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Où est l'embarcadère où je pourrais donner - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Où est l'embarcadère où je pourrais donner
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 15 janvier 2014 à 22:28
    Où est l'embarcadère où je pourrais donner
    Du large à ma tristesse, et raconter les larmes
    Aux versants de la mer ? Où se trouve une lame
    Amère qui mélange les coordonnées ?

    J'ai visité ton corps - au zinc abandonné -,
    Il n'y a pas de mots. Où se trouve la rame
    Qui renverse les flots ? Où demeure le сhагmе
    De ton corps travaillé, de toi disséminé

    Comme une branche élaguée par le vent qui coupe,
    Comme une brindille emportée par le courant,
    Comme un minable rien que retrace un portrait

    Que j'aurai dû voler, tellement la découpe
    Par la photo de ton retrait, mon conquérant,
    Te mettait aux abois ? Et la mort accourait.


    Climax69007, le Mercredi 15 Janvier 2014.
  • alison-emma Membre pionnier
    alison-emma
    • 15 janvier 2014 à 23:05
    Triste et belle image que tu emportes dans les flots.
    Ce que tu dis là est authentique, je le sens, je le vois. Chacun des mots est repris par l'autre dans une même césure. L'ouvrage est à la peine car la peine est emportée mais demeure inscrite,indélébile, dans quelque chose d'ineffable.

    Eu sinto sua dor, isso me faz muito mal. Essa coisa não e não deve ԁоmіпаг por razões podem, ser expressa com palavras.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 15 janvier 2014 à 23:34
    Alison-Emma, malgré les exigences de la versification, qui souvent m'auront fait verser dans l'inauthentique (l'éloignement de moi-même), je me suis, au travers des images (qui peuvent être des leurres), au travers d'expressions exposant trop la douleur (car, oui, je suis douloureux et flottant), au travers des chausse-trapes du langage, un tantinet rapproché de moi.


    C'est un long travail - comme dans le Fado - que de faire monter, non pas du larynx, mais du ventre, ce que je ressens.


    Que de textes inauthentiques sur la mort de Simon, parce que je flirtais avec la métaphysique pour désincarner sa mort !!!


    Tu as raison : c'est avec les mots simples, avec les mots sentis que se dit ce qui se ressent : le reste est habillage, maquillage, une diversion apportée à la peine.


    Cependant, il importe, aussi, de ne pas donner dans le mélodramatique. Mais, vu ma disposition d'esprit ԁоmіпапtе, je ne crois pas y être trop exposé, à ce risque.


    Alison-Emma, bien sûr, nous pourrions parler de tout cela "en privé", mais je crois important qu'un texte se donne au public, ici, et que nous puissions, tous les deux, l'apprécier, dans les progrès accomplis et ceux qui restent à faire, donnant ainsi une idée de ce qu'est une rubrique littéraire : ni congratulations, ni appréciations rapides, ni démolitions haineuses...


    Oui, c'est avec tes sentiments que tu ressens, d'abord, et apprécies, et sens s'il y a du toc, et où.


    Pour nous qui ne sommes pas des écrivains professionnels, mais qui avons besoin d'écrire des textes à la hauteur des circonstances de nos vies, il importe que la sensibilité soit ce qui commande l'impression première, et ce qui commande le jugement sur l'emploi des moyens du langage.


    Tu en donnes un exemple tout à fait sain, Alison-Emma.

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