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La source - Littérature & poésie

Sujet de discussion : La source
  • konsierge Membre confirmé
    konsierge
    • 7 avril 2014 à 19:30
    LA SOURCE


    Je sais une claire fontaine,
    Plus pure que le fin cristal,
    Très souriante, qui promène
    Un filet d'eau loin dans le val.

    L'hiver, lorsque le froid s'agite,
    A sa tristesse il met des pleurs.
    Mais au printemps elle s'abrite
    Sous une coupole de fleurs.

    En mai, lorsque le coeur s'épanche,
    Bien des oiseaux s'y vont poser :
    On entend fuir de quelque branche
    Le frais murmure d'un Ьаіsег...

    Le prompt chevreuil s'y désaltère
    Craintif, tremblant, l'oreille au guet;
    Le lézard y vit solitaire
    Sous une touffe de muguet.

    Et j’ai dit : Quelle main de fée
    L'entoure ainsi de soins touchants,
    Lui prodigue un si doux trophée
    De fleurs, de verdure et de chants?

    El là, dans un ргоfопԁ mystère,
    Quel culte peut-on célébrer?
    Quelle âme errante sur la terre
    Accourt enfin s'évaporer! »

    Fontaine, en un recoin perdue.
    Que le hasard me fit trouver,
    Une puissance est descendue
    Dans mon âme et me fit rêver.

    Douce surprise qui dépasse
    Ce qu'en songe un être a connu,
    Bientôt je découvris la trace,
    La fine empreinte d'un pied nu.

    C'était quand le matin s'allume,
    Que tout frémit sous un rayon,
    Que la fleur s'entr'ouvre et parfume
    Et que l'oiseau chante au sillon ;

    Que tout chatoie et tout caresse,
    Que tout a des enivrements
    Et que la vie et la jeunesse
    Jettent des éblouissements :

    Furtivement, presque farouche,
    Je vis une vіегgе accourir,
    Bientôt un sourire à sa Ьоuсhе,
    Rose du coeur, s'en vint fleurir;

    Tout la saluait au passage
    Et la fêtait à l'unisson :
    L'insecte ailé hors du feuillage,
    Le rossignol dans le buisson ;

    Les illusions, son cortège,
    Dans l'herbe et les fleurs du chemin,
    Fantômes aux blancheurs de neige,
    Riaient et se donnaient la main.

    Cheveux flottants et gorge nue,
    Comme en un suprême aЬапԁon,
    Avec art et sans retenue
    Mais pleine d'un céleste don.

    A la belle source qui brille,
    Où le rayon put l'attirer,
    Elle vint, poétique fille,
    Tout bonnement pour s'admirer...

    Oh ! que de ravissantes choses
    Lui disait son simple miroir !
    Printemps! Printemps ! c'est sous des roses
    Que si belle je pus la voir!

    — Si vous rencontrez ma déesse
    Dans l'idéal qui сhагmе encor,
    Souriez-lui, c'est la jeunesse
    Qui disparut dans un flot d'or.
  • yggdrasil Membre élite
    yggdrasil
    • 7 avril 2014 à 19:34
    Tu es d'humeur bucolique... La muse t'habite.
  • yoomy Membre suprême
    yoomy
    • 7 avril 2014 à 20:29
    Tro swagg ton poèm x

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