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A toi - Littérature & poésie

Sujet de discussion : A toi
  • alison-emma Membre pionnier
    alison-emma
    • 4 janvier 2014 à 17:23
    A toi

    Je te donnes , ces étranges oiseaux aux flashs nyctalореs
    Dans les trains du tiers monde , ou la rythmique saccadée,
    Des enveloppes entorses, des regards vagues,des échappées,
    Des odeurs familières, des souvenirs, nos sens isotropes.

    Des formules que tu connais si bien,
    Et ce chant revenu comme celui d'une antienne
    Des parfums survolant ce monde accroupi
    Et ma joie démarrée quand j'allais te connaître .
    La tienne qui s'enfuit comme un quartier d'orange amère
    Le cœur qui se fond au creuset de tes reins
    Sans avoir su vraiment déchiffrer toute la peine ,
    Ce code entre nous , comme un signe entre amies
    Des mains qui se tendent sans jamais se reconnaître
    Une sœur , une confidente , ou bien encore une mère...

    Je te donnes ces voluptés intenses qui nous aident à souffrir
    A voir ainsi jamais s'accomplir tous nos rêves
    Des vagues de рlаіsіг qui viennent toujours mourir
    Sur l'écueil de nos vie n'acceptant pas de trêve

    Je te donnes une à une des énumérations bien compilées
    Laissant derrière elles la moitié de nos vies
    Comme un pâle simulacre tranchant comme des épées
    Peut Réduire en un jour ce qui fut accompli

    Je te donnes ma sincérité , ma foie et tout mon amour
    Quand toutes à leurs paroles enfanteraient des merveilles.
    J'étais née pour ces temps ou toi tu m'attendais
    Cherchant dans la vie un recours salvateur .
    Mais rien dans mes pensées ne justifiait le discours ,
    De ta main , tes sеіпs nus , ta Ьоuсhе ou ton oreille
    De ces mots falsifiés que l'on rend faux pour le vrai
    Et des formules apprises avec le temps par cœur.

    Je te donnes ou plutôt je te rends ce que tu m'a appris à voler
    J'étais un ange cependant , et , débordant d'une illusion naïve
    Nous voyais tous les deux , bien mieux , qu'un drame à la mode
    Mais j'ignorais encore le goût amer et délicieux
    Qui nous régale quelque fois d'une banale tragédie .
    Alors reprends tes promesses comme les larmes que nous pourrons verser
    Car il n'est pas de regrets qu'un cœur sain n'avive
    Les temps ont bien changé , comme une femme change de robe
    Mais cet habit là ne peut tromper le regard des yeux
    Car Ils savent parfaitement tout les biens qu'on епvіе .

    Je souffres , et alors , t'en inquiètes-tu maintenant ?
    Vingt années ont passées dans ce joyeux miroir
    Pendant que sur ma couche il me fallait y croire
    Et croire toujours , en un rêve inconstant...

    Je te donnes ma vie , fais-en ce que tu veux
    Comme tu l'a fait déjà dans notre propre jeunesse
    Les mensonges que tu dis sont pour moi des aveux
    Et rien n'en contredit sur le fond la justesse

    Je te donnes un lien dont les nœuds tout puissants sont la trame
    Je meurs à ce monde et tu voudrais me retenir?
    Si bien que notre temps se passe à comploter...
    Qu'est-ce donc qu'oublier si ce n'est que mourir ?
    Et dégrader encore un peu ce qui reste de notre âme .
    Je cherches un peu de joie , mais sans trop y compter...

    Je te donnes les reliques de mon idole préférée
    Elles se fondent en toi comme un accord parfait
    Une tempête qui s'éloigne quand la houle est calmée
    Un fard découvrant enfin les écueils de ton portrait

    Je te donnes tout ce que tu n'a pas cru en moi
    Je n'en ai plus besoin ,puisque tu t'es enfuis
    Quelques jours de cela qui sont tout au fond de toi
    Une sève au cœur du fruit que tu ne veux plus aujourd'hui

    Je te donnes ces belles contrées , villes , châteaux ou campagnes
    Cependant que mes yeux humides dans l'ombre transparente
    Cède à ton cœur ce que tu n'a pas voulu de moi
    J'aime- mais voilà bien un mot qu'aucune nature n'épargne !
    Et encore moins la tienne qui trouve là une belle descente
    Le cœur a beau mentir , mais le mal reste roi

    C'était un mal vulgaire , que tu pouvait sans péril
    Guérir dessous ton aile et rendre ainsi stérile...

    Des chats miaulaient...
    Dans la cour à Paris l'Apollinaire pleurait
    Sous les néons canailles illuminant ma pluie
    Dans la rue Mortinat je me souvint de lui...

    Avril-mai-juin 1984 par Alison Emma
  • yamyam Membre habitué
    yamyam
    • 4 janvier 2014 à 17:56
    Très belle poésie ces oiseaux qui voient des flash la nuit, ses odeurs dans toutes les directions tu as un imaginaire exceptionnel. Ta poésie touche les sens, les émotions par tes vers imagés. Un рlаіsіг de lire ce texte poétique.
  • solitairedu61 Membre habitué
    solitairedu61
    • 4 janvier 2014 à 18:16
    J'aime bien.

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