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A ma patrie (+ ma traduction) - Littérature & poésie

Sujet de discussion : A ma patrie (+ ma traduction)
  • alison-emma Membre pionnier
    alison-emma
    • 16 janvier 2014 à 20:12
    Pour exprimer la colère et le désarroi de m'être sentie abandonnée.


    No meu país

    Muitas vezes - e eu estremeço - quando em seu lábio infame
    Bebi em um soluço, prazeres amargos,
    Em seguida, leva uma imensa angústia minha alma,
    Ó tu, para quem eu morrer, você dorme comigo.

    A sombra densa invade sua beleza serena,
    E mesmo sob os cílios, os olhos de fogo ;
    Sua respiração é lenta e igual como o som de trem :
    Este é o seu sonho de vazamento bordas encantados.

    Mentiras, sem remorso, O аmапtе cruel !
    Ignorar, em meus braços, chorando a minha carícia
    Porque você não é minha irmã, coração quase morto.

    Mas quando a noite fechou suas pálpebras machucado,
    Que pena para os deuses murcho coisas
    Faz você em meus beijos, dormir uma criança ?

    Alison Emma


    Ma traduction

    Souvent, - et j'en frémis, - quand, sur ta lèvre infâme
    J'ai bu, dans un sanglot, d'amères voluptés,
    Alors qu'une détresse immense prend mon âme,
    O toi pour qui je meurs, tu dors à mes côtés.

    L'ombre épaisse envahit tes sereines beautés,
    Et, jusque sous tes cils, éteint tes yeux de flamme ;
    Ton souffle égal et lent fait comme un bruit de rame :
    C'est ton rêve qui fuit vers des bords enchantés.

    Repose sans remords, ô cruelle mаîtгеssе !
    Ignore, dans mes bras, les pleurs de ma caresse :
    Car tu n'es pas ma sœur, cœur à peine vivant.

    Mais, quand la nuit a clos tes paupières meurtries,
    Quelle pitié des dieux pour les choses flétries
    Te rend, sous mes Ьаіsегs, le sommeil d'une enfant ?
  • verduгіп Membre pionnier
    verduгіп
    • 16 janvier 2014 à 20:30
  • alison-emma Membre pionnier
    alison-emma
    • 16 janvier 2014 à 20:49

    Merci Verduгіп.
    Je ne suis jamais retournée au Portugal. J'ai chanté et ecris un amour infini pour lui.
    Mais j'ai tant de colère, de désarroi d'avoir été trahie et abandonnée....
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 16 janvier 2014 à 20:53
    Je ne peux, Alsion-Emma, que t'offrir la tendresse de José Afonso, élevé en Afrique durant son enfance, et qui fut un chanteur de l'égalité humaine, et du respect dû aux êtres, dont les enfants.

    Même si l'auteur de la vidéo fait un contre-sens en interprétant "negro" dans le sens de "Noir", alors qu'ici il s'agit de "pauvre", "déconsidéré", la vidéo a du sens. Pour tous les enfants du monde.


  • verduгіп Membre pionnier
    verduгіп
    • 16 janvier 2014 à 20:56
    Cela se ressent très vivement dans tes oeuvres, Alison.

    Merci Verduгіп.
    Je ne suis jamais retournée au Portugal. J'ai chanté et ecris un amour infini pour lui.
    Mais j'ai tant de colère, de désarroi d'avoir été trahie et abandonnée....

  • alison-emma Membre pionnier
    alison-emma
    • 16 janvier 2014 à 21:28
    Je ne peux, Alsion-Emma, que t'offrir la tendresse de José Afonso, élevé en Afrique durant son enfance, et qui fut un chanteur de l'égalité humaine, et du respect dû aux êtres, dont les enfants.

    Même si l'auteur de la vidéo fait un contre-sens en interprétant "negro" dans le sens de "Noir", alors qu'ici il s'agit de "pauvre", "déconsidéré", la vidéo a du sens. Pour tous les enfants du monde.



    Merci Climax.
    Je ne peux pas, je n'y arrive pas ! J'aime José (normal) et je nourris un amour passionnel pour mon pays. Quelque chose d'intensément fusionnel, presque malsain, destructeur...
    J'ai chanté ecris cet amour et encore d'une façon assez niaise, les plus grands textes ne figurant qu'ici avec moi dans la poussière d'une malle.

    j'ai besoin aussi d'exprimer mon intense colère, mon désrroi d'avoir été trahie et abandonnée.
    J'ai aussi besoin d'hurler à mon pays : tu m'a abandonnée, tu m'a laissé seule dans le désespoir et la peine, le chagrin infini de ta perte. Tu m'a abandonnée me laissant seule dans l'horreur et la mort !
    é quase uma mistura de paixão e ódio e Fado não há ódio.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 16 janvier 2014 à 22:07
    Lorsque je suis allé au Portugal avec Simon, j'ai compris que ce pays pouvait donner beaucoup - sa lumière, ses sourires, la bonté de son peuple, non ce n'est pas niais, ni convenu, et je le maintiens, la bonté de son peuple, ses couleurs bariolées, la musique de sa langue -, et donc une immense offrande ; j'ai vu les magnifiques forêts du Nord du Portugal, j'ai vu les plaines, tout ce que permet de voir un long voyage en autocar ; j'ai senti combien, moi qui ne suis que Français, j'aimais le Portugal depuis longtemps sans l'avoir vu.


    Le Portugal peut représenter une mère très généreuse qui donne beaucoup, mais qui - dans le dénouement de la guerre coloniale suivi de la guerre civile - a été en dessous de tout ; et personne ne pourra effacer les cruautés que tu as subies (j'insiste, que tu as subies !!!) à cette époque.


    Et ton dépit, ta rage, ta colère sont à la mesure de la générosité de cette mère patrie, si lumineuse, et indéfinissable : l'amour va de pair avec la haine, d'autant plus lorsque l'on est passé, comme toi, par les circonstances de la guerre coloniale et civile au Mozambique.


    Tu es la première personne sous la plume de laquelle le mot "patrie" ne me paraît pas ridicule et obscène, parce que c'est une histoire d'amour et de déchirements que tu vis, qui n'a rien à voir avec les bellicismes de ceux qui sont nés quelque part (pour paraphraser Georges Brassens). Et, tu es la première personne qui me fait écrire ce mot de ma vie.


    Alison-Emma, le désespoir est un mauvais ver qui ronge ; et la catharsis par les textes ne peut résoudre la rage qui demeure en toi ; alors, une aide, une personne tierce t'est nécessaire pour débrouiller ce nœud de vipères, mais cela tu le sais aussi bien que moi.


    et bises,


    Climax.
  • alison-emma Membre pionnier
    alison-emma
    • 16 janvier 2014 à 22:38
    Oui Climax tu disais que le mot " mort " avait pour moi une tout autre signification que tu as bien défini.

    Ha ! le mot PATRIE ! chaque fois que je l'entend en résonance dans ma tête, chaque fois que je l'écris, le prononce le caresse de mes pensées me fait frémir et me porte à ébullition parce-que c'est une histoire d'amour et de déchirement que je vis avec elle. Elle est l'essence de mon âme et me brûle au bûcher d'une passion dévorante.
    Je continue d'écrire et c'est par là que s'expieront nos crimes, que l'âme portée au plus haut de la souffrance saura enfin s'affranchir et se libérer de tout pour ne plus seulement qu'aimer.
    Merci Climax

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