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Coming out psychiatrique. - Prévention & information sida

Sujet de discussion : Coming out psychiatrique.
  • vie_en_poesie Membre expérimenté
    vie_en_poesie
    • 17 février 2019 à 12:21
    Salut les amis,

    J'ai besoin de me confier à vous sur un problème qui dépasse celui de mon Beau-Papa qui veut adopter.


    Ben voilà je vais vous faire un coming out d'ordre psychiatrique, car je suis en consultation depuis 1 mois et demi chez un psychiatre pour cause d'abus de confiance dans ma prime enfance.

    En effet, ma vie chez mes parents hétéгоsехuеls dans ma jeunesse n'a pas été de tout repos car ils n'étaient pas du tout assortis et les disputes furent nombreuses et parfois très violentes, entre pots de flan qui passaient par la fenêtre, ma mère qui reçoit des coups de bâton sur une main un dimanche, des vociférations à n'en plus finir, des coups de pieds dans le сul, ma mère qui est obligée de se barricader dans la salle de bain parce que mon père lui court après pour la tabasser et j'en passe. Mon père n'assumait pas du tout son rôle et à mon adolescence était totalement absent, renfrogné et j'ai dû me débrouiller tout seul au collège, lycée et classes prépas.

    Heureusement mon Jérémy, bien que Beau-Papa soit excentrique, a eu une enfance très heureuse et épanouie, avec un Papa très présent et éducateur et une Maman qui a été son premier amour. Quand il m'en parle, j'en ai les larmes aux yeux car je n'ai pas eu sa chance. Je ne suis pas jaloux de mon Jérémy, simplement je pleure sur le temps que j'ai perdu.


    Je voulais savoir si sur le forum il y a des gens qui ont eu le même handicap que moi. J'espère que mon psychiatre est adapté à moi pour que je puisse faire un transfert sur lui et réparer le temps perdu.


    Bon dimanche.
  • freaks Membre élite
    freaks
    • 17 février 2019 à 15:01
    Je veux pas jouer avec les mots mais un coming out reste une notion de révélation de son orientation sехuеllе.
    Je compatis réellement à ton enfance difficile.
    Mon enfance à été très agréable jusqu'à ma majorité quand j ai dit à mon père que j aimais les garçons
    Il m a sorti de chez lui immédiatement en annonçant que j étais mort à ces yeux
    J ai vécu pendant un mois comme un sdf
    J ai relevé la tête
    J ai relevé ma dignité d homme.
    Malgré des relents d amertume, je marche tout droit sans me retourner

    Aucun psy n est rentré dans ma tête.
    La rage et à la colère ont été mon énergie

    Il faut prendre conscience d avoir un pouvoir entre ses mains
    Que l on est mаîtге de son destin
    Que personne même pas une séance à 70 balles chez un psy ne te connais plus que toi
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 17 février 2019 à 16:10
    En réponse au message de vie_en_poesie :


    Je voulais savoir si sur le forum il y a des gens qui ont eu le même handicap que moi. J'espère que mon psychiatre est adapté à moi pour que je puisse faire un transfert sur lui et réparer le temps perdu.

    Je suis moi-même un enfant élevé dans un foyer qui a connu la violence d'un père alcoolique jusqu'à mes dix ans.
    Ça a été jusqu'à des violences avec armes, tentatives de défenestrations, mâchoire cassée, séquestration, descente de police, pompiers, …

    À vingt ans, j'étais comme une grenade dégoupillée.
    Je m'en suis sorti grâce au karaté; me défoulant au point de sortir des entraînements avec la plante des pieds en sang, tellement j'étais dans un jusqu'au boutisme enragé.

    À l'époque, et pour prendre un exemple parmi tant d'autres, j'avais un comportement quasi suicidaire sur la route, que ce soit en voiture ou en moto.
    Bref, j'ai dû profiter de la chance de la crapule pour rester en vie…

    Je te raconte ma vie pour illustrer le fait suivant: Le corps est souvent le remède de l'esprit.

