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Karcher : l'histoire d'un chef - Politique & Droits des homosexuels

Sujet de discussion : Karcher : l'histoire d'un chef
  • ange_de_sulfurn Membre expérimenté
    ange_de_sulfurn
    • 2 janvier 2007 à 06:48
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    Karcher 1er, SA VIE, SON ŒUVRE (1)

    PREMIERE PARTIE : l’enfance d’un chef

    Déjà, tout petit……. enfin, je voulais dire tout jeune, parce que tout petit, il l’est encore. Bon, je recommence.

    Déjà, enfant, le petit nigaud qui n’est encore ni nabot ni Léon, est de droite. C’est ce qu’on appelle un immigré de la seconde génération, mais il n’est pas comme nos immigrés à nous, lui c’est un immigré de luxe : ses parents sont blancs et ils travaillent sans se salir les mains. Ce sont des gens très comme il faut. Ils habitent un bel appartement parisien et ont trois enfants. Très admiratifs des bienfaiteurs de l’humanité, il l’ont prénommé Nicolas, en hommage au Tsar de toutes les Russies. Son frère aîné s’appelle Guillaume, comme l’empereur des prussiens, quand au benjamin, il porte le prénom du souverain de l’empire austro-hongrois, berceau de la famille : François Joseph, mais dans la vie courante, on l’appelle seulement François. (Même de luxe, un immigré doit savoir rester modeste).

    Tout irait pour le mieux dans cette charmante famille si le petit nigaud n’était doté d’une dentition anormalement développée pour son age. Ses incisives mesurent plus de quatre centimètres et il possède les canines du comte Dracula. Cette anomalie anatomique n’altère pas son élocution mais l’empêche cependant de se nourrir convenablement. S’en suit un retard de croissance préoccupant qui fait qu’à l’age de trois ans, François est déjà plus grand que lui. Le pédiatre diagnostique une macrodontie sévère (hypertrophie dentaire), mais ne prescrit aucun traitement, à l’exception de quelques vitamines et d’une cuillère quotidienne d’huile de foie de morue. Il indique que le jeune age ainsi que la faible constitution de l’enfant interdisent toute intervention chirurgicale. Il tente de rassurer les parents en soutenant que le fait d’avoir les dents longues n’est pas forcément un handicap pour leur fils, et qu’il peut même en faire un atout qui l’aidera plus tard à surmonter son quasi nanisme. Ils sortent du cabinet médical réconfortés par ces arguments et bien déterminés à en faire un principe d’éducation. C’est décidé, le petit nigaud sera un grand homme.

    C’est bientôt la rentrée des classes. Le papa et la maman du petit nigaud ont expliqué à leurs enfants qu’ils iraient dans une école privée pour ne pas être mélangés aux mioches des ouvriers. Les ouvriers, ce sont des fainéants qui ne pensent qu’à se reposer le dimanche et en plus, ils veulent faire la révolution pour nous prendre nos sous parce que ce sont tous des socialo-communistes. Dis papa, c’est quoi des socialo-communistes ? Les socialo-communistes, ce sont des gens très méchants qui ont un couteau entre les dents et qui mangent les petits enfants. Guillaume, qui ne veut pas qu’on mange ses petits frères se lève et dit : puisque c’est comme ça, moi, quand je serai grand, je serai chef des patrons. Pris d’une inspiration soudaine, Nicolas, voulant avoir le dernier mot, se met debout sur sa chaise et annonce : et ben moi, quand je serai petit, (pour l’instant il n’est encore que minusсule), je serai chef de la France, comme Napoléon.

    C’est ainsi, qu’un soir pluvieux de septembre, autour du rôti de bœuf ԁоmіnical, se noua le destin du presque quasiment peut-être futur chef de la France.
  • ange_de_sulfurn Membre expérimenté
    ange_de_sulfurn
    • 2 janvier 2007 à 06:48
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    SECONDE PARTIE : Nabot-Léon se distingue à l’école.

    Cette fois –ci, les choses sérieuses commencent. Le petit nigaud las fait son entrée dans le monde du travail scolaire, il va enfin pouvoir affirmer son tempérament de chef en dehors du cercle familial : à la maison, c’est encore papa qui commande.

    La famille Sarko a été contrainte à l’exil une fois encore. La promiscuité avec ces salauds d’ouvriers est devenue insupportable. On en rencontre à chaque coin de rue, et ils vous regardent droit dans les yeux quand on les croise. Papa a donc décidé de quitter définitivement Paris et d’expatrier sa tribu dans une lointaine banlieue : Neuilly sur Seine. Certes, ça n’est pas la capitale et son orgueil en souffre un peu, mais c’est une petite ville bien propre et très bien fréquentée. Ici, pas d’immondes hachélèmes mal famés, pas de prolétaires vêtus de haillons empestant la sueur et le vin rouge, pas de ces coupe-gorge que sont les bistrots parisiens. Rien que du beau linge, un vrai petit paradis pour nantis.

