Connexion :

Il n'a pas d'ardeur, il n'a pas de ferveur - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Il n'a pas d'ardeur, il n'a pas de ferveur
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 2 octobre 2013 à 20:40
    Il n'a pas d'ardeur, il n'a pas de ferveur ;
    Il est un bredouillis de Nature en сhаlеuг
    Qui d'une verve inconsidérée a fait naître
    Ce vermicelle obtus rengorgé en son être.

    Le plastron en avant, le chiffre pour seul mаîtге,
    Le bilan pour devise, le mot faussaire et traître,
    Sur sa proéminence il épingle la faveur
    D'un cordon vermillon rétribuant le labeur

    De ceux-là qu'il étrille avec bienveillance,
    Car Monsieur proclame une nette conscience :
    Quand il délocalise, il sauve de l'emploi !!!

    La barre du souci marque son dur émoi ;
    Il porte la peinture d'un visage améthyste,
    Plombée des douleurs minant le capitaliste.


    Climax69007, le Mercredi 2 Octobre 2013, à 20h30.
  • cactus_sss Membre suprême
    cactus_sss
    • 3 octobre 2013 à 11:30
    Houla ! Mélanger poésie et politique n'est pas du meilleur effet, je trouve.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 3 octobre 2013 à 19:11
    Houla ! Mélanger poésie et politique n'est pas du meilleur effet, je trouve.

    Je le fais rarement.

    Pour autant, je ne crois pas qu'il y ait des sujets "poétiques" par essence, et d'autres par avance exclus.

    Et je ne crois pas à la neutralité du poète, de l'écrivain ou de l'"écrivant" (comme le nommait Roland Barthes).

    Si ce texte ne traite ni des amours, ni des fleurettes, ni des nuages célestes, ni des passions intestines, c'est qu'il s'agit d'un portrait à charge, qui a du brio me semble-t-il, et qui, parmi les bêlements consепsuеls célébrant ou critiquant pour le réformer le mode de production capitaliste - qui serait notre horizon ultime, et le plus souhaitable -, émet une discordance.

    Et pourquoi un texte versifié se cantonnerait-il à un langage métaphysique, en suspens hors du temps social, et inattentif au(x) cour(s) des choses du monde de la marchandise capitaliste ?

    Doit-on rappeler que Baudelaire, dans le "Spleen de Paris", a écrit "La corde", l'histoire d'un enfant qui se suicide, à bout de misère, en se pendant ; sa corde, celle des pendus étant censée porter chance, sera mise en vente, coupée en petits morceaux pour qu'elle profite, par sa propre mère, tout aussi misérable.

    Je ne suis pas Baudelaire, mais je participe de cette famille d'"écrivants" qui ne s'interdisent, par une limitation idyllique de la matière poétique, aucun domaine.
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 5 octobre 2013 à 01:01
    Doit-on énumérer tous les écrivains qui ont traité de politique :
    - Agrippa d'Aubigné dans "Les tragiques"
    - Joachim Du Bellay dans "Les regrets" (les sonnets consacrés à la cour papale)
    - Victor Hugo, dans "Les misérables"
    - Darien dans tous ses romans
    -André Gide, dans "Les caves du Vatican"
    - Raymond Queneau dans "Odile", "Un rude hiver", ...
    - les surréalistes dans la plaquette consacrée à Violette Nozières
    - André Breton, dans tous ses manifestes, et dans "Ode à Charles Fourier"
    - Benjamin Péret dans "Mort aux vaches et au champ d'honneur", dans "Je ne mange pas de ce pain-là", ... ???

    Alors je ne suis comparable à aucun, mais bon...

Pas encore inscrit(e) ? Créez votre profil en quelques clics seulement et profitez !