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Eole est rosse! - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Eole est rosse!
  • tres-calin Membre suprême
    tres-calin
    • 2 juillet 2023 à 16:55

    EOLE EST ROSSE !...


    Ce soir là sur la plage encore tiède de l'île

    Pour voir le rayon vert avec admiration,

    Dans mes doux souvenirs, j'eus la nette impression

    De présence insolite en cette heure tranquille...


    Silencieusement, par la nuit générée,

    La présence en ces lieux où tout était plaisant

    Etait-elle d'un être à l'esprit malfaisant?

    Virtuelle ou réelle était-elle avérée?...


    D'un bleu limpide et beau, son regard rappelait

    Et le ciel et la mer. L'or en sa chevelure,

    De soleil imprégnée, éclairait sa denture

    Aux perles d'émail blanc: souriant chapelet.


    Il me montra du ԁоіgt une étoile brillante.

    Je ne doutais donc plus qu'il incarnat l'Amour.

    -"C'est vous le Petit Prince, êtes vous de retour? "

    Lui demandais-je alors, la voix presque riante.


    Je priais pour qu'ainsi cela fût. Il fît "Non"

    De la tête. Tournant alors, J'aperçus blanches

    Deux ailes dans son dos descendant jusqu'aux hanches,

    l'évidence apparût, je criais: "Cupidon!"


    Qui derrière l'Olympe épiait ma conduite.

    Alors il m'expliqua, qu'Eros, il était bien.

    -"Vous avez pris, ne sait, de mes flèches combien,"

    Dit-il "l'une après l'autre, escamotant la suite."


    -" Qui donc? Moi?" M'étonnais-je "En êtes-vous certain?

    Comment l'aurais-je pu?"Mais pour toute réponse

    Il insistait: -"Car prendre ainsi mes dards, sont-ce,

    Bonnes manières? Vous choyé par le destin?


    Les flèches de l'amour sur votre coeur en cible,

    Venant de mon carquois, se sont acсumulées:

    Amour de la nature, amours immaculées,

    Aux amours des couleurs, aux odeurs très sensible,


    Ivresse du toucher, la sensibilité

    A la musique, aux sons et toutes harmonies,

    La palette des arts, en vous sont réunies.

    En plus de la tendresse et la moralité.


    Amour filial, en suite aux amours maternelles

    Qui feraient de vous le seul , sur terre mon égal.

    Trouvant l'amour parfait, vous seriez mon rival,

    Par l'amour paternel d'étreintes sехuеllеs.


    Qu'offrirais-je aux humain? Quelle flèche donner?

    Il ne me reste plus que l'amour réciproque..."

    J'étais en grand émoi, -"Mais de nul, je me moque!"

    M'écriais-je ahuri; -"Peut-on me pardonner?"


    "Je n'imaginais pas qu'avec parcimonie

    On donnait de l'amour toujours au détriment

    Des autres. Je goûtais la vie infiniment.

    J'appréciais les dons du ciel, et l'harmonie.


    Pour tout ça je rendais hommage au créateur,

    Puisque Dieu nous a dit d'aimer les uns les autres,

    Dans son immense amour pour nous pauvres apôtres;

    En épuisant l'amour l'autre est-il spectateur?"


    Narquoisement il rit de ma désespérance.

    -"Ne confondez pas DIEU, et les dieux. En amour

    C'est moi seul qui décide. Ainsi preuve d'humour,

    La réciprocité retenue à distance


    Ne sera pas permise. Or ce n'est que le froid

    Que vous recueillerez en restant insensible

    A l'ardeur que pour vous, de façon indicible,

    Manifestera l'autre. En vous sera l'effroi."


    Restant pétrifié je n'osais plus rien dire...

    Si j'en crois ma mémoire il s'approcha de moi.

    J'aurais pu le toucher. J'étais en désarroi.

    Mais qu'allait-il donc faire? Et comment le prédire?


    Il prit alors sa flèche ultime en son carquois,

    Et Ьапԁапt de son arc une corde ironique

    Comme lui, fit voler au ciel ce trait unique.

    S'envolant en sifflant il partit l'air narquois.


    Il brilla dans le ciel d'une courbe superbe.

    Hésitant un instant, plongea vite en glissant

    Dans l'eau miroitante en mer l'engloutissant.

    A jamais disparu dans l'onde faisant gerbe...


    Mon coeur se déchirait, haletant et battant.

    Mes yeux avaient suivi toute la trajectoire,

    Désolés par la fin de cette triste histoire

    De chute inévitable... Inquiet cependant...


    Ne pourrais-je jamais espérer une trêve?... ...

    Je tournais mon regard, pale, interrogatif

    Envers ce rancunier curieux, vindicatif...

    Il avait disparu. N'était-ce donc qu'un rêve?...


    Aurait-il recouvert d'un ignoble linceul

    Mes espoirs, mes désirs, mon bonheur, ma concorde?...

    Sinon explique moi, toi, mon coeur qui déborde

    D'amour, pourquoi je suis désespérément ... SEUL ?












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