    C’est donc là que le petit nigaud fait ses humanités, dans une institution religieuse de grand standing, où ses condisciples sont enfants de banquiers honnêtes, de notaires scrupuleux, de magistrats incorruptibles, de journalistes courageux ou d’hommes d’affaires intègres. Il y a même le fils d’un évêque, c’est dire la distinction de l’établissement. En classe, le petit nigaud a été placé au premier rang, à cause de sa petite taille et ça l’embête un peu. Il sent bien qu’on rigole davantage au fond de la salle, près du radiateur, et de plus, c’est un endroit stratégique pour pouvoir surveiller ses camarades qui font des grimaces au mаîtге pendant qu’il est occupé à écrire sur le tableau. Les dénoncer serait un moyen pas fatiguant de gagner des bons points et ça ferait de lui un grand justicier. Tant pis, il trouvera autre chose.

    Pendant la récré, tout le monde s’amuse sauf le petit nigaud : il n’est pas très fort à la course à pied à cause de ses petites jambes et il est le seul à n’avoir pas le droit de pincer les fеssеs des filles. Elles disent qu’il est trop moche, qu’il a les bras trop courts et les dents trop longues. Il y a bien le jeu des gendarmes et des voleurs, mais à part lui, nul ne veut être gendarme et il n’arrête jamais personne. Comme les voleurs sont tous plus grands que lui, ils lui mettent des baffes dès qu’il fait mine d’en mettre un en prison. C’est très ennuyeux pour sa nouvelle carrière de justicier, mais il se dit qu’après tout, il a tout son temps et qu’il se vengera plus tard. En attendant, il pourrait peut être embastiller les petits de la maternelle : la chose serait facile et sans risque. Ils pleureraient certainement beaucoup, mais au moins, ils ne lui taperaient pas sur le nez. Voilà une bonne idée à creuser.

    Heureusement, en classe, on apprend des choses formidables comme la lecture, le calcul, la morale, mais surtout l’histoire de France. L’histoire, c’est passionnant. Le petit nigaud découvre que beaucoup de grands hommes tels Louis XIV ou Napoléon étaient assez courts sur pattes et ça le conforte dans l’idée que rien ne s’oppose à ce qu’un nabot ne devienne chef de la France. Bien sûr, il y a le Général qui est très grand, mais toute règle comporte ses exceptions, et quand il sera mort, les français seront sûrement contents d’avoir un nouveau chef plus petit qu’eux, pour changer un peu. Le concept de la rupture plait beaucoup au petit nigaud, là.

    Ce soir, le futur nabot Léon rentre à la maison extrêmement satisfait de lui. Non seulement il est maintenant persuadé qu’il sera le prochain chef de la France, mais en plus, il changé dix bons points de dénonciations et de bonne conduite contre une image. Il aurait bien voulu avoir un portrait du Général pour le poser sur sa table de nuit, mais à la place, le mаîtге lui a donné une photo de Dieu. Tant pis, ça fera quand même рlаіsіг à maman.
  • ange_de_sulfurn Membre expérimenté
    ange_de_sulfurn
    • 2 janvier 2007 à 06:49
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    TROISIEME PARTIE : les études supérieures de Nabot Léon.

    Quelques années sont passées, le petit nigaud las n’as pas beaucoup grandi, mais il a appris plusieurs choses qui lui seront utiles pour son futur métier de chef de la France. En premier lieu il sait désormais que cette fonction se nomme Président de la République, et que s’il veut y accéder, il faudra d’abord que des gens votent pour lui. Ensuite, il s’aperçoit qu’il n’est pas le seul à vouloir devenir le chef suprême : la preuve, quand le Général est parti à la retraite, personne n’est venu lui demander d’être le nouveau président. Les français ont choisi Роmрidou qui est moins fort que le général pour faire la guerre, mais quand même très intelligent et toujours le premier de sa classe. Nigaud se demande s’il ne ferait pas bien de travailler un peu mieux à l’école. Il lui vient aussi une idée lumineuse : président, on y arrive rarement du premier coup, alors il va commencer par être chef de quelque chose de plus petit que la France pour se faire la main. Il va se faire élire chef de classe. Hélas, cette courageuse tentative ne sera pas couronnée du succès escompté et il subit, à l’age quatorze ans, sa première défaite électorale. C’est un enfant précoce.

