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Totale fusion - intro... - Entre garçons (forum gay)

Sujet de discussion : Totale fusion - intro...
  • zenith75 Membre expérimenté
    zenith75
    • 19 janvier 2024 à 14:46

    Après mes années d’internat, je « montais » à Paname pour bosser. Qu’importe le job qui me trouva, il me permit de manger midi et soir et je sentais que j’avais un avenir dans l’entreprise, laquelle me cantonna six mois à des travaux administratifs avant qu’on me confie la fonction d’assistant d’un ingénieur avec qui j’entretenais d’excellentes relations (en tout bien tout honneur) qui m’ont permis de montrer quelques aptitudes à souvent le conseiller.


    C’était au début des années 80, une période – quoi qu’on en dise – où de nouvelles libertés associées à une culture des différences confinaient à l’optimisme. Les mœurs se libérèrent comme jamais me semble-t-il.

    Je pris très vite l’habitude de fréquenter le monde gay. Je m’y suis plongé aveuglément et j’ai multiplié les rencontres sans lendemain. L’apparition du SIDA mit cependant un frein à mon exploration du monde de la nuit dont je me suis progressivement éloigné. J’ai pris mes habitudes dans un bar du marais que j’ai longtemps fréquenté et m’installa dans une période de quasi-abstinence de plusieurs mois qui firent presque une année. Le lieu cosy où j’assouvissais mon goût obsessionnel pour la lecture, ou je passais le plus clair de mon temps jusque tard le soir, était fréquenté par autant de filles que de garçons, de lesbiennes de gays, de beaucoup d’habitués nouant des relations amicales qui parfois formaient des couples ou les séparaient.


    Vint ce soir pas comme les autres. Je dinais avec Jacques, un gentil fonctionnaire quinqua avec qui j’entretins une relation épisodique à laquelle il me tardait de mettre fin. Jacques m’avoua quelques jours plus tôt qu’il m’aimait et qu’il espérait que la réciproque nous mènerait à former un couple reconnu au sеіп du groupe d’amis que nous formions dans ce bar, et il me proposa de m’installer chez lui. Hélas, je me lassais depuis quelques temps de notre relation trop « conventionnelle » qui m’étouffait. Il m’accorda un temps de réflexion, et ce soir-là je pus lui dire « non », le plus calmement possible, et de manière la plus claire qui soit pour ne laisser place à aucune discussion inutile. Je passe sur la réaction qu’il réserva à ma réponse, empreinte d’une violence огаlе autant immédiate que surprenante pour celles et ceux qui assistèrent médusés à cette scène. Une scène qui mena Bibi notre barman adoré à intervenir pour inviter Jacques à quitter les lieux fissa. Mais ce n’est pas cette situation qui fit de soir-là un repère indélébile à ma vie d’homo libre comme l’air.

    Elle entra quelques minutes après l’épisode houleux qui secoua quelques amis plus que je le fus moi-même. Elle m’a rejoint, gaie comme un pinson, visiblement heureuse de me retrouver.


    Elle s’appelait Martine et je vais vous conter mon aventure amicamoureuse à ses côtés.


    A suive…

  • gill92 Membre émérite
    gill92
    • 19 janvier 2024 à 18:41
    En réponse au message de zenith75 :

    Après mes années d’internat, je « montais » à Paname pour bosser. Qu’importe le job qui me trouva, il me permit de manger midi et soir et je sentais que j’avais un avenir dans l’entreprise, laquelle me cantonna six mois à des travaux administratifs avant qu’on me confie la fonction d’assistant d’un ingénieur avec qui j’entretenais d’excellentes relations (en tout bien tout honneur) qui m’ont permis de montrer quelques aptitudes à souvent le conseiller.


    C’était au début des années 80, une période – quoi qu’on en dise – où de nouvelles libertés associées à une culture des différences confinaient à l’optimisme. Les mœurs se libérèrent comme jamais me semble-t-il.

    Je pris très vite l’habitude de fréquenter le monde gay. Je m’y suis plongé aveuglément et j’ai multiplié les rencontres sans lendemain. L’apparition du SIDA mit cependant un frein à mon exploration du monde de la nuit dont je me suis progressivement éloigné. J’ai pris mes habitudes dans un bar du marais que j’ai longtemps fréquenté et m’installa dans une période de quasi-abstinence de plusieurs mois qui firent presque une année. Le lieu cosy où j’assouvissais mon goût obsessionnel pour la lecture, ou je passais le plus clair de mon temps jusque tard le soir, était fréquenté par autant de filles que de garçons, de lesbiennes de gays, de beaucoup d’habitués nouant des relations amicales qui parfois formaient des couples ou les séparaient.


    Vint ce soir pas comme les autres. Je dinais avec Jacques, un gentil fonctionnaire quinqua avec qui j’entretins une relation épisodique à laquelle il me tardait de mettre fin. Jacques m’avoua quelques jours plus tôt qu’il m’aimait et qu’il espérait que la réciproque nous mènerait à former un couple reconnu au sеіп du groupe d’amis que nous formions dans ce bar, et il me proposa de m’installer chez lui. Hélas, je me lassais depuis quelques temps de notre relation trop « conventionnelle » qui m’étouffait. Il m’accorda un temps de réflexion, et ce soir-là je pus lui dire « non », le plus calmement possible, et de manière la plus claire qui soit pour ne laisser place à aucune discussion inutile. Je passe sur la réaction qu’il réserva à ma réponse, empreinte d’une violence огаlе autant immédiate que surprenante pour celles et ceux qui assistèrent médusés à cette scène. Une scène qui mena Bibi notre barman adoré à intervenir pour inviter Jacques à quitter les lieux fissa. Mais ce n’est pas cette situation qui fit de soir-là un repère indélébile à ma vie d’homo libre comme l’air.

