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"Com que voz" - Luís Vaz de Camões - Littérature & poésie

Sujet de discussion : "Com que voz" - Luís Vaz de Camões
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 20 février 2014 à 20:10
    Camões, le grand écrivain du seizième siècle portugais, celui qui mort en 1580, l'année de l'annexion du Portugal à la Castille pour une soixantaine d'années, aura représenté le sentiment national portugais, au travers de son épopée "Les Lusiades", a aussi laissé des poèmes lyriques, édités après sa mort, selon les leçons divergentes et flottantes des manuscrits.


    Quatre siècles après, "Com que voz" est un fado chanté par Amália Rodrigues, Ana Maria Bobone, Maria Teresa Ferreira, et d'autres.


    En voici deux interprétations par Amália Rodrigues !!! La musique est dû à Alain Oulman, qui aura composé bien des musiques pour Amália, rompant avec le ton traditionnellement plaintif des guitares, ton plaintif qui de fait figeait la fadiste en une pleureuse ne pouvant pas nuancer pleinement les sentiments d'un texte.
    Après, je vous tente une restitution de ce poème.





    Com que voz chorarei meu triste fado,
    Sur quel ton vais-je pleurer mon triste destin
    que em tão dura paixão me sepultou.
    Qui dans une rude obsession m'ensevelit.
    Que mor não seja a dor que me deixou
    Pour que point n'empire en moi la douleur léguée
    o tempo, de meu bem desenganado.
    Par le temps, de mon bien désillusionné.
    Mas chorar não se estima neste estado
    Les pleurs ont peu de prix dans cette condition
    aonde suspirar nunca aproveitou.
    Où les soupirs, jamais, n'auront eu de profit !
    Triste quero viver, pois se mudou
    Tristement je veux vivre dès lors que s'est changé
    em tisteza a alegria do passado.
    En tristesse l’allégresse de mon passé.
    [Assim a vida раsso descontente,
    Ainsi est ma vie, dans le mécontentement
    ao som nesta prisão do grilhão duго
    Au bruit, en mon cachot, de mes chaînes cruelles
    que lastima ao pé que a sofre e sente.]
    Qui me blessent aux pieds, ce que j'endure et sens.
    De tanto mal, a causa é amor puго,
    De ce mal redoublé, la cause est l'amour pur
    devido a quem de mim tenho ausente,
    Émanant de celle au plus loin de moi absente,
    por quem a vida e bens dela aventuго.
    Pour laquelle ma vie et ses biens j'aventure.

    (Traduction Climax69007)
    [Je sais : "Pour que Point n'emPire en moi", ce n'est pas euphonique, c'est une pétarade, mais c'est ça, ou ne pas respecter de traduire en alexandrins.]


    +++ A noter que, dans la chanson, Alain Oulman a omis le premier tercet.+++++


    Puissiez-vous apprécier le caractère intemporel de ce poème.


    Comme les lusophones l'apprécient !

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