    Le petit nigaud, qui a appris ses leçons, obtient de justesse son baccalauréat, et il va pouvoir devenir étudiant, en attendant mieux. Pour avoir une chance d’être chef de la France, il faut étudier. Les événements lui donnent raison : Роmрidou est mort, et les français ont élu un autre intellectuel, Giscard. Il est un peu moins intelligent que son prédécesseur, on ne comprend pas tout ce qu’il dit, il a beaucoup d’idées mais elles ne fonctionnent jamais. Néanmoins, il est arrivé à son poste en faisant des études, Nigaud s’inscrit donc à l’école des avocats, comme maman.

    Avant d’être président, Giscard était ministre de l’argent. Le petit nigaud, là, mesure toute l’importance de bien connaître les sous pour espérer devenir un jour le grand chef. Il va donc étudier également les affaires, ça peut toujours servir. Mais la chose la plus intéressante, c’est qu’immédiatement en dessous du président, il y a un sous-chef, qui lui, n’a pas besoin d’être élu : c’est le premier ministre. Pour l’instant, le sous-chef, c’est Chirac. Il n’est pas intelligent du tout, à peine plus que le fils Debré, mais en revanche, il connaît très bien les sous et il est extrêmement malin. Chirac travaillait pour Chaban qui était un ancien sous-chef, mais au moment des élections, au lieu d’aider Chaban à devenir chef, il a fait élire Giscard, qui, très content d’être le nouveau chef, l’a nommé sous-chef pour lui faire рlаіsіг. C’est un peu compliqué et pas tellement joli : ça s’appelle faire de la politique. Pour le petit nigaud, c’est une révélation. Sous-chef de la France, ce n’est peut être pas aussi bien que chef, mais en tout cas, c’est toujours mieux que rien du tout, même pas chef de classe. Il faut absolument qu’il trouve une école pour apprendre à faire de la politique.

    A la nuit tombée, le petit nigaud, las, rentre à Neuilly. Il est fatigué d’avoir trotté toute la journée sur ses petites jambes de salle de cours en amphithéâtre. Il rêve toujours secrètement de ressembler à Napoléon et il se dit qu’avec toutes les études qu’il fait, s’il ne devient pas chef de quelque chose, c’est vraiment que dans ce pays il n’y a aucune justice.
  • ange_de_sulfurn Membre expérimenté
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    • 2 janvier 2007 à 06:49
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    QUATRIEME PARTIE : l’exemple des hommes illustres.

    Le petit nigaud las est très assidu dans ses études. Il est déjà apprenti avocat, mais ce qu’il préfère, c’est apprendre à faire de la politique. On lui a enseigné que pour faire de la politique comme il faut, il faut être dans un parti. Il en existe plusieurs sortes. Il y a celui de Chirac qui s’appelle le RPR et celui de Giscard qui est un peu moins bien et plus compliqué, ce sont les plus sérieux. Ensuite, il y a les socialistes et les communistes, mais eux, ils ne gouvernent jamais, et de toutes façons, ils passent leur temps à se disputer. Ils lui font beaucoup moins peur qu’autrefois. Ensuite il y a le parti du Pen. Le Pen, il est un peu comme le maréchal Pétain, il voudrait bien faire don de sa personne à la France pour sauver le pays, mais pour l’instant, pas grand monde n’en veut. Enfin, il y a une ribambelle de petits partis qui sont là pour faire joli lors des élections présidentielles : on les fait parler à la télévision pour être polis, et après, on est tranquilles, on ne les revoit plus pendant sept ans. A la fin, c’est toujours le chef d’un parti sérieux qui gagne. On appelle ça la démocratie et ça marche très bien.

    Le petit nigaud a fini par choisir le parti de Chirac. Sa grande trouvaille, c’est de créer quelque chose qui n’existe pas encore pour pouvoir en être le chef. Au RPR, il y a une énorme majorité de vieux, presque autant qu’au Sénat, alors il va devenir spécialiste en jeunesse. Il en connaît beaucoup à l’université, des jeunes comme lui, bien élevés, avec les cheveux courts et une cravate. Il va les faire venir au RPR, et puisque c’est lui qui en aura eu l’idée, il sera leur chef. Pour occuper cette fonction, le petit nigaud possède un atout imparable : comme il est tout petit, il paraît moins que son age, donc, il fait spécialiste en jeunesse qui connaît très bien son affaire, et de plus, tant qu’il n’aura pas de cheveux blancs, il pourra rester le chef des jeunes sans que personne ne se doute de rien. C’est quand même formidable, la politique.

    Maintenant, Chirac et Giscard sont fâchés. Ils ne se disent même plus bonjour. Le petit nigaud las se souvient de 1974 et se dit que s’il aide Chirac à devenir président, il le nommera à coup sûr chef des ministres.

