Connexion :

Avez vu déjà pensé au suicide???? (page 4) - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Avez vu déjà pensé au suicide????
  • honest_mistake Membre élite
    honest_mistake
    • 21 mai 2017 à 19:13
    En réponse au message de axelr :


    Désolé j'avais pas fait gaffe...
    Je dis ça car ton raisonnement est paradoxal ou bien nous n'avons pas la même définition du mot lâcheté...

    Pas de soucis, je te pardonne ^^
    Explique moi ta définition alors, je suis toute ouïe
  • axelr Membre élite
    axelr
    • 21 mai 2017 à 19:26
    En réponse au message de out_of_time :

    En réponse au message de axelr :


    Désolé j'avais pas fait gaffe...
    Je dis ça car ton raisonnement est paradoxal ou bien nous n'avons pas la même définition du mot lâcheté...

    Pas de soucis, je te pardonne ^^
    Explique moi ta définition alors, je suis toute ouïe

    Clairement, tu pense vraiment être lâche parce que tu n'as pas osé te donner la mort ?
    Si telle est ta pensée, vas consulter...
    Tu as certainement manqué de courage ou plutôt de volonté pour passer à l'acte mais si tu l'avais fait, tu aurais lâchement abandonné la vie pou éviter d'affronter ses épreuves.
    Ce n'est que mon opinion...
  • octavo Membre confirmé
    octavo
    • 21 mai 2017 à 23:56
    Oui plusieurs fois. Très jeune, j'ai joué avec la mort, parfois violemment. Je n'acceptais pas cette vie ici bas. Et contrairement à ce qui est écrit plus haut, le désir de mort n'était ni lâche ni égoïste. Bien au contraire. Je voulais partir parce que je ne voyais pas d'issue à ce monde, parce que la souffrance est partout et perpétuelle. Quel espoir de ne plus voir des gens mourir de faim? De ne plus voir mes congénères mourir d'accidents ou de maladie ? Etc ... Je ne pouvais considérer mon "bonheur" alors que la souffrance était là autour de moi.
    Égoïste ? non plus. Je pensais aux personnes à qui je ferais le plus de mal en partant.
    Et puis, à force de jouer avec la mort, j'ai compris qu'elle ne voulait pas de moi. Heureusement sans doute. Et j'ai tourné la page. La mort ne voulait pas de moi, alors je ne voulais plus d'elle. Ça parait simpliste, mais la vie et la mort sont simples au final. L'un ne va pas sans l'autre.
    Pour autant la mort ne m'a pas lâché. Durant des années j'ai passé du temps à enterrer mes proches, très tôt, en passant par celle d'une amie de fac, le décès de ma mère et de sa volonté de mourir jeune, de la mort d'amis gays durant les années noires du sida ...
    J'ai fait à plusieurs reprises un travail important sur moi pour comprendre ce lien à la mort. J'ai eu des réponses.
    Si ce n'était pas ma mort qui avançait, c'était celle des autres.
    Depuis longtemps, je suis réconcilié avec elle. Elle ne me fait pas peur et je peux fricoter avec elle. Mais le suicide d'un ami est toujours un drame et quelque part un échec.
    L'échec de la vie face à la mort, face à la souffrance intérieure. L'échec de soi à n'avoir pas compris ce qui allait arriver, à être impuissant face à la volonté d'autodestruction de l'autre.
    Il n'y a pas de lâcheté : il est souvent plus lâche de vivre en faisant semblant, dans les apparences et de refuser d'aller au fond de soi.
    Il faut un courage énorme pour organiser sa propre mort ... et la réussir.
    Mais la vie est la chose la plus importante de l'univers, elle est exceptionnelle.
    Le problème de nos sociétés est d'ignorer la mort, soit en la banalisant (tant de morts sur la route, tant de migrants morts en Méditerranée ...etc) soit en l'ignorant (le sujet reste tabou). En libérant la parole sur la mort, probablement bien des vies seraient sauvées, bien des suicides seraient évités.
    Les attentats en France ont permis, hélas, d'aborder la mort, de mettre des noms et des visages sur les chiffres.
  • jack_dansu Membre pionnier
    jack_dansu
    • 22 mai 2017 à 03:35
    En réponse au message de octavo :