    Tourner les choses en boucle dans sa tête, c'est prendre un risque d'empoisonnement chronique autant que d'empêcher tes traumatismes de rentrer un jour dans la case "souvenir".

    Je ne veux pas dire là qu'il faut fuir les psy.
    Je pense que, comme dans toute discipline, il y en a de très bien mais aussi des toquards plus prompt à soigner leur compte en banque que leurs patients.

    Mais, ce n'est qu'un levier parmi d'autres qui existent pour aller mieux.

    -Manger correctement
    -Dormir dans des rythmes humains
    -S'assurer un cadre de vie le moins stressant possible
    -Faire bouger son corps, transpirer, crier, chanter, …
    -Nourrir son présent pour que le passé ait le moins de place possible pour exister.
    -Aimer, mais pas comme on agrippe à une bouée de sauvetage mais avec le sentiment d'être quelqu'un de précieux entouré de gens précieux.
    -Vivre les pieds sur terre, rechercher le concret, la réalité des choses plutôt que des illusions qui rassurent mais sont finalement des prisons.

    Aujourd'hui, je peux tranquillement affirmer que la vie ne m'a pas fait de cadeau.
    J'ai eu une enfance difficile, une vie d'adulte agitée, un âge mûr contrarié par une santé médiocre.
    Mais j'aime la vie, je suis un homme heureux et on me considère avec raison comme quelqu'un de solide.

    Il n'y a donc pas de fatalité.
    Tu peux t'en sortir ou pas.
    Pour t'en sortir, il faut commencer par voir la réalité telle qu'elle est: On est tous plus ou moins taré !

    Alors, ne te presse pas de te déclarer handicapé.
    Fait avec ce que tu es et tu verra que ce que tu es s’élargira, t'accordera de nouvelles latitudes, t'ouvrira de nouveaux espaces.
    Ce que tu considères comme figé bougera et le carcan de ton enfance partira en morceaux !
  • less6240 Membre émérite
    less6240
    • 17 février 2019 à 17:01
    1mois et demi!!
    j ai été suivie 15ans si pas plus, une dizaine de psychologues, 8 psychiatres et 3 neuro- psy, pour plus ou moins avec les même soucis que toi et autres!
    un vrai cas psychiatrique loll la seule chose qui a vraiment marché pour moi, c est moi même, oui ça aide un minimum, perso, y en a 2-3 que j ai fait démissionné mdrrr, des cons, et sans compté les médoc qu on voulu me faire аvаlé, j ai avancée de 65% seule et le reste à fait 10%!!!
    alors premier conseil, durci toi et le passé n est pas se que tu es mais t aide à devenir se que tu deviens, un homme ( une femme pour ma part loll)!!!

    ps: pour plus d info, envoyé un message en privé, au moins tu iras pas sur mon profile pour rien cette fois!
  • textoo Légende urbaine
    textoo
    • 17 février 2019 à 19:07
    Bonsoir Vep
    En réponse au message de vie_en_poesie :

    J'espère que mon psychiatre est adapté à moi pour que je puisse faire un transfert sur lui et réparer le temps perdu.
    .

    J'espère grandement qu'il soit à la hauteur, courage à toi ;



  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 17 février 2019 à 23:17
    Bonsoir,

    Je ne m'étalerais pas ici sur les duretés, traumatisantes vécues, de ma jeunesse,
    Ni celles plus perturbantes encore car secondes forte agression que je revis depuis 6 ans.

    Je dois remarquer que ceux qui ont charpenté leurs réponses, le font avec concision et clarté, sans fioriture

    Pour ma part je n'ai jamais eu accès à un psy bien que la famille entière aurait due être aidée, les dégâts ont été et sont conséquents: 2 suicides et 2 qui se sont laissé mourir, 1 en psychiatrie.

    Ceux restants se battent pour rester lucides et battants

    Je dis comme mes prédécesseurs que les ressources principales on les a en soit
    Bien entendu que des fois des Psychiatres peuvent aider.