    Le jour des élections est enfin arrivé, mais, cette fois-ci, la démocratie qui marchait si bien d’habitude, est tombée en panne. Le nouveau président, ce n’est pas Giscard, encore moins Chirac, mais Mitterrand, et c’est une catastrophe parce qu’il est socialo-communiste. Pourtant il n’en a pas l’air : il ne ressemble pas du tout à un ouvrier, il a un joli costume et il est même avocat, comme maman. Tout ça, c’est à cause de Chirac. Il a encore voulu faire de la politique et il a fait à Giscard ce qu’il avait déjà fait à Chaban. Le petit nigaud, là, se demande si Chirac est si malin que ça, puis finit par se dire qu’il avait sûrement une idée derrière la tête. Néanmoins, ça ne le console pas de la perte de son presque certain futur emploi de premier ministre.

    Alors qu’au soir de ce fuпeste dimanche de mai, il rentre chez lui en rasant les murs, le petit nigaud, las, prend la seule décision qui peut sauver la patrie : il va immédiatement prendre le maquis à Neuilly pour organiser la résistance. Dans deux ans, trois au plus, il entrera dans Paris en libérateur sous les acclamations de la foule et les français seront tellement contents de lui qu’ils l’éliront le jour même chef de la France. Décidément, ce garçon est plein de ressources.
  • ange_de_sulfurn Membre expérimenté
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    • 2 janvier 2007 à 06:50
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    CINQUIEME PARTIE : l’apprentissage de la victoire.

    A Neuilly ainsi que dans tout le département, le grand caïd s’appelle Pasqua. Il est corse, comme Napoléon et les frères Guérini. C’est un ancien porte-flingue du Général et un bon copain de Chirac : ensemble, ils ont inventé le RPR. Le petit nigaud va le voir pour prendre des leçons particulières de campagne électorale. D’après Pasqua, ce n’est pas très compliqué, la preuve, c’est que beaucoup d’imbéciles arrivent à se faire élire.

    La première chose à faire est d’obtenir l’autorisation du RPR. Ensuite, il faut faire de la publicité et une campagne efficace occasionne des frais conséquents, mais se procurer de l’argent n’est pas très difficile. « Pour avoir des sous, tu vois ça avec Chirac, et si tu lui demandes gentiment, il t’en donnera. De toutes façons, il n’a pas vraiment le choix : il y a tellement de monde au courant de ses combines qu’il ne peut pas les garder tous pour lui ». La partie la plus problématique reste celle qui concerne les électeurs. Pasqua livre alors son secret au petit nigaud, là. Les électeurs, ce sont des veaux, c’est le général qui l’a dit. Il suffit de savoir ce que veux le plus grand nombre et de dire comme eux. On appelle ça la démagogie. Il lui explique aussi que la démagogie, ça marche très bien et que contrairement à la démocratie, ça ne tombe jamais en panne. -Et si jamais ils ne veulent pas la même chose que moi ? Ce n’est pas grave, tu leur promets ce qu’ils veulent, et après l’élection, tu oublies-. En matière de promesses, Pasqua est un expert. C’est même un virtuose.

    Le petit nigaud se frotte les mains, il a un рlап. Il va commencer la reconquête du pays en devenant le chef de son village. Les électeurs de Neuilly, il les connaît bien, mis à part la place de chef de la France, ils veulent tous la même chose que lui. Il n’aura même pas besoin de leur mentir. Le seul détail qui l’embête un peu, c’est que normalement, Neuilly, c’est le territoire de Pasqua. Ce n’est pas tellement qu’il le trouve sympathique, mais il a la réputation d’être rancunier et d’avoir la gâchette facile. La solution serait que le parrain lui donne sa bénédiction, comme ça le vieux truand n’aurait plus qu’à s’écraser. Il prend donc son courage à deux mains et file voir Chirac, lui-même très occupé par sa réélection à Paris. Entre deux réunions, celui-ci lui donne des sous et sa permission, soit pour faire une farce à Pasqua, soit parce qu’il avait la tête ailleurs, mais peu importe, ce qui est dit est dit.

    Le petit nigaud, là, qui a bien appris ses leçons, fait de la politique pour cocufier Pasqua, de la démagogie pour amadouer les électeurs et quelques menues dépenses pour payer la publicité. La recette du vieux Ьапԁit corse fait merveille, car il gagne les élections, et désormais, le chef du village, c’est lui. Il galope aussitôt vers la mairie où il fait une fête terrible. Il boit du champagne, mange des petits fours, trinque avec tout le monde. Les hommes lui tapent dans le dos et les femmes l’embrassent.

    Ce soir, le petit nigaud, las, ne rentrera pas chez lui. Comme il est le chef, il fait ce qu’il veut. Ainsi, il monte dans le cabinet du maire et s’assied dans son fauteuil. Ses pieds ne touchent pas le sol, mais il ne s’en aperçoit pas, il est heureux. La tête lui tourne un peu, alors il s’endort doucement, le front contre l’acajou du bureau, en essayant de ne pas penser au portrait de Mitterrand accroché derrière lui, qui le regarde en rigolant.
  • ange_de_sulfurn Membre expérimenté
    ange_de_sulfurn
    • 2 janvier 2007 à 06:50
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    SIXIEME PARTIE : la persévérance est toujours récompensée.

