Sujet de discussion : Verdes são os campos - par José Afonso
sergeclimax69007
Membre suprême
16 juin 2013 à 20:02
Un poème de Luís Vaz de Camões, mis en musique et chanté par José Afonso.
---- Texte portugais et traduction (à l'arrachée !)
"Verdes são os campos, --- De verdeur sont les champs, De cor de limão: --- Et couleur de citron : Assim são os olhos ---- Tout pareils sont mes yeux Do meu coração. ---- Portant mon sentiment.
Campo, que te estendes --- Aire, toi qui t'étends, Com verdura bela; --- De belle plantation ; Ovelhas, que nela --- Brebis qui, là-dessus Vosso pasto tendes, --- Prenez votre pâture, De ervas vos mantendes --- Les herbes vous soutiennent, Que traz o Verão, --- Amenées par l'été, E eu das lembranças ---- Et moi les souvenirs Do meu coração. --- De mon doux sentiment.
Gados que pasceis ---- Troupeaux, vous qui paissez Com contentamento, ---- Dans le contentement Vosso mantimento ---- Ce qui vous soutient Não no entendereis; --- Vous ne le comprendrez ; Isso que comeis --- Ceci que vous mangez, Não são ervas, não: ---- Ce ne sont pas des herbes São graças dos olhos --- Mais des merveilles aux yeux Do meu coração." ---- De mon doux sentiment.
Luís Vaz de Camões ---- Traduction de Climax69007
--- A propos de la végétation et des saisons :
--- La chanson du 25 Avril 1974 et de toute la Révolution portugaise : "Grândola, vila morena", de José Afonso, chantée par Amália Rodrigues.
Presque l'intégralité du dernier concert de José Afonso (il y a eu des censures à la Radio-Télévision Portugaise, notamment les minutes où le public criait "25 de Abril sempre", "Le 25 Avril, encore et toujours") ; j'y reviendrai, toujours (!), à Zeca,
- qui fut le rénovateur du Fado de Coimbra,
- qui sut mettre en musique des chants traditionnels du Moyen-âge portugais,
- qui sut écrire des chants sensibles et des chansons d'intervention sociale (sensibles aussi),
- qui fut l'auteur de "Grândola, vila morena " - La chanson de la Révolution portugaise - que tous les Portugais connaissent pas cœur (même les héritiers de la droite fasciste-salazariste),
- qui mêla les instruments les plus classiques aux rythmes de l’Afrique,
- qui reste dans les cœurs des Portugais et des lusophones pour la qualité de ses textes, de ses compositions, et de son esprit civique indissociable de la qualité de sa poésie,
- qui fut un défenseur du langage, qu'il n'a pas laissé abaisser au niveau de la ritournelle commerciale ; car, que l'on soit en régime démocratique ou sous le fascisme, la poésie exige un engagement en faveur du langage, à protéger contre les salissures par les automatismes des propagandes et contre les mots dévalués des idéologies prétendant asservir le rythme et la manière poétiques.
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