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Miguel Hernández, poète du peuple espagnol (2) - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Miguel Hernández, poète du peuple espagnol (2)
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 23 novembre 2012 à 21:00
    --- Je sais bien que tout le monde n'est pas polyglotte ; moi-même, je comprends mieux le portugais parlé que l'espagnol ; mais prêtez l'oreille à la musique des mots, elle est honnête, et saine, et donne à entendre - quand bien même vous ne comprendriez pas le castillan - de la beauté.

    Ensuite, des sites sont consacrés à ce poète !!! Vous y trouverez des traductions.



    --- Oui, une deuxième partie pour Miguel Hernández, poète du peuple espagnol ; chevrier, il aura appris son art, celui de la langue somptueuse (pas menteuse) et honnête (émouvante, sans flatterie de l’émotivité), non pas à l’école, ou à l’université, mais grâce à son obstination à vouloir être lui-même.

    Il est mort en 1942, dans les geôles franquistes ; triste anniversaire que celui de cette année 2012.

    Avec lui mourrait ce qui rarement s’allie, une forme inégalée (un raffinement, qui va au-delà de la rhétorique) et un fond qui signifiait courage, honnêteté, dignité, affrontement des noires ténèbres du chagrin sous le luisant des mots.

    Encore un poète espagnol assassiné par les fascistes franquistes ; entre les exilés, les expatriés, les embastillés, les réduits au silence, le franquisme aura commis bien des crimes contre l’esprit, c'est-à-dire contre la capacité à s'exalter, à aller au-delà de la simple description et acceptation de la "réalité" (comme si cette dernière était univoque).


    Signalons un fait qui va peut-être faire décoller la traduction de Miguel Hernández en France : ce poète était au programme du concours de l'Agrégation externe d'Espagnol cette année. Il arrive que les concours pour obtenir des postes de professeurs soient en phase avec ce qui mérite un recueillement et un dévoilement emplis de respect et d'amour.


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    Par cette grande Dame qu'était Mercedes Sosa, l'Indienne d'Argentine !




    Le même poème par cette grande Dame qu'est Joan Baez, qui chante merveilleusement l'espagnol (son père était de langue espagnole).




    "Il me reste mon cœur !!!"





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    Des poèmes ou des fragments de poèmes s'inscrivent doucement sur votre écran, et vous donnent la saveur de la vie, car rien de plus solaire - bien qu'affrontant les tristesses de la vie - que la poésie de Miguel Hernández, qui ne fut pas contaminé par l'obscurantisme fasciste ni par l'appétence fasciste pour la mort : il était de l'autre bord, de l'autre camp !










    Sa biographie en langue espagnole.





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    De Miguel Hernández, signalons cette édition bilingue de "Fils de la lumière et de l'ombre", pour dix-neuf euros, aux éditions Sables, ISBN (chiffre international identifiant du livre) 2-907530-18-6, paru en 1993 et non épuisé.


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    Et "Hormis tes entrailles", aux éditions Unes, paru en 2010, pour treize euros, ISBN 2-87704-053-4.


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    Et ses "Chroniques de la guerre d'Espagne", parues aux éditions Aden, en 2010, pour quatorze euros, ISBN 978-2-930402-00-0.


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    poeta_Miguel_Hernandez.jpg
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 23 novembre 2012 à 23:35
    J'ai voulu faire ample et luxuriant, parce que Miguel Hernández le mérite, parce que ses vers émeuvent ; mais aussi pour sa beauté physique de bel Andalou (eh oui !!!) ; bref, pour tout ce qu'il était. Et ce qu'il représente pour l'Espagne démocratique, opposée au thuriféraires de la monarchie et aux héritiers de Franco (ceux du Partido Popular).
  • lefablio Membre élite
    lefablio
    • 24 novembre 2012 à 04:21
    Bonjour Climax,
    Je t'ai suivi,
    J'ai été séduit...
    par une ambiance,
    Ma compréhension de l'espagnol est trop limitée pour que j'ai pu traduire...
    En tous cas un homme engagé au grand coeur....
    Merci du partage...
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 24 novembre 2012 à 16:20
    Ritha, ce poète mérite tellement d'amour ; et les réactionnaires, en cette année 2012, qui marquent les soixante-dix ans de sa mort, en Espagne, n'ont que mépris pour ce communiste, qui était plus que d'autres un homme des mots, et de la mitraille quand il l'a fallu, d'où la peine de mort qui lui a été infligée par les juges franquistes, peine commuée en détention perpétuelle, dans une prison où il est mort en ne recevant pas de soin pour sa tuberculose.

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