    Embusqué dans sa marie, le petit nigaud s’ennuie. Certes, il marie à tours de bras des célébrités qui pensent qu’il est plus prestigieux de convoler à Neuilly qu’à La Courneuve, mais il lui tarde que ses nombreux talents soient enfin reconnus et employés à des tâches plus nobles que l’union de starlettes.

    Le scrutin législatif qui s’annonce va distraire la mélancolie du petit nigaud, las. Mitterrand s’est cru malin en favorisant le parti du Pen avec la proportionnelle pour mettre le RPR dans l’embarras, mais il n’a réussi qu’à limiter les dégâts et n’a pas pu empêcher l’inévitable. Les vilains socialo-communistes perdent les élections et il est obligé de nommer Chirac au poste de premier ministre. Celui-ci s’empresse de rassembler ses amis les plus dégourdis pour former un gouvernement destiné à réparer les bêtises de son prédécesseur, le dangereux révolutionnaire Fabius. Le petit nigaud qui aurait bien aimé être ministre, en attendant mieux, va se plaindre au nouveau sous-chef qui lui explique : tu es un peu trop jeune pour que je te confie un maroquin, tu manques d’ехрéгіепсе. Après tout, tu n’es que chef de village, mais sois patient, ton tour viendra. En attendant, regarde les vieux travailler. Observe comment Pasqua dissuade les étudiants de traîner dans les rues pour ne pas qu’ils prennent froid, comment il s’occupe des pauvres étrangers qui se sont perdus dans Paris en les raccompagnant gentiment jusqu’à la porte de leur pays et prends-en de la graine. Le petit nigaud, qui ne perd jamais une occasion de s’instruire, suit à la lettre ces précieux conseils, du fond de sa mairie, où il continue à marier distraitement les chanteurs du top 50.

    Pendant ce temps, Mitterrand, mauvais perdant, profite de ce que son premier ministre ne soit pas très futé pour l’accabler publiquement de ses sarcasmes et contrarier systématiquement la moindre de ses initiatives. Chirac, qui est d’un naturel agité et impatient, s’énerve beaucoup, finit par perdre ses moyens, et du même coup, les présidentielles. Dans la foulée, il se ramasse également aux législatives. Retour à la case départ : les rouges sont revenus et ils recommencent à faire des bêtises.

    Le petit nigaud expérimente la recette qui lui a donné la mairie pour devenir député, ça peut toujours servir. Il sait aussi que Mitterrand, s’il est très fort pour rouler Chirac dans la farine et se faire élire président, est nettement moins adroit quand il s’agit de conserver une majorité plus de cinq ans. Et les législatives suivantes lui donnent raison, Chirac est le grand gagnant. Mais il n’a aucune епvіе d’une seconde cohabitation, il a été suffisamment ridiculisé au cours de la première. De plus, l’ехрéгіепсе lui a enseigné que le poste de premier ministre est un tremplin peu fiable pour accéder à la présidence. Il va donc envoyer son homme de confiance pour déminer le terrain. Celui qui va hériter de ce cadeau empoisonné est un loyal ami de trente ans, il se nomme Balladur.

    Le petit nigaud, las, qui a copieusement arrosé son second mandat de député, est réveillé en sursaut par la sonnerie du téléphone. Allo ? …heu… Monsieur Sarkozy ? ….heu….. oui… Vous êtes toujours intéressé par un ministère ?
  • ange_de_sulfurn Membre expérimenté
    ange_de_sulfurn
    • 2 janvier 2007 à 06:51
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    SEPTIEME PARTIE : la trahison n'est pas une science exacte.

    Pour la première fois depuis très longtemps, le petit nigaud va faire la rentrée des classes. Pour l’occasion, il s’est acheté un cartable neuf.

    Balladur est un immigré de luxe, comme lui. Il est issu d’une famille de boutiquiers turcs, qui lui a donné le goût du commerce. Il connaît Chirac depuis très longtemps : ensemble, ils ont négocié les accords de Grenelle, puis, lassé de la politique, il exercé son sens des affaires en dirigeant de nombreuses sociétés très jutеusеs, comme celle du tunnel du Mont Blanc. Il est remonté en selle pour devenir ministre de l’argent dans le précédent gouvernement Chirac. Maintenant, c’est le nouveau sous-chef et il est très gentil avec le petit nigaud, là. Il lui a donné le ministère des impôts. C’est un immense bâtiment tout neuf, au bord de l’eau. Ça a quand même une autre gueule que la mairie de Neuilly.