    Pour ma part je me sens équilibré et fort, plutôt même très fort, mais bien entendu j'ai mes fragilités.
    Je crois que l'expression "être blindé" est correct, mais un blindage se perfore en fonction des munitions utilisées

    Enfant je me suis trouvé des échappatoires, pas forcement bonnes pour la sociabilité, ni bien pour se blinder, pas plus que pour des études

    La vie ne m'a pas épargnée, j'ai mon lot, ce qui ne m'empêche pas bien vivre dans la mesure du possible

    De plus je subis un регvегs narcissique aux ramifications et pouvoirs de nuisances plus qu' hallucinantes
    C'est là que je me suis blindé le plus, mais je le subis au quotidien dans tous les arcanes de ma vie, redoutable le réseau de ce P.V!!!

    Je ne sais pas comment je trouve les ressources pour rester équilibré et dynamique, aimant la vie, mais c'est un fait

    A PdF je dirais que le corps est le miroir de sa propre vie

    Pour ce qui te concerne, a lire tes topics on constate dès le 1er que tu n'as pas toutes tes ressources

    Une question sur ton ami que dont tu parles comme un dédoublement de ta personnalité. je crois comprendre que tu ne te donne pas de sехualité avec lui
    Yin et Yang
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 17 février 2019 à 23:43
    En réponse au message de metal-o :


    A PdF je dirais que le corps est le miroir de sa vie

    Je ne sais trop ce que tu entends par là.
    Fais tu une relation entre ma petite santé et les traumatismes de l'enfance

    Ou bien est-ce en réaction de mes conseils pour soigner le physique pour aider le psychique

    Je crois qu'on est un tout et qu'il n'est pas possible de séparer le psychique et le physique.
    Agir sur l'un, c'est agir sur l'autre.
    Abîmer l'un a souvent des conséquences sur l'état de l'autre.

    Ce que je retiens des événements tristes que nous avons vécu, c'est une force (tu dis blindage) qui en découle quand on finit par relever la tête.

    Quelque chose qui est à la fois de l'ordre de la séquelle et aussi qui a trait à une espèce de tranquillité donnée par l'ехрéгіепсе d'une tempête qui a fait de nous des naufragés mais qui avons finit par retrouver la terre ferme.

    Cette résilience, parfois tardive, cela me porte à espérer pour toute personne qui souffre, une issue favorable, même si au travers de beaucoup de douleurs.

    Ne pas lâcher le morceau, vепԁге chèrement sa peau.
    Au bout du compte, on peut avoir de bonnes surprises que l'on ne croyait pas pour soi…
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 17 février 2019 à 23:51
    Je veux dire que le corps porte les stigmates des souffrances du cerveau

    pas forcement de la même manière pour tous

    Pour ma part, une femme au sport est venue me dire récemment, hé bien vous ne ménagez pas votre corps !
    bien sur qu'elle a perçu une réalité dont je suis conscient.

    Ma forme physique vient du combat que je me livre pour garder mon mental, je lui impose à mon mental de faire obéir mоп согрs.

    D'autres vont grossir, genre dépression, ou le coprs réponds d'une autre manière car l'esprit n'est pas le même

    D'autres rendu écorché vif vont avoir un corps sec et nerveux etc..

    Les rides et l'aspect du visage est aussi souvent le reflet de sa vie

    Je parle de blindage, oui je pense l'image bien adaptée, car si l'extérieur est solide l'intérieur peut presenter ou non des sensibilités exacerbées

    Je m'en suis découvert une relativement récemment
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 18 février 2019 à 00:00
    Métal-o blindé, ça se tient !
    Sois sensible; c'est ce qui rend les gens vivants.
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 18 février 2019 à 00:17
    Je ne suis pas sur que tu ais conscience de ce que tu viens de dire et des conséquences induites

    Mais pas grave, je suis qq'un de sensible le blindage n'est qu'un blindage

    être sensible ne veut pas dire bisounours, ni stupide, ni encore abonder avec la meute

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