Water Music : Haendel, par Pierre Boulez

"Water Music", de Georg Friedrich Haendel.


Cet ensemble de pièces est une œuvre qui ne lasse pas, chaque écoute insuffle de la joie tranquille, de la vivacité, un pétillement d'esprit, mais pour être davantage située du côté de l'allégresse, il ne laisse pas de s'y insinuer quelques fêlures, une méditation sur le temps aux alentours de la cinquième minute par exemple ; les cuivres sont brillants, mais non étourdissants ; de la mesure, oui mais point un ordonnancement bouffi de majesté.


Vous entendrez quelques craquements, qui, en ces temps d'enregistrements analogiques, deviennent anachroniques ; il s'agit d'un enregistrement sur un de ces vieux disques noirs, vous savez un de ces objets que certains groupes s'obstinent à utiliser pour transmettre leur œuvre.





Pierre Boulez s'en sort très bien, sans être influencé par les querelles sur la manière de rendre comme à l'origine Haendel ; si bien que nous n'avons pas une pièce archéologique, mais une œuvre en bonne santé esthétique, séduisante. Sans lourdeurs.

Voilà un choix intéressant, Climax,
façon classique, même si la direction un peu métronomique et un peu froide de Boulez n'est pas ma préférée.
Mes les instruments sont bons, sonnent justes et ne pleurnichent pas.
Personnellement, j'en suis resté à la belle version de Gardiner.
Mais, comme je te l'ai dit, le baroque n'a jamais été pour moi une grande tasse de thé...

So long...

--- Rien dans l’œuvre de Pierre Boulez ne le destine à diriger l'interprétation d’une œuvre comme celle-ci, là est l'intérêt ; oui, il y a un aspect de froide retenue, mais cela ne nuit pas au tout.

Je note : Eliot Gardiner !

Haëndel: je l'aime beaucoup.