    La première fois que le petit nigaud va chez le président, il est dans ses petits souliers. Comme il a de petits pieds, ça ne lui fait pas trop mal. Il est venu là, avec son cartable neuf, pour assister au conseil des ministres mais il en profite pour visiter un peu la maison : un jour, elle sera à lui. Un huissier qui l’a surpris en train de fouiner dans les cuisines, l’emmène jusque dans une vaste pièce où a lieu la réunion. Autour d’une grande table, se tiennent Mitterrand, Balladur, et une flopée de ministres tous neufs, dont certains seront à nouveau ses collègues plus tard : Juppé, Douste-Blazy, Fillon, Barnier, Perben et Alliot-Marie. Il y en a aussi quelques vieux, comme celui qui veut terroriser les terroristes, l’indéboulonnable Pasqua. On se dit bonjour, on fait connaissance mais on ne travaille pas vraiment. A la fin du conseil, on fait la photo de classe sur les marches du perron.

    Les choses se passent de mieux en mieux pour le petit nigaud. Il est devenu le chouchou du sous-chef, essaie même de fayoter avec Mitterrand qu’il déteste pourtant, si bien qu’il hérite de la communication le jour où ce pauvre Carignon est obligé de quitter précipitamment son ministère, entre deux gendarmes. L’épidémie emportera ensuite Longuet, puis Bosson. Malgré ces péripéties judiciaires, l’estime des français pour Balladur reste intacte. Il faut dire que le petit nigaud, là, l’aide sans compter. Il est le chef des sous, (théoriquement, c’est Alphandéry, mais comme il est du parti de Giscard, il n’a pas son mot à dire). Normalement, le rôle du chef des sous, c’est de faire des économies et de ne pas gaspiller. Au lieu de ça, le petit nigaud distribue à tort et à travers, tant et si bien que la population a l’illusion que les affaires marchent bien, grâce au miraculeux Balladur. Pendant ce temps, la cote du malheureux Chirac dégringole aussi vite que le bilan sanguin de Mitterrand. Balladur, reconnaissant, a promis au petit nigaud qu’une fois président, il ferait de lui le sous-chef de la France. Cette fois, son avenir est assuré, c’est sûr et certain. Balladur n’a aucune raison de lui mentir et Chirac est lessivé.

    Ce dimanche soir le petit nigaud, las, a l’air d’avoir rétréci de dix bons centimètres. Il quitte Bercy comme un voleur, la tête rentrée dans les épaules, en emportant quelques cartons. Chirac, opérant un inattendu et spectaculaire rétablissement, vient de laminer Balladur au premier tour. Le petit nigaud sait déjà que lorsque le bulldozer se sera débarrassé de Jospin, une terrible vengeance s’abattra sur lui.
  • ange_de_sulfurn Membre expérimenté
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    • 2 janvier 2007 à 06:51
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    HUITIEME PARTIE : Chirac se surpasse.

    Le septennat historique de Chirac démarre sur les chapeaux de roues. A peine lui a t’on remis la clef de la valise atomique qu’il reprend les essais nucléaires pour bien montrer qui est le chef. Le petit nigaud, las, qui est devenu depuis peu, extrêmement méfiant, prend cet avertissement très au sérieux. Il a de quoi être paranoïaque le petit nigaud. La famille Chirac au grand complet a juré sa perte. Au RPR, plus personne ne lui adresse la parole, on se moque de sa taille ridicule ouvertement, il trouve de petits cercueils en carton posés sur son bureau, se croit suivi dans la rue et voit des assassins à la solde des Chirac partout. Alors, la dissuasion nucléaire, ça le tracasse, le pauvre biquet.

    Le sous-chef du nouveau président, c’est Juppé. Il est très obéissant, très intelligent mais pas malin. Mais alors pas du tout. Il réussit le tour de force de se mettre à dos en peu de temps, moins qu’il n’en faut pour le dire, les étudiants, les enseignants, les routiers, les infirmières, les cheminots, les fonctionnaires, les agriculteurs, bref, pratiquement tous les gens qui votent. Chirac, éclaboussé par l’impopularité de son fringant premier ministre, s’inquiète. Il n’a pas l’intention de terminer son mandat en cohabitant avec un socialiste quelconque. C’est alors qu’il sort de sa poche son arme secrète. L’arme secrète de Chirac est un fin stratège, un redoutable tacticien qui lui conseille de dissoudre le Parlement pour conserver une majorité jusqu’aux prochaines présidentielles. Cet homme avisé et clairvoyant, ce Mozart de la manœuvre politique, c’est Villepin. Aussitôt dit, aussitôt fait. A ceci près que le RPR prend une grosse gamelle et que Chirac est forcé d’installer Jospin à Matignon.

