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Le temps est suspendu à un sourire - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Le temps est suspendu à un sourire
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 2 août 2017 à 14:36
    Au fond de la cour, entre immeuble et appentis, une porte
    Sous la droiture du figuier ; les branches pèsent, détachent
    Des feuilles, recouvrent un jardin de curé ; le vert apporte
    La fraîcheur, l'air s'alentit, les bagages ont des légèretés ;



    Il faut toquer pour entrer, qu'un verrou et un autre relâchent
    Leur surveillance ; les deux portes vitrées ont séquestré
    Des reflets, des transparences, des lambeaux temporels ;
    La sonnerie est en panne depuis quelques années ; coulé



    Comme un vitrail esquissé à peine, il entrebâille ;
    Flotte un sourire à fleur de peau, j'étais attendu, aucuns ampoulés
    Saluts, une baignade en son flottement hors des maquerelles
    Paroles, un dévoilement de l'amour retenu ; il déraille



    Le train des habitudes, un enclos des pouliches éclot inaperçu,
    Une apesanteur des menthes, un accueil du Levant ;
    Il m'aime, je me baigne en son émerveillement devant son fétiche ;
    Je l'aime, et discerne à peine un mouvement intérieur très lent



    D'embrassades interdites, des frissonnements jamais conclus,
    D'herbiers jamais confectionnés, des senteurs appelant son enfance ;
    La coutume élude avec rudesse, la cécité dure avec constance ;
    Cependant je baigne en lui, en son sourire naïf, en ce jamais plus



    Souvent renouvelé ; Simon maintenant habite un logement dépourvu,
    Les meubles ont gardé leur arrangement, les amas leur dérangement ;
    Une silhouette, un pleur, un effacement toujours retenu dans la vue
    Et jamais conclu ; comment négocier avec les souvenirs aimantant



    Un objet vivant ? Je flotte sur un sourire dans l'entrebâillement,
    Je fonds dans la mélancolie comme un paquet en instance
    A la poste du Temps ; j'ai la pesanteur du limon figé, circonstance
    De la mort travaillant ; je demeure dans un sourire ému ;



    Il y a des violettes à manger, des artichauts à planter,
    Des paroles à dresser, des violences à dissiper, des larmes à écouler ;
    Un sourire a рéпétгé, j'essaie de m'enraciner dans les flottements
    Des lumières infiltrées par la Ьоuсhе et restituées en giboulées ;



    Je suis un vacillement, il n'y a plus d'аmапt, il n'y a plus de bras,
    Un sentiment dérive attaché au revenant ; et les rats
    Prolifiques ont rongé, biaisé l'exactitude ; le passé ne pense
    Pas à moi, je réfléchis un passé remuant, je flotte en la panse



    Entre vie et néant ; j'ai un sourire en coin, un souvenir capital
    Pour ouvrir un chapitre ; le fourmillement du temps indifférent
    M'accroche au sourire arrimé là, ailleurs arrimé au rang
    Du meilleur : je n'ai pas répondu, résonances muettes au final.



    Le sourire en suspens m'accueille, transparent, chargé des lèvres
    A peine embrassées là, la solitude a formé des rivières
    Des diamants en hiver ; le sourire où je m'étends en altitude
    Me place au cercle intense du vide accouru comme un lièvre,



    Je me suspends, je dévisse des hauteurs, je glisse, béatitude
    Au long des destructions ; une étoile au Nord, un sourire intact, je le visite,
    Il me possède ; aux sourcils des vestiges, aux cils des gras rongeurs ;
    J'accroche au sourire, en flottement, affolement d'inquiétudes.




    Climax007
    le Deux Août
    Deux Mille Dix-Sept,
    à Lyon, inévitablement en France !

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