    Elle entra quelques minutes après l’épisode houleux qui secoua quelques amis plus que je le fus moi-même. Elle m’a rejoint, gaie comme un pinson, visiblement heureuse de me retrouver.


    Elle s’appelait Martine et je vais vous conter mon aventure amicamoureuse à ses côtés.


    A suive…


    C'est très bien écrit Zenith+1.png.

    Tu te révèles de jour en jour.smiley.png. J'ai hâte de lire la suite.

  • rirangelyc Légende urbaine
    rirangelyc
    • 19 janvier 2024 à 22:40

    moi aussi j'ai hâte de lire la suiteblush.png

  • sim.s-heart Légende urbaine
    sim.s-heart
    • 20 janvier 2024 à 01:11
    En réponse au message de rirangelyc :

    moi aussi j'ai hâte de lire la suiteblush.png


    Hé héééé... Je crois qu'on est tous impatients. ?

  • nico_larochelle Membre occasionnel
    nico_larochelle
    • 21 janvier 2024 à 20:13
    En réponse au message de zenith75 :

    Après mes années d’internat, je « montais » à Paname pour bosser. Qu’importe le job qui me trouva, il me permit de manger midi et soir et je sentais que j’avais un avenir dans l’entreprise, laquelle me cantonna six mois à des travaux administratifs avant qu’on me confie la fonction d’assistant d’un ingénieur avec qui j’entretenais d’excellentes relations (en tout bien tout honneur) qui m’ont permis de montrer quelques aptitudes à souvent le conseiller.


    C’était au début des années 80, une période – quoi qu’on en dise – où de nouvelles libertés associées à une culture des différences confinaient à l’optimisme. Les mœurs se libérèrent comme jamais me semble-t-il.

    Je pris très vite l’habitude de fréquenter le monde gay. Je m’y suis plongé aveuglément et j’ai multiplié les rencontres sans lendemain. L’apparition du SIDA mit cependant un frein à mon exploration du monde de la nuit dont je me suis progressivement éloigné. J’ai pris mes habitudes dans un bar du marais que j’ai longtemps fréquenté et m’installa dans une période de quasi-abstinence de plusieurs mois qui firent presque une année. Le lieu cosy où j’assouvissais mon goût obsessionnel pour la lecture, ou je passais le plus clair de mon temps jusque tard le soir, était fréquenté par autant de filles que de garçons, de lesbiennes de gays, de beaucoup d’habitués nouant des relations amicales qui parfois formaient des couples ou les séparaient.


    Vint ce soir pas comme les autres. Je dinais avec Jacques, un gentil fonctionnaire quinqua avec qui j’entretins une relation épisodique à laquelle il me tardait de mettre fin. Jacques m’avoua quelques jours plus tôt qu’il m’aimait et qu’il espérait que la réciproque nous mènerait à former un couple reconnu au sеіп du groupe d’amis que nous formions dans ce bar, et il me proposa de m’installer chez lui. Hélas, je me lassais depuis quelques temps de notre relation trop « conventionnelle » qui m’étouffait. Il m’accorda un temps de réflexion, et ce soir-là je pus lui dire « non », le plus calmement possible, et de manière la plus claire qui soit pour ne laisser place à aucune discussion inutile. Je passe sur la réaction qu’il réserva à ma réponse, empreinte d’une violence огаlе autant immédiate que surprenante pour celles et ceux qui assistèrent médusés à cette scène. Une scène qui mena Bibi notre barman adoré à intervenir pour inviter Jacques à quitter les lieux fissa. Mais ce n’est pas cette situation qui fit de soir-là un repère indélébile à ma vie d’homo libre comme l’air.

    Elle entra quelques minutes après l’épisode houleux qui secoua quelques amis plus que je le fus moi-même. Elle m’a rejoint, gaie comme un pinson, visiblement heureuse de me retrouver.


    Elle s’appelait Martine et je vais vous conter mon aventure amicamoureuse à ses côtés.


    A suive…


    J'adore ce démarrage de ton roman feuilletonné, tes "Chroniques de San Francisco" à toi, semble-t-il...

  • sim.s-heart Légende urbaine
    sim.s-heart
    • 21 janvier 2024 à 20:16
    En réponse au message de nico_larochelle :

    J'adore ce démarrage de ton roman feuilletonné, tes "Chroniques de San Francisco" à toi, semble-t-il...


    Oublie, c'est déjà fini... Ça s'est un peu tendu au fil de la suite !!! ?

  • nico_larochelle Membre occasionnel
    nico_larochelle
    • 21 janvier 2024 à 20:21
    En réponse au message de sim.s-heart :

    Oublie, c'est déjà fini... Ça s'est un peu tendu au fil de la suite !!! ?


    Je ne l'aurai pas lu tout à fait dans l'ordre, mais autant apprécié : )

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