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Un hoax magistral, de quoi rire et pleurer. - Politique & Droits des homosexuels

Sujet de discussion : Un hoax magistral, de quoi rire et pleurer.
  • deafmetal Membre habitué
    deafmetal
    • 17 octobre 2018 à 08:53
    Édit : Tl;dr : les gender studies et autres domaines académiques féministes estiment que Mein Kampf réécrit avec des mots clés féministes est un texte louable, et c'est démontré.

    Un peu de contexte : cela fait un certain temps que bon nombre de personnes tirent la sonnette d'alarme à ce sujet, mais les gens avaient tendance à l'ignorer, mettant ça sur le compte d'une quelconque bigoterie : les départements académique de gender studies et autres domaines académiques féministes sont des chambres à écho ne produisant que de l'idéologie, et faisant passer ça pour de la connaissance légitime. Cette abus du système universitaire permet alors aux activistes idéologues de se targuer d'une légitimité usurpée leur permettant de s'imposer plus fortement, tout en décrédibilisant au passage l'entreprise scientifique pour ceux qui se rendent bien compte qu'ils ne font que produire du non-sens. Pourtant, ces domaines se targent fièrement de rejeter des concepts tels que l'objectivité, et ne se privent pas alors de justifier tout désaccord avec eux comme étant un réflexe raciste/sехiste/homophobe/insérez insulte appropriée ou non.

    Il y a de cela un peu plus d'un an, un membre des sciences humaines fatigué de voir son domaine entachépar la présence de tels parasites à voulu exposer au public à quel point ces domaines sont toxiques. Il s'est attelé à la tâche de reproduire ce que Sokal avait fait quelques décennies plus tôt, et de publier un papier bidon dans un de ces journaux académique de ces domaines. Il a alors utilisé le générateur automatique post-modern pour pondre un faux papier, qu'il a ensuite légèrement modifié. Ainsi est né "le рéпіs conceptuel comme construction sociale", un article composé majoritairement de non-sens, avec des citations bidons, et un ton non dissimulé de misandrie, allant jusqu'à accuser la masculinité d'être responsable du dérèglement climatique. Le papier a passé la peer review et a été publié, mais le journal en question était assez peu légitime, et de nombreuses objections plutôt valides ont été levées, permettant aux idéologues de continuer sans difficulté leur entreprise de manipulation et de propagande.

    Du coup, il a pris en compte les critiques, et a décidé cette fois de faire les choses bien. Avec deux autres académiques, ils ont passé un an à se plonger dans le domaine, devenir familier avec ses codes, et publier autant d'articles bidons qu'ils le pouvaient. Ils en avaient publié 7, et plusieurs autres étaient en cours d'être publié quand ils ont été exposés par des personnes extérieures au domaine, surveillant les conneries qui passaient, et ont du arrêter l'ехрéгіепсе.

    Parmi les papiers, qui ont été publiés, dans de "bons" journaux de ces domaines, un a même été célébré comme l'un des 12 papiers les plus significatifs de l'année, un autre argumentait que l'obésité était une forme viable de bodybuilding, et un autre était simplement un chapitre de "Mein kampf" d'Adolphe Hitler, dont les mots clés avaient été adaptés au féminisme intersectionnel, avec les hommes ennvilain, bien évidemment.

    Sur les papiers qui n'ont pas été acceptés, les commentaires des reviewers sont aussi intéressants que s'ils avaient été publié.

    Si vous êtes anglophone, je vous invite fortement à lire ceci :
    https://areomagazine.com/2018/10/02/academic-grievance-studies-and-the-corruption-of-scholarship/

    Sinon, Google tгапslate marche pas mal ;)
  • textoo Légende urbaine
    textoo
    • 17 octobre 2018 à 09:04
    giphy.gif
  • freaks Membre élite
    freaks
    • 17 octobre 2018 à 09:12
    J ai relu 3 fois pour être sûr
    c'est mauvais signe
  • textoo Légende urbaine
    textoo
    • 17 octobre 2018 à 09:23
    МаstuгЬаtіоп intellectuelle quand tu nous tiens ...

