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Légitime défense (page 6) - Politique & Droits des homosexuels

Sujet de discussion : Légitime défense
  • textoo Légende urbaine
    textoo
    • 28 septembre 2018 à 20:09
    Bonsoir Fred
    En réponse au message de fred600 :



    Actuellement, la reconnaissance de la légitime défense (article 122-5 du code pénal) se fonde sur trois critères :
    • l'absence d'une autre solution pour la victime
    • une riposte intervenue pendant l'agression et non après ("dans le même temps")
    • une riposte proportionnelle à l'agression subie.

    Le problème est justement dans ces définitions:


    "Une riposte intervenue pendant l'agression"

    Comment une femme peut riposter pendant qu'elle se fait agresser ? avec ses petits poings ? si elle dispose d'une arme quelconque à ce moment là ce sera de la préméditation .

    "Une riposte proportionnelle à l'agression" ?

    Une femme de 50kg contre un homme de 90kg ?



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  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 28 septembre 2018 à 20:14
    Imaginez un enfant, sept ans, pris entre les violences de son père malade (tendance paranoïaque, jalousie morbide, alcoolique, n'ayant aucun lien avec sa famille) & sa mère malade (pas prête à être mère, éternelle adolescente, ne pouvant faire le deuil du jeune mâle).

    Il y a des coups échangés, des tentatives d'étranglement vues, le père saoul, un balais cassé sur la tête du père qui saigne abondamment du cuir chevelu, un divorce qui se fait sous la protection de la police, un père qui rentre du travail et trouve un appartement à moitié vide, une mère et trois enfants (dont le dernier de sept ans, un garçon) qui se cachent pendant trois semaines, un père qui selon les dires de la mère essaye de l'écraser, une mère qui répète les propos de son époux "Je ne t'aurai jamais laisser partir".

    Il en advient une jalousie jusqu'à la mort de la part du père envers son ex-épouse ; il en advient une irresponsabilité chronique de la mère qui ne procurera jamais à son fils un homme comme repère et modèle d'identification.

    Qui va réparer cela ? La réparation pénale n'est pas prévue et obscène, car point à la mesure des dégâts chez le garçon ; les parents sont eux-mêmes le fruit de leur développement psychique et social (grande misère affective du père durant son enfance, avec une mère qu'il traite de "рutаіп").

    La seule "réparation" praticable est d'ordre psychique, et c'est ainsi que toute une vie est déterminée et qu'un garçon subit, cinquante années après, les effets gravissimes d'un manque fondamental.

    La seule question est : qui va soigner les violents ?

    Et, est-ce que l'on va en finir avec ce conte à deux balles

    de l'agressivité exclusivement tourné vers les autres ?

    On ne se suicide pas dans nos sociétés humaines ?

    Autrement dit, le cheminement de la violence est interne à chacun.


    Toute ressemblance avec quelque histoire est le fait de l'identité du petit garçon avec celui qui est devenu Climax007, et vous pensez bien qu'à sept années la seule défense c'est de se figer dans un monde qui aspire à la pétrification. Les cailloux eux au moins ont la paix !

    -------- Comme d'habitude, il importe de ramener un sujet vers des événements vécus, et non vers les abstractions impuissantes à décrire quoi que ce soit, voilà Fred !
  • fred600 Membre émérite
    fred600
    • 28 septembre 2018 à 20:16
    Bonsoir Textoo,

    C'est justement pour ça que Murielle Robin demande à ce que la définition de la légitime défense soit retouchée.

    Si on ne prend que l'exemple d'une femme ou d'un enfant battu, il est évident qu'ils ne peuvent se défendre avec leurs poings contre un homme.
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 28 septembre 2018 à 20:19
    Oui climaxx je te comprends, il n'y a aucune peine de prison ou autre qui pourra t'aider
  • fred600 Membre émérite
    fred600
    • 28 septembre 2018 à 20:26
    Climax tu dépeins une situation violente que personne ne devrait avoir à vivre. Malheureusement on peut être sûr que d'autres le vivent aussi.

    Tu parles de la violence que l'on retourne contre soi, mais là je ne vois pas comment des lois peuvent intervenir pour protéger la personne concernée. On ne va quand même pas lui prodiguer des soins contre son gré ? Des soins qui de toute façon ne régleront pas le traumatisme à la base du désir de se détruire.

    Se reconstruire après un vécu aussi dur n'est pas facile et les tentations du suicide un appel qu'on ne peut pas ignorer tout le temps. Mais je pense que, même si on n'oublie jamais ces épreuves, il faut se battre pour rester en vie et continuer à avancer. Etre en vie est une chance. La vie mérite qu'on se batte pour elle.
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 28 septembre 2018 à 20:29
    En réponse au message de pifou :

    Oui climaxx je te comprends, il n'y a aucune peine de prison ou autre qui pourra t'aider

    Et, c'est comme cela que l'on fait quarante années de psychothérapie : sans cela, je serais mort depuis longtemps ; la réparation, ça prend du temps, de l'argent, de l'énergie, et la société s'en fout : car il n'y aura pas de reconstitution de carrière pour un travailleur handicapé, on lui reprochera même d'avoir coûté de l'argent à la sécurité sociale, et d'être un poids mort.

    Qui imagine les efforts pour être vivant et n'être pas interné à vie dans un hôpital psychiatrique ?

    Ceci posé dans le contexte où la souffrance psychique est une grande inconnue pour la plupart des personnes (qui nient cette réalité).


    Et, en plus, la souffrance psychique subit le mépris de la part de l’État : ce ne sont pas des médications qui sauvent, or les psychiatres ne sont pas formés à la psychothérapie, c'est-à-dire qu'ils n'ont pas l'obligation de se mettre dans la position de faire pour leur propre compte ce que l'on appelle une "psychothérapie didactique" : ils n'apprennent pas leur métier, voilà la vérité ; ils diagnostiquent, et ils prescrivent des moléсules, c'est tout.
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 28 septembre 2018 à 20:30
    Moi je ne l'imagine pas je sais
  • fred600 Membre émérite
    fred600
    • 28 septembre 2018 à 20:36
    la réparation, ça prend du temps, de l'argent, de l'énergie,

    Je pense que la notion du temps et de l'énergie ne peuvent pas être réduite, c'est un facteur propre à chacun. Par contre celui financier devrait être pris en charge par la société, parce qu'une société qui ne prend pas un enfant en charge aussitôt a une part de responsabilité dans la souffrance qui suit l'adulte et interfère dans sa construction.
  • climax007 Membre élite
    climax007
    • 28 septembre 2018 à 20:40
    En réponse au message de fred600 :

    la réparation, ça prend du temps, de l'argent, de l'énergie,

    Je pense que la notion du temps et de l'énergie ne peuvent pas être réduite, c'est un facteur propre à chacun. Par contre celui financier devrait être pris en charge par la société, parce qu'une société qui ne prend pas un enfant en charge aussitôt a une part de responsabilité dans la souffrance qui suit l'adulte et interfère dans sa construction.

    Eh bien, le symptômes se déclarant à l'adolescence, tu vois que la causalité peut être largement laissé à l’appréciation des pinailleurs ; par ailleurs, une psychanalysé minimale coûte trois mille euros par an, voilà la réalité.

    Tu as donc le choix entre : devenir fou (ou te suicider) ET être fou et prétendument vivre !
  • pifou Membre suprême
    pifou
    • 28 septembre 2018 à 20:42
    Tu es chanceux d'autres ne sont pas soigne et se débrouille avec ca

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