J'ai perdu ton regard, il portait mon voyage

J'ai perdu ton regard, il portait mon voyage
A travers l'étendue, dépliant l'univers.

Je berce mon absent, arrêté est son âge
Dans la terre éboulée des cailloux et des pierres.

La tгоuée perce en moi élargissant le cercle
Des présences endormies et des bruissants secrets.

Dételer l'animal, raviver la recherche
Fondée sur des néants, s'apprêter à des fêtes.

Le soleil est couchant, il s'enterre au Ponant,
Événement céleste étranger au silence.

L'inconnu s'aperçoit dans cet avènement
Du familier d'hier, dont se perd la science.

Il n'y a plus d'orage, seulement un courage
Attentif à des riens, se dévorant lui-même.

L'image ancienne vient, échappant à l'éclipse
De la disparition tout comme une verveine.

Le bleuet, le pigeon, l'ortie, le myosotis
Lancent cris et couleurs chamarrant la béance.

Le trèfle à quatre feuilles, le Rhône avec ses lônes
Tournon et ses chemins, la vigne et ses dimanches.

La salade égouttée, la cigale et ses prônes,
La vogue et les platanes, tu es mon bel aimant.

Nous ne convoquerons pas les quatre éléments,
Nous étions modestes, à peine suis-je en chemin.

Nous sommes inconnus aux plus rares éloquences,
Dessus ta peau d'olive mon sentiment s'incline.


Climax69007, le Dimanche 7 Juin 2015.

Quel gros сосhоп ! tu sais parler aux hommes toi ... mais bon... va falloir que tu gagnes tes galons à mon endroit ... c'est pas gagné ! lol

Peut-être suis-je "un gros сосhоп" (c'est bien malgré moi, quoi que...) ; bienheureuse la polysémie des textes, en tout cas ; ceci dit, je n'envisage pas une conquête comme un parcours du combattant ! Le poulain sauvage que tu es désarçonnerait le meilleur cavalier !

En réponse au message de climax69007 :

Peut-être suis "un gros сосhоп" (c'est bien malgré moi, quoi que...) ; bienheureuse la polysémie des textes, en tout cas ; ceci dit, je n'envisage pas une conquête comme un parcours du combattant ! Le poulain sauvage que tu es désarçonnerait le meilleur cavalier !

Je suis cap de faire le "poulain sauvage" comme tu dis ... à condition que tu me traite comme une princesse .... que j'ai mes croissants au petit déjeuner avec toi.... j'aime me suspendre aux lèvres de l'homme que je me délecte d'écouter avec ses anecdotes quotidiennes ... tu ne sera plus seul ... je serai ton ami et confident... je pourrai dire des choses plus troublantes ... mais je vais m’arrêter là.

Ah les troubles de l'amour...



Je suis d'accord pour la suspension aux lèvres en une succion interminable, pour les croissants (mais pas trop, ça fait engraisser), pour la blancheur du lit comme champ de bataille, et pour bien d'autres choses.

On ne défie pas en vain Climax, pour ce genre de choses, car ce défi est des plus aimables.