    Le petit nigaud, là, souffle un peu. Le grand chef va avoir des soucis, et lui, va pouvoir enfin se faire oublier, peut être même se faire pardonner, s’il y met du sien.

    Le gros problème avec Jospin, c’est qu’il tient ses promesses électorales. Cet abruti est en train de gâcher le métier. En plus, avec son air con et sa vue basse, tout lui réussit : quoiqu’il fasse, les français l’adorent, même le chômage baisse, du jamais vu depuis trente ans. Il n’y est pour rien, mais ça se passe pendant qu’il fait semblant de s’en occuper, ça revient au même. Pour se faire bien voir de Chirac, le petit nigaud prend la tête de la liste RPR pour les européennes, (Seguin, flairant le vent de la déroute, s’est esbigné en douce), et comme prévu, ce n’est pas une défaite, c’est la Bérézina. Chirac pique une grosse colère et le petit nigaud, las, se retrouve une fois encore mis à l’index. Sentant que si Jospin continue à réussir, pour lui les carottes sont cuites, il en est réduit à se rendre tous les matins à l’église de Neuilly, pour faire brûler un cierge devant la statue de Sainte Scoumoune, la priant de déposer sous les pas de l’insolent chanceux, quelques peaux de bananes. Sa seule chance de rédemption, c’est de prendre inconditionnellement le parti de Chirac pour le faire réélire, et il s’y emploie avec zèle. Il persuade son ami Pernaut, speaker à téhèfuп, de convaincre les français qu’ils vivent tous dans le Bronx, par la faute de Jospin. Le chômage remonte et la peau de banane miraculeuse prend la forme de la loi des 35 heures. Le parti du Pen sert enfin à quelque chose d’utile : il tire les marrons du feu pour Chirac au premier tour, qui se fait réélire au second avec un score soviétique.

    Le petit nigaud, là, est absolument certain que la place de sous-chef de la France est pour lui. Il en mettrait sa tête d’hydrocéphale à couper. Juppé, qui commence à recevoir des convocations chez le juge d’instruction est carbonisé, il ne reste donc plus que lui. Hier soir, il a fêté une victoire qui n’était pas la sienne très sobrement, et ce matin, c’est l’esprit lucide qu’il espère la sonnerie du téléphone en faisant les cent pas dans son bureau.

    Drrrriiiiiing.
  • ange_de_sulfurn Membre expérimenté
    ange_de_sulfurn
    • 2 janvier 2007 à 06:57
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    NEUVIEME PARTIE : Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
    Déjà Nabot Léon perçait sous Bonaparte.

    Un des grands principes des affaires crapuleuses dit que quand une société commence à avoir trop d’ennuis avec la justice, elle doit déménager et changer de nom. Le RPR est devenu l’UMP.

    Ce faux jeton de Chirac a choisi Raffarin. C’est un ancien marchand de réclames, et il gouverne comme tel, à grands coups de slogans. Il brasse du vent. Ce qui console le petit nigaud, las, c’est que Raffarin est encore plus moche que lui. Au conseil des ministres, il passerait presque pour normal. Chirac, magnanime, lui a donné la place de son mentor Pasqua. Il est désormais chef des argousins, il va pouvoir bien s’amuser. La première chose à faire est de se les mettre dans la poche. Les perdreaux, ils sont plus faciles à contenter que les électeurs : ils ont des goûts simples. Ils désirent seulement pouvoir buller dans les commissariats, boire tranquillement des coups entre eux sans qu’on les fasse suer avec la déontologie et autres balivernes, sortir de temps en temps pour prendre un peu d’exercice en cognant sur le crâne des citoyens récalcitrants, particulièrement s’ils sont bronzés. En contrepartie, ils sont disposés à fournir un petit effort qui consiste à tourmenter les automobilistes dans le but de les délester règlementairement de leurs économies. Côté flicaille, pas de problèmes, au besoin, Perben lui donnera un coup de main. En revanche, côté électeurs, il va falloir jouer finement. Que veulent-ils ? Du travail, moins de taxes, ça, ce n’est pas son rayon. De la sécurité, là oui, il est armé, il a été à bonne école. Il va commencer par purger les centres-villes des рutеs, des clodos et des manouches qui ne font pas joli dans le décor. Dehors, les voleurs de poules, direction la Roumanie. Puis viendra le tour de tous les quidams au faciès exotique, ils sont faciles à reconnaître. Quand toute cette racaille qui ne vote pas aura débarrassé le рlапcher, il y aura de la place dans les bidons villes pour loger chômeurs et èrèmistes. Tout le monde sera content. Ne restera plus qu’à venir souvent à la télé pour dire : dormez tranquilles, braves gens, tout va bien. Il adore ça, le petit nigaud, parler à la télé, à propos de tout et de n’importe quoi, avec cependant, une nette préférence pour le n’importe quoi.

