. Son parcours particulièrement riche mais surtout cruel, indifférent à la douleur causée à autrui et par autrui, mais l'époque était ainsi je suppose. Toutefois, si le quart des faits évoqués étaient prouvés de façon historique, je n'éprouve aucune sympathie pour le personnage, qui n'a pas la bêtise de l'inculture et de la pauvreté pour justifier ses excès et sa cruauté.

    Une fort bonne idée également de Jean Teulé de nous traduire les poèmes de Villon en Français, car pour moi le français médiéval conjugué à l'argot de la Cour des Miracles me les rendaient hermétiques, hormis quelques mots saisis au hasard d'une phrase.

    Ce livre est très agréable et se lit très facilement, comme un roman, et non comme une étude de de Société, de moeurs, et/ou une véritable recherche historique (euh à mon sens). Bref j'ai beaucoup aimé n'y trouvant aucune lenteur, j'ai été en haleine pendant toute la lecture ayant hâte de découvrir la suite de ce qui a composé sa vie.
  • shybi69 Membre occasionnel
    shybi69
    • 3 août 2017 à 22:16
    Moi aussi j'ai adoré ce livre.

    Je conseille aussi "mangez le si vous le pouvez" du même auteur.

  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 4 août 2017 à 02:02
    Comme nous ne savons rien de bien précis (sauf ce que nous ont révélé des pièces de justice, découvertes au dix-neuvième siècle) de la vie de François Villon, à l'instar de Carco et d'autres, Teulé aura ajouté une couche de fiction à l'image romanesque du poète.

    Pour la vraisemblance de son écrit, Teulé, nécessairement a eu recours et doit beaucoup aux études érudites sur le milieu de vie de François Villon, et sur les personnages dédicataires de ses legs fantaisistes (pour la plupart, sauf la ballade pour prier Notre-Dame, léguée pour de vrai par le poète à sa mère).

    Pour faire le tour des études consacrées à Villon, pour avoir accès à une traduction française moderne en regard avertie des subtilités du moyen français (le français du quinzième siècle), mais aussi pour suivre les métamorphoses du personnage littéraire F. Villon, vous vous reporterez avec profit au volume des Oeuvres de François Villon, paru dans la collection La Pléiade chez Gallimard : c'est une somme de travaux, qui résume une étape des recherches !


    Parmi les livres à recommander !!!

    Sur le milieu dans lequel a vécu F. Villon :


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    Sur les ballades en jargon, dont il es t prouvé maintenant qu'il s'agissait de l'argot d'une Ьапԁе de malfrats, les Coquillards de Dijon, le livre pionnier et inusable de Marcel Schwob :


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    Pour une interprétation de l’œuvre de F. Villon,
    celle de T. Tzara, de l'animateur principal de Dada,
    dans la foulée alors insoupçonnée des "anagrammes"
    de Ferdinand de Saussure ::


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    Pour un dévoilement de la signification
    des ballades en jargon de F. Villon, signalons la grille de lecture féconde, quoique systématique de cet ouvrage,
    qui voit dans ces ballades des métaphores sехuеllеs
    communes au parler des ргоstіtués : les preuves avancées
    reposent davantage sur des reconstructions philologiques
    que sur des listes de mots livrés à la police (comme c'est le cas du jargon des Coquillards) avec leurs correspondants du langage commun :

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    Signalons, enfin, une bonne édition de poche pratique, érudite, bien renseignée :

    9782253057024FS.gif

    Quatrième de couverture : "Villon nous touche violemment par son évocation gouailleuse et amère de la misère, de la déchéance et de la mort. Mais c'est aussi un poète ambigu, difficile moins par sa langue que par son art de l'allusion et du double sens. La présente édition, entièrement nouvelle, éclaire son œuvre et en facilite l'accès tout en évitant le passage par la traduction, qui rompt le rythme et les effets de cette poésie sans en donner la clé. Toute la page qui, dans les autres volumes de la collection, est occupée par la traduction est utilisée ici pour donner en regard du texte des explications continues que le lecteur peut consulter d'un coup d'œil sans même interrompre sa lecture."
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 4 août 2017 à 02:16
    Ne me remercie pas, Volodia : tu m'a placé en liste noire
    pour avoir mentionné que tu avais chroniqué
    un assassin stalinien de communistes, d'anarchistes,
    de socialistes, de trotskystes &
    que le stalinisme n'est pas une histoire russe mais mondiale :


    https://www.tongay.com/forum-gay-forum-lesbienne/olam-mark-zborowsky-f18-t687071-p1.html
  • tony_truand Membre émérite
    tony_truand
    • 4 août 2017 à 18:26
    Je préfère françois fillon x
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 4 août 2017 à 20:39
    En réponse au message de tony_truand :

    Je préfère françois fillon x

    Bien, te voilà dans la Cour des Miracles, à parler argot, pas de dentier, et le "v" devient "f", "Mais où sont les neiges d'antan ?" !!!!

    Et tu écris à l'ancienne sans majusсules ostentatoires, tu es bien de notre siècle, le quinzième, sans les règles typographiques trop fixées dès la Renaissance !!!



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