Lucília do Carmo, le Fado persistant - Musique & cinéma

Souvent je l'oublie, cette grande dame, et puis je m'avise, de nouveau, de sa voix, et je me dis que ce n'est pas mal, du tout, du tout, du tout ; eh oui, je suis comme ça, je me prive souvent de la beauté.

Je trouve dans la voix de Lucília do Carmo, grande fadiste (et mère du grand fadiste Carlos do Carmo), de quoi ne pas désespérer et reprendre un élan ; elle peut voisiner avec la tristesse, mais elle ne s'y enfonce pas ; son commerce avec ce sentiment n'est pas fait d'ignorance, mais plutôt d'un affrontement que l'on sent dans sa voix volontaire, une franc affrontement qui défie la tristesse et la ԁоmіпе et passe outre.



Avec Alfredo Marceneiro, cueilli à froid, et notez comme ça sonne et donne le frisson.


Avec Fernando Farinha, dans une comédie musicale.
http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&v=L9dE3W5YgJw&NR=1





En vérité, c'est magistral !!!

Oui, il n'y a pas qu'Amália Rodrigues qui ait illustré le Fado.

Permettez-moi de vous indiquer le meilleur site de Fado du Portugal, où vous pourrez trouvez bien des choses, dont les textes de vos chansons préférées : O Portal do Fado.

http://portaldofado.net/

J'adore écouter du fado, et sans oublier Amalia, la reine du fado, j'aime bien Mariza qui est son digne successeur.

Povo que lavas no rio. Par Mariza.



C'est, effectivement, extraordinaire de sentiment ; ce Fado est un des plus décisif, c'est celui qui tranche si nous avons affaire à une fadiste ou à une chanteuse qui fait semblant : Mariza est une grande fadiste.



Et Amália Rodrigues me fait venir au bord des larmes par une émotion qui n'est pas ridicule.

Le même Fado : non pas pour comparer, mais parce que le sentiment ргоfопԁ qui empoigne diffère selon l'interprétation.

----- Sergio82, je suis enchanté de trouver, ici, un amateur de Fado, en tout cas !!! Au moins un, mais il y en a peut-être d'autres... N'hésitez pas à mettre vos Fados préférés.

---- Le Fado "Rosa branca", comme tous les Fados véritables, est simple : la rose qui se défeuille, d'avoir fait tant et tant de tours ; c'est à la limite du texte anonyme des grands airs populaires.

Je suis sûr qu'il y en a d'autres...
Moi le fado, ça me prend aux tripes et j'ai eu la chance d'aller en écouter dans les bas-fonds de Lisbonne... c'est unique et inoubliable !

J'estime exemplaire que Lucília do Carmo [voie plus haut] se lève à peine de table pour pouvoir respirer, tandis qu'Alfredo Marceneiro, d'un geste interrogateur dit "moi aussi ?", et que tous les deux chantent sans ciller, avec le рlаіsіг du partage, un Fado, qui leur vient là tout de go.

L'instant foudroyé. Et rempli d'une intensité inattendue.

En concert à Lisbonne.


----- Et encore de Lucília do Carmo, qui n'a pas à rougir de la comparaison avec Mariza.



Une voix capable de nuances qui рéпètгеnt.
En un temps où l'on usait beaucoup moins du micro.