  • didmic83 Membre expérimenté
    didmic83
    • 17 octobre 2018 à 10:44
    Ça a ni ԛuеuе ni tête . Tout juste un tête à ԛuеuе ... cérébral .
    Du coup , je vais me doucher ...
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 17 octobre 2018 à 11:01
    Ta présentation est compliqué.

    Pour faire simple tout en mettant de coté le thème du féminisme, je dirai que ça met en évidence que le domaine scientifique n'est pas aussi objectif qu'on voudrait qu'il soit.

    On est dans un domaine où la croyance interfère, même sans parler de religions.
    Les parutions à commités de lecture filtrent en fonction de leurs croyances et de ce qu'elles ont епvіе de voir paraître.
    Le copinage et le trafic d'influences n'est pas exclu.
    Ce qui est subversif, étayé par des arguments pertinents, n'a en général pas droit de citer; le subversif sans fondement étant mieux vu pour faire le buzz éditorial.

    Dans le domaine des sciences dures, je m'étais, il y a des années, intéressé au tгоus noirs, non anatomiques.
    Théories présentées comme des évidences avec celles de la matière noire, de l'énergie noire, …
    Bref, une doctrine en cosmologie.

    Je regardais il y a quelques mois une conférence d'Etienne Klein sur le sujet.
    Sa position en quelques mots sur le sujet: Quand on dit "noir" en cosmologie, il faut comprendre: "on ne sait pas"

    Bref, quelques décennies à mener les gens en bateau, à faire taire les contradicteurs qui avaient pourtant des choses à dire pour reconnaître enfin que les certitudes passées ne sont qu'un monde de spéculations.

    La responsabilité de cet état de fait est en grande partie liée à ces commités de lectures qui filtrent, non pas en fonction de l'intérêt et la pertinence scientifique mais en fonction d'autres critères moins avouables…

    Certains ont toutes les peines du monde à publier leurs travaux scientifiques alors que d'autres publient à tour de bras pour des conneries.
    Je ne me souviens plus de son nom mais je me souviens qu'un archéologue était parvenu à faire publier huit articles dans une revue prestigieuse.
    Il avait trouvé en Afrique une mandibule humaine portant huit dents.
    Il avait publié un article par dent…

    Faut savoir qu'on évalue les chercheur en partie par le nombre de leurs citation dans les revues scientifiques…
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 17 octobre 2018 à 11:03
    En me relisant, je me dis que c'est difficile de faire simple sur le sujet…
  • jiminy Membre émérite
    jiminy
    • 17 octobre 2018 à 12:24
    Ce n'est même pas du clair obscur...
  • deafmetal Membre habitué
    deafmetal
    • 17 octobre 2018 à 12:36
    Je suis bien conscient des problèmes liés à la publication, travaillant moi même dans un labo de recherche.

    Mais en l'occurrence, là, le problème est bien plus grave. Le problème se centre dans le fait que ces domaines rejettent la notion d'objectivité. Vois tu, l'objectivité et la rationalité sont des constructions cis hétéro patriarcales blanches colonialistes dont il convient de se défaire. Tout n'est que pouvoir, et qui impose son pouvoir sur qui. Et bien évidemment, l'homme blanc cis hétéro étant le diable opprimant tous les autres, il convient de tout rejeter en bloc, et tout ce qui peut être interprété comme étant un méfait de sa part est bon à publier.

    Et en effet, Mein kampf en féminisme intersectionnel, acclamé comme extrêmement pertinent par les reviewer.

    Mais bon, ce n'est une surprise pour personne. Ça fait des années que traînentbsur internet des jeux du style "stormfront or feminism?" Où des articles où les mots clés sont cachés sont proposés et il faut deviner s'il s'agit de néo-nazis ou de féministes. Ou encore le plug-in "men kampf" qui remplaçait sur le navigateur les mots tels que Men ou masculinity par "Jews" et "judaism", donnant une lecture pour le moins intéressante des blogs féministes.
    Il se trouve juste que cette fois, il a été démontré que le problème remonte à la source.
  • deafmetal Membre habitué
    deafmetal
    • 17 octobre 2018 à 12:45
    J'ai rajouté un petit résumé simpliste au début de mon premier post, pour les gens qui ont la flemme de lire.

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