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A galopar - Paco Ibáñez y Rafael Alberti - Littérature & poésie

Sujet de discussion : A galopar - Paco Ibáñez y Rafael Alberti
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 10 novembre 2012 à 20:47
    Autant dire que les poèmes suivants ne sont pas "neutres" ; ce qui évitera bien des équivoques. Non, ce ne sont pas des mièvreries, ni des bluettes. Et, précisément pour cette raison, de n'être pas de la poésie de consommation ordinaire, la beauté leur vient, parce qu'une langue alliée à l'idéal de la liberté ne peut pas se ргоstіtuег et verser dans les ornières du slogan. Alberti, Machado, et pourquoi pas, Manrique, interprétés par Paco Ibáñez.

    Écoutons-les, de nouveau, peu de jours avant la grève générale pan-ibérique, qui réunira les travailleurs de l'Espagne et du Portugal, le 14 Novembre qui vient, contre leurs gouvernements respectifs et leurs politiques identiques d’appauvrissement généralisé au service de ces Messieurs de la troïka internationale bien connue Fonds Monétaire International-Banque Centrale Européenne-Union Européenne, bref au service du capital financier auquel ces institutions confèrent leur physionomie et leur appui.





    ---- L'alliance d'un grand poète de langue espagnole, Rafael Alberti, et d'un grand interprète, Paco Ibáñez, qui font vibrer les idéaux de 1936, ceux de la Révolution espagnole de 1936.

    L'un récite, et l'autre chante ; et il leur arrive d'échanger leurs rôles.






    ---- Les deux extraits qui suivent, un où Alberti récite, un autre où Ibáñez chante "La balade de celui qui n'a jamais été à Grenade" sont un hommage à Federico García Lorca, l'andalou, qui disait toujours à son ami Rafael Alberti que, pour bien le connaître, il faudrait qu'il vienne un jour lui rendre une visite à Grenade ; Rafael Alberti n'a jamais pu réaliser ce vœu : avant son accomplissement, les franquistes/fascistes, leur soldatesque illettrée, leur haine de la culture assassinèrent le poète, qui pour eux symbolisait la décadence moderniste, en raison de son hоmоsехualité, en raison de son théâtre populaire de la "Barraca" et pour son génie lyrique libre et novateur.

    Lorca fait partie de ces dizaines de milliers de personnes exécutées par les franquistes, lesquels sont protégés par la loi d'amnistie, une des pierres fondatrices de l'actuelle monarchie espagnole.










    ----- Du grand seigneur féodal et poète Jorge Manrique (traduit en français par Guy Debord, excusez du peu !!!), une œuvre castillane du quinzième siècle, oui, mais un des ensemble poétique les plus réputés de la langue espagnole, "Coplas por la muerte de su padre", toute une "philosophie de la vie" comme le dit, en introduction, Paco Ibáñez.








    ---- Poèmes d'Antonio Machado ; rappelons que le poète faisait partie des centaines de milliers qui fuirent la victoire franquiste, et qu'arrivé en France, où les camps de réfugiés entourés de fils de fer barbelés attendaient les partisans de la République et ceux de la Révolution sociale, il mourut à Collioures peu de jours après avoir échappé aux fascistes.




    Poème d'Antonio Machado sur le crime que fut l'assassinat de Lorca.

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