    Oui plusieurs fois. Très jeune, j'ai joué avec la mort, parfois violemment. Je n'acceptais pas cette vie ici bas. Et contrairement à ce qui est écrit plus haut, le désir de mort n'était ni lâche ni égoïste. Bien au contraire. Je voulais partir parce que je ne voyais pas d'issue à ce monde, parce que la souffrance est partout et perpétuelle. Quel espoir de ne plus voir des gens mourir de faim? De ne plus voir mes congénères mourir d'accidents ou de maladie ? Etc ... Je ne pouvais considérer mon "bonheur" alors que la souffrance était là autour de moi.
    Égoïste ? non plus. Je pensais aux personnes à qui je ferais le plus de mal en partant.
    Et puis, à force de jouer avec la mort, j'ai compris qu'elle ne voulait pas de moi. Heureusement sans doute. Et j'ai tourné la page. La mort ne voulait pas de moi, alors je ne voulais plus d'elle. Ça parait simpliste, mais la vie et la mort sont simples au final. L'un ne va pas sans l'autre.
    Pour autant la mort ne m'a pas lâché. Durant des années j'ai passé du temps à enterrer mes proches, très tôt, en passant par celle d'une amie de fac, le décès de ma mère et de sa volonté de mourir jeune, de la mort d'amis gays durant les années noires du sida ...
    J'ai fait à plusieurs reprises un travail important sur moi pour comprendre ce lien à la mort. J'ai eu des réponses.
    Si ce n'était pas ma mort qui avançait, c'était celle des autres.
    Depuis longtemps, je suis réconcilié avec elle. Elle ne me fait pas peur et je peux fricoter avec elle. Mais le suicide d'un ami est toujours un drame et quelque part un échec.
    L'échec de la vie face à la mort, face à la souffrance intérieure. L'échec de soi à n'avoir pas compris ce qui allait arriver, à être impuissant face à la volonté d'autodestruction de l'autre.
    Il n'y a pas de lâcheté : il est souvent plus lâche de vivre en faisant semblant, dans les apparences et de refuser d'aller au fond de soi.
    Il faut un courage énorme pour organiser sa propre mort ... et la réussir.
    Mais la vie est la chose la plus importante de l'univers, elle est exceptionnelle.
    Le problème de nos sociétés est d'ignorer la mort, soit en la banalisant (tant de morts sur la route, tant de migrants morts en Méditerranée ...etc) soit en l'ignorant (le sujet reste tabou). En libérant la parole sur la mort, probablement bien des vies seraient sauvées, bien des suicides seraient évités.
    Les attentats en France ont permis, hélas, d'aborder la mort, de mettre des noms et des visages sur les chiffres.

  • metal Membre émérite
    metal
    • 22 mai 2017 à 06:42
    Bonjour Octavo,

    Très beau et surtout éloquent développement sur ce sujet qui nous touchent et qui t'a concerné de plus près.
    Je lis rarement les pavés mais le tien apporte à tous
  • axelr Membre élite
    axelr
    • 22 mai 2017 à 06:56
    En réponse au message de jack_dansu :

    En réponse au message de octavo :

    Oui plusieurs fois. Très jeune, j'ai joué avec la mort, parfois violemment. Je n'acceptais pas cette vie ici bas. Et contrairement à ce qui est écrit plus haut, le désir de mort n'était ni lâche ni égoïste. Bien au contraire. Je voulais partir parce que je ne voyais pas d'issue à ce monde, parce que la souffrance est partout et perpétuelle. Quel espoir de ne plus voir des gens mourir de faim? De ne plus voir mes congénères mourir d'accidents ou de maladie ? Etc ... Je ne pouvais considérer mon "bonheur" alors que la souffrance était là autour de moi.
    Égoïste ? non plus. Je pensais aux personnes à qui je ferais le plus de mal en partant.
    Et puis, à force de jouer avec la mort, j'ai compris qu'elle ne voulait pas de moi. Heureusement sans doute. Et j'ai tourné la page. La mort ne voulait pas de moi, alors je ne voulais plus d'elle. Ça parait simpliste, mais la vie et la mort sont simples au final. L'un ne va pas sans l'autre.
    Pour autant la mort ne m'a pas lâché. Durant des années j'ai passé du temps à enterrer mes proches, très tôt, en passant par celle d'une amie de fac, le décès de ma mère et de sa volonté de mourir jeune, de la mort d'amis gays durant les années noires du sida ...
    J'ai fait à plusieurs reprises un travail important sur moi pour comprendre ce lien à la mort. J'ai eu des réponses.
    Si ce n'était pas ma mort qui avançait, c'était celle des autres.
    Depuis longtemps, je suis réconcilié avec elle. Elle ne me fait pas peur et je peux fricoter avec elle. Mais le suicide d'un ami est toujours un drame et quelque part un échec.
    L'échec de la vie face à la mort, face à la souffrance intérieure. L'échec de soi à n'avoir pas compris ce qui allait arriver, à être impuissant face à la volonté d'autodestruction de l'autre.
    Il n'y a pas de lâcheté : il est souvent plus lâche de vivre en faisant semblant, dans les apparences et de refuser d'aller au fond de soi.
    Il faut un courage énorme pour organiser sa propre mort ... et la réussir.
    Mais la vie est la chose la plus importante de l'univers, elle est exceptionnelle.
    Le problème de nos sociétés est d'ignorer la mort, soit en la banalisant (tant de morts sur la route, tant de migrants morts en Méditerranée ...etc) soit en l'ignorant (le sujet reste tabou). En libérant la parole sur la mort, probablement bien des vies seraient sauvées, bien des suicides seraient évités.
    Les attentats en France ont permis, hélas, d'aborder la mort, de mettre des noms et des visages sur les chiffres.


    À tes souhaits... drole de psychologie tout de même...
  • octavo Membre confirmé
    octavo
    • 22 mai 2017 à 09:34
    Ben non justement,
    Psychologie bien équilibrée. Moi ça va plutôt bien, j'ai les idées claires
    C'est refuser de parler de la mort et de l'affronter qui est anormal.
    Notre société s'interdisant de le faire, crée un malaise général : accepter la mort, c'est reconnaitre la valeur de la vie. Ce n'est pas pour rien que nous jