Il y a de ces fleurs qui ne s'épanouissent - Littérature & poésie

Il y a de ces fleurs qui ne s'épanouissent
Avant que les printemps flamboyants ne rougissent ;
Ce ne sont des plantes ou des végétaux rampants,
Mais les subtils orgueils à tes lèvres incessants ;

Dessous tes yeux de moire tes noirceurs m'éblouissent
Dans le ргоfопԁ miroir de tes lèvres-éclisses ;
En secret tu me glisses la fureur aimantant
Où vient se hasarder la brisure émiettant

Mon être en continents ; je glisse à la fournaise
De mes drus sentiments recherchant leur malaise,
Moi qui sais par avance tes chiches amitiés ;

Bien vaine est l'espérance où s'agite ma vie :
Toujours à tes hauteurs mon bien heurte et dévie,
Je n'ai de ton sourire que deux lèvres Ьuttées

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Et il me plaît d'ajouter à ces circonlocutions toutes personnelles le chant plus universel et la voix sans pareille de Joan Baez à propos de fleurs dont on se demande où elles sont allées.

Сhагmе de cette voix, cette voix saisissante dans la tristesse, mais qui donne du courage !



Joan Baez, il y a huit ans, à Washington DC, le 24 Septembre 2005.