Prof et gay (page 2) - Homosexualité

Bonjour Marquis57,

A mon sens tu ne devrais pas trop te prendre la tête avec ça.

Continue à faire tes cours comme te le fais. Cette génération est bien loin d'être aussi coincée sur le sujet que la mienne l'a été dans sa période scolaire, et même encore après.

Bien sûr tu as toujours les "contre" et les "cons", qui se font un рlаіsіг de salir les autres. Pour eux, forcément ramener plus bas que terre quelqu'un de l'autorité ça leur donne le sentiment d'exister, d'être intéressants... du coup ils se jettent sur le premier motif à leur portée pour se mettre en avant.

Mais tu as surtout ceux qui sont beaucoup plus ouverts d'esprit, tolérants... voire carrément sans idée préconçue ni jugement sur les gays. Ils sont dans l'acceptation, et pas seulement parce que la loi les y oblige mais parce qu'ils le sont réellement.

Sans compter que chez tes élèves, combien d'entre eux sont gays ou qui ont un de leurs proches qui l'est...

Et très honnêtement, es-tu si étonné que des élèves aient perçu que tu étais gays ? Tu les fréquentes tous les jours, tu fais parti de leur quotidien, ils concentrent leur attention sur toi, tout ça pendant des heures et des heures pendant des mois, donc du coup ils apprennent à te connaître, à ressentir qui tu es. Un élève est avant tout un être humain avec sa sensibilité... c'est normal qu'il l'exerce.

Pour te rassurer, j'ai une collègue qui a mis ses enfants dans le privé. Le directeur de l'établissement est gay. Il ne l'a jamais dit bien sûr mais tu sais, comme on dit, tout finit par se savoir... Tu vas être étonné, mais il est très apprécié par les parents. Je n'ai jamais entendu ma collègue tenir des propos limites à son égard. Et pas parce que j'étais dans la pièce à ce moment-là.

A partir du moment ou ton comportement n'est pas ambigu, que tu ne dragues pas tes élèves ni ne leur fais de propositions qui pourraient les choquer, très honnêtement je ne pense pas que tu aies beaucoup de raison de craindre une attaque ciblée.

Bon, c'est sûr, tu alimentes peut-être des conversations liées à ton orientation, mais rappelle-toi quand tu avais leur âge. Très honnêtement, si tu avais deviné l'orientation homo d'un de tes profs, tu n'en aurais pas parlé avec d'autres élèves ? Et c'est pas forcément pour ça que vous auriez tenu des propos homophobes.

Si tu n'es pas tranquille parce que tu pressens (à tort ou à raison) qu'il y a un risque d'interpréter de travers (voire même de détourner) ta démarche lorsque tu dois recevoir un élève, alors ne prends pas le risque de le recevoir seul. Au moins ça tuera dans l’œuf toute éventuelle situation déplaisante dont ton orientation ne pourrait qu'être un motif pour t'atteindre.

Je ne pense pas que tu sois parano. Je pense surtout, qu'après tout ce qu'on a vu, c'est légitime que tu te poses autant de questions. A ta place j'en ferais très certainement autant. On le sait tous, l'être humain est loin d'être aussi bon qu'on voudrait qu'il le soit, et être victime de la connerie de certains, même (et surtout ?) s'ils sont jeunes, n'est pas une partie de рlаіsіг.

Salut,

Je rejoins mille fois Fred: ne te prends pas la tête. Je suis moi-même prof et homo dans un coin pas urbain, où la mentalité campagnarde ԁоmіпе...et je le vis bien.

Je protège ma vie privée ( mon profil sur les réseaux sociaux est neutre), j'habite en dehors du secteur d'où viennent mes élèves. Mais c'est pas par peur, c'est juste que vie privée et pro doivent être séparées et je n'ai pas епvіе de croiser mes gamins en faisant mes courses.

Les collègues le savent plus ou moins et s'en fichent. Je pense les gamins également. Etre maniéré ou pas n'a rien à voir et quand bien même.

Dans les bahuts difficiles ou non, le boucan va s'attaquer à une fonction ( le méchant prof) pas le prof ' pédé'. Même pas certain qu'ils comprennent pour certains.

Au pire, une bonne heure de Vie de Classe sur la discrimination ( raciale, ethnique, sехiste) et rappel à la loi ( la menace de dépôt de plainte marche bien sur l'élève moyen) en cas de harcèlement.

Récemment, le père d'un de mes élèves m'a sauvé la vie (pompier) et donc si brèche il y a eu, rien n'est remonté.

Je comprends et j'adhère à l'importance de l'image que tu souhaites donner aux élèves. Un prof est respecté et apprécié, gay ou non.

Pour la petite histoire, la seule remarque ' homo pas gentille' que j'ai entendu en 10 ans est venue d'un collègue qui trouvait que ' ta voiture fait très connotée'

Courage!

Je ne vais rien ajouté aux propos des autres, mais étant prof et lesbienne, avec comme Climax un visibilité complète auprès de tous les adultes de l'établissement depuis de nombreuses années, de plus certains parents d'élèves étaient des amis d'enfance et savaient pour moi, cela ne m'a jamais posé de problèmes auprès des élèves auquel je n'ai rien dit mais qui se doutent bien.

Jamais de propos homophobes, les incivilités habituelles d'un collège : "tu me pètes les соuіllеs" et "c'est mort", où dernièrement " grosse crapette et bouffonne", mais à leurs yeux je suis une prof, le reste ils s'en foutent.