    Chirac ne veut pas faire la guerre en Irak et il se fâche avec les américains. Du moment que les français sont d’accord, pourquoi pas. Il n’y a que cette andouille de Madelin qui la ramène. Le petit nigaud, lui, il n’a pas d’avis sur la question. La guerre, ça coûte, mais les étasuniens, il les aime bien. Chez eux, tout est simple. Surtout la politique. Il n’y a que deux partis : la droite et l’extrême droite. Ça s’appelle la démocratie moderne et ça marche du feu de Dieu. C’est un très bon système pour quand je serai chef de la France, pense le petit nigaud. Pour peu que je m’entende bien avec le Pen ou son successeur, on pourra même éviter les formalités pénibles que sont les élections.

    Tiens, à propos d’élections, l’UMP vient de dérouiller au régionales. Le petit nigaud revient à Bercy, mais depuis le temps, il n’est plus dans le coup, alors il téléphone tous les matins à son frère Guillaume qui est devenu sous-chef des patrons pour lui demander comment il faut faire. Pas le temps de poser ses valises, ce sont les européennes, et encore une rouste. Le petit nigaud est bombardé chef de l’UMP avec interdiction d’être ministre. Il n’a pas encore appris son nouveau numéro de téléphone que le référendum qui devait sauver Chirac est déjà perdu. Exit Raffarin, bonjour Villepin. Le petit nigaud rechausse les chaussettes à clous et retourne faire des mamours aux poulets.

    Il n’est même pas déçu. Il s’en fout complètement. Ministre de ceci ou de cela, sous-ministre, chef des ministres, même pas ministre, pour lui, maintenant, c’est du pareil au même. Avant de partir bouder sur l’île de Ré, Jospin avait laissé une bombe à retardement sous le bureau de Chirac. C’est le quinquénat. Avec trois élections lamentablement perdues à mi-mandat, il est fini, il ne s’en relèvera pas. Le petit nigaud le sait, c’est pourquoi il se fout de tout. Ça fait longtemps qu’il roule pour son propre compte. Villepin est plus grand que lui, il s’en fout. Sa femme l’a quitté pour un bellâtre, il s’en fout, bon débarras. Le petit nigaud las, c’est terminé. Maintenant, il est Bonaparte au pont d’Arcole, il n’a plus peur de rien. Avec son tout nouveau système de démocratie moderne, il va enterrer tous ces jaloux. Il va se faire élire premier consul à vie, pour commencer, puis sacrer empereur à Notre Dame par Benoît et quelques. Il fera scier les pieds de toutes les chaises de la cathédrale et il pourra enfin les regarder de haut, tous ces cloportes. Puis il remontera les Champs Elysées dans un carrosse en or massif sous une pluie de fleurs et les acclamations de la foule. Vive Napoléon IV, vive l’Empereur, vive Napo….TOC TOC TOC !!!!

    Son chauffeur le réveille, il vient de le prendre en flagrant délit de roupillon sur son banc à l’assemblée. Se souvenant de son rêve, Nabot Léon porte discrètement la main à sa braguette pour vérifier qu’il n’a pas mouillé son slip. Que voulez-vous ? Monsieur le Ministre, je vous rappelle que vous avez rendez-vous dans vingt minutes avec l’avocat de votre femme, je viens vous chercher. De quoi il se mêle ce con, je le vire sur le champ. Puis se ravisant, il répond : c’est bon, j’arrive.

    Ses rêves de grandeur avaient fait oublier un instant à Nabot Léon qu’il avait besoin de son chauffeur : il ne conduit pas, ses pieds n’atteignent pas les pédales.
  • silverfingers Membre occasionnel
    silverfingers
    • 9 juin 2007 à 18:37
    Salut,

    Assez instructif et depuis nous savons qui à eu l'investiture suprème du premier coup mais en même temps c'est vrai que l'adversaire ( une femme en plus brrrr on va nous ressortir que les femmes en politique c'est Cresson & compagnie, brrrr !)

    Donc, l'adversaire n'était vraiment pas à la hauteur à hauteur du petit Nicolas pourtant. lol

    Par ailleurs, des fois je me pose des questions durs genre : La démocratie est-elle faite pour les hommes & est-ce vraiment une forme de vie en société viable pour ceux-mêmes sus cités plus haut ?

    En même tant, j'ajoute les femmes et on voit tout de suite qui a écrit les déclarations universelles et autres petites broutilles de cet acabit ! lol

    Enfin, ne nous fachons pas là où il n'y a pas lieu d'être ! ;)

    Puis, de me relancer sur l'idée de démocratie Platonicienne pour enfin voir le monde guidé par des philosophes éclairés.

    Très cordialement,
    Silverfingers

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