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Quel est votre poème préféré??? - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Quel est votre poème préféré???
  • ryky2201 Membre élite
    ryky2201
    • 18 octobre 2009 à 04:27
    Moi c'est le un poème de victor hugo mais je ne me souvient plus du titre lol!!!!
    ça commence par j'irai ect ect je ne le connait pas par coeur,il faut que je le retrouve mais ou je l'ai mis???????
  • choubaka59 Membre pionnier
    choubaka59
    • 18 octobre 2009 à 05:16
    Jolies femmes,le deuil et vènus de Victor Hugo

    Jolies femmes
    On leur fait des sonnets, passables quelquefois ;
    On Ьаіsе cette main qu'elles daignent vous tendre ;
    On les suit à l'église, on les admire au bois ;
    On redevient Damis, on redevient Clitandre ;

    Le bal est leur triomphe, et l'on brigue leur choix ;
    On danse, on rit, on cause, et vous pouvez entendre,
    Tout en valsant, parmi les luths et les hautbois,
    Ces belles gazouiller de leur voix la plus tendre :

    - La force est tout ; la guerre est sainte ; l'échafaud
    Est bon ; il ne faut pas trop de lumière ; il faut
    Bâtir plus de prisons et bâtir moins d'écoles ;

    Si Paris bouge, il faut des canons plein les forts. -
    Et ces colombes-là vous disent des paroles
    A faire remuer d'horreur les os des morts.

    (Juillet 1870)



    victor-hugo.info page d'acceuil

    celui la ces mon préférer
  • helios13 Membre expérimenté
    helios13
    • 18 octobre 2009 à 08:41
    Ophélie
    I

    Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
    La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
    Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
    - On entend dans les bois lointains des hallalis.

    Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
    Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
    Voici plus de mille ans que sa douce folie
    Murmure sa romance à la brise du soir.

    Le vent Ьаіsе ses sеіпs et déploie en corolle
    Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
    Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
    Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

    Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
    Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
    Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
    - Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

    II

    Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
    Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
    - C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
    T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;

    C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
    A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ;
    Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
    Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;

    C'est que la voix des mers folles, immense râle,
    Brisait ton sеіп d'enfant, trop humain et trop doux ;
    C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
    Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !

    Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
    Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
    Tes grandes visions étranglaient ta parole
    - Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu !

    III

    - Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
    Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
    Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
    La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.

    Arthur Rimbaud

  • cheeky_monkey Membre élite
    cheeky_monkey
    • 18 octobre 2009 à 09:46
    La courbe de tes yeux...

    La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur,
    Un rond de danse et de douceur,
    Auréole du temps, berceau nocturne et sûr,
    Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
    C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu.

    Feuilles de jour et mousse de rosée,
    Roseaux du vent, sourires parfumés,
    Ailes couvrant le monde de lumière,
    Bateaux chargés du ciel et de la mer,
    Chasseurs des bruits et sources des couleurs,

    Parfums éclos d'une couvée d'aurores
    Qui gît toujours sur la paille des astres,
    Comme le jour dépend de l'innocence
    Le monde entier dépend de tes yeux purs
    Et tout mon sang coule dans leurs regards.

    Paul Eluard
  • peterchat1 Membre élite
    peterchat1
    • 18 octobre 2009 à 11:04
    Outre les "classiques" qu'il est impossible de ne pas aimer, si on aime la poésie, je citerais celui-ci de Pablo Neruda, grand poète chilien:

    Il meurt lentement celui qui ne voyage pas,
    celui qui ne lit pas,
    celui qui n’écoute pas de musique,
    celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux.

    Il meurt lentement
    celui qui détruit son amour-propre,
    celui qui ne se laisse jamais aider.

    Il meurt lentement
    celui qui devient еsсlаvе de l'habitude
    refaisant tous les jours les mêmes chemins,
    celui qui ne change jamais de repère,
    Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
    Ou qui ne parle jamais à un inconnu

    Il meurt lentement
    celui qui évite la passion
    et son tourbillon d'émotions
    celles qui redonnent la lumière dans les yeux
    et réparent les coeurs blessés

    Il meurt lentement
    celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour,
    celui qui ne prend pas de risques
    pour réaliser ses rêves,
    celui qui, pas une seule fois dans sa vie,
    n'a fui les conseils sensés.

    Vis maintenant!
    Risque-toi aujourd'hui!
    Agis tout de suite!
    Ne te laisse pas mourir lentement!
    Ne te prive pas d'être heureux!
  • nata31 Membre habitué
    nata31
    • 18 octobre 2009 à 14:49
    Jacques Prévert. Pour peindre un oiseau.

    Peindre d’abord une cage
    Avec une porte ouverte
    Peindre ensuite
    Quelque chose de joli
    Quelque chose de simple
    Quelque chose de beau
    Quelque chose d’utile
    Pour l’oiseau
    Placer ensuite la toile contre un arbre
    Dans un jardin
    Dans un bois
    Ou dans une forêt
    Se cacher derrière l’arbre
    Sans rien dire
    Sans bouger…

    Parfois l’oiseau arrive vite
    Mais il pourrait aussi mettre de longues années
    Avant de se décider
    Ne pas se décourager
    Attendre
    Attendre s’il le faut pendant des années
    La vitesse ou la lenteur de l’arrivée de l’oiseau
    N’ayant aucun rapport
    Avec la réussite du tableau

    Quand l’oiseau arrive
    S’il arrive
    Observer le plus ргоfопԁ silence
    Attendre que l’oiseau entre dans la cage
    Et quand il est entré
    Fermer doucement la porte avec un pinceau
    Puis effacer un à un tous les barreaux
    En ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l’oiseau

    Faire ensuite le portrait de l’arbre
    En choisissant la plus belle de ses branches
    Pour l’oiseau
    Peindre aussi le vert feuillage et la fraîcheur du vent
    La poussière du soleil
    Et les bruits des bêtes de l’herbe dans la сhаlеuг de l’été
    Et puis attendre que l’oiseau se décide à chanter
    Si l’oiseau ne chante pas
    C’est mauvais signe
    Signe que le tableau est mauvais
    Mais s’il chante c’est bon signe
    Signe que vous pouvez signer
    Alors vous arrachez tout doucement
    Une des plumes de l’oiseau
    Et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau.
  • peterchat1 Membre élite
    peterchat1
    • 18 octobre 2009 à 22:49
    Très joli ce Prévert. Merci Nata.
  • ryky2201 Membre élite
    ryky2201
    • 19 octobre 2009 à 09:38
    Tres beau poème peterchat et aussi celui de prevert merci Nath
  • coccin3ll3.1 Membre élite
    coccin3ll3.1
    • 20 octobre 2009 à 10:38
    Je prefere les citations et les poemes de mes enfants

    "un biberon c'est bon...
    deux biberons que c'est bon!
    mais mon petit coeur
    contre ton coeur
    c'est encore meilleur.

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