Un ancien élève qui avait trainé sur des sites homos en troisième et eu des ехрéгіепсеs avec des adultes, avec lequel j'ai vraiment beaucoup parlé pour qu'il évite les conneries, m'a plusieurs années plus tard croisé dans un supermarché et remercié en me présentant son copain.
J'étais accompagnée et tout simplement il ma dit : vous l'êtes aussi j'en étais sur, car vous saviez de quoi vous parliez, c'est votre copine et là ma sœur lui a juste dit : "non je suis sa sœur , sa compagne est la jeune femme derrière toi".

Comme l'a bien dit le collègue précédent, dès que les choses sont claires, tu es prof ( bon ou mauvais, aimé ou pas par les élèves ) après ne te mets pas une pression inutile, et évite toutes les situations qui pourraient porté à confusion même pour un prof hétéro.

Deux profs (femmes) de mon ancien collège sont en couple. C’était un sujet de discussion dans la cour de récré car quand on est jeune on trouve cela incroyable, mais ça n’allait pas plus loin et elles sont considérées comme des profs comme les autres.

Tu as peut-être cette crainte à cause de l'amalgame entre hоmоsехualité et рéԁорhіlіе que syncrétise la notion de pédérastie issue de la Grèce antique ?
Le préjugé est encore tenace et savamment entretenu par certains homophobes.
Les Grecs n'admettaient l'hоmоsехualité que dans le cadre d'une relation entre un homme mûr et un jeu adulte voire adolescent et tant qu'elle était passagère.
Je ne pense pas cependant que l'attirance éventuelle pour un jeune soit propre à l'hоmоsехualité de nos jours, ni que ce soit propre aux hommes. Brigitte Macron est là pour nous le démontrer
J'ai toujours trouvé très courageux pour un homme de devenir enseignant en particulier en primaire avec toutes les accusations de рéԁорhіlіе parfois lancées de manière calomnieuse.
Il y a eu une telle libéralisation de la parole au cours du siècle dernier lorsque le sехe est devenu moins tabou que cela a permis de révéler des cas avérés qui auraient été étouffés autrefois, mais aussi à des hyènes de tuer socialement, psychiquement et/ou physiquement un individu.
Cela ne s'arrange pas avec le mouvement "balance ton porc" qui donne lieu à des accusations dont certaines sont sûrement fantaisistes.
Que vont devenir les hommes dans un tel contexte ?
Cela dit, même des femmes commencent à être accusées de harcèlement.
Il y a là un vrai enjeu de société et des difficultés réelles pour trouver une solution juste, mais de mon point de vue il n'y a là rien de propre au milieu de l'enseignement, ni finalement à l'hоmоsехualité ou la masculinité.
Je pense qu'il n'y a que dans des cas très particuliers comme les écoles privées hors contrat que ça peut poser un problème professionnel sérieux.

Il y a là un vrai enjeu de société et des difficultés réelles pour trouver une solution juste, mais de mon point de vue il n'y a là rien de propre au milieu de l'enseignement, ni finalement à l'hоmоsехualité ou la masculinité.

Tout à fait, je pense que tous les enseignants même hétéro évitent de se trouver seuls avec un élève dans la classe.Même porte ouverte. Cela vaut en tout cas pour les profs hommes, les collègues femmes plus à l'abri se posent sans doute moins la question.

En réponse au message de sunchaser83 :

Il y a là un vrai enjeu de société et des difficultés réelles pour trouver une solution juste, mais de mon point de vue il n'y a là rien de propre au milieu de l'enseignement, ni finalement à l'hоmоsехualité ou la masculinité.

Tout à fait, je pense que tous les enseignants même hétéro évitent de se trouver seuls avec un élève dans la classe.Même porte ouverte. Cela vaut en tout cas pour les profs hommes, les collègues femmes plus à l'abri se posent sans doute moins la question.

Suite à des allégations plus ou moins fondées, une circulaire de l'éducation nationale stipule que l'on ne peut pas en tant qu'enseignant resté seul(e) avec un seul élève.
Le cas c'est présenté dans mon collège hier, pas de transport scolaire pour cause de neige, la collègue de 6ème segpa a passé la journée soit au CDI avec moi soit avec un autre collègue car elle n'avait qu'un élève.
De plus, en aucun cas un enseignant peut touché un élève, même restriction suite à des allégations plus ou moins fondée.



Comme je l'ai dit auparavant tant que l'on se comporte comme un enseignant, l'hоmоsехualité n'entre pas en ligne de compte pour les élèves. Il voient en nous un prof, parfois même surpris de se rendre compte que l'on peut se croiser au supermarché parce que nous aussi on fait nos courses.

Merci pour vos réponses.

Elles sont rassurantes et fondées. On est toujours craintifs face à de nouvelles situations...

Effectivement, j'ai eu beaucoup de mal à m'accepter. Mais ça va mieux (ça ne fait que 2 ans que je l'ai dit à mes parents. Et encore aujourd'hui, je n'ai jamais présenté un copain à mes parents).

Je ne manquerai pas de vous tenir au courant.

Bisous à vous

Entre s'afficher et ne pas être dans la dissimulation , il y a une nuance , douce . (dans le cadre professionnel)
Les interventions précédentes sont pleines de bon sens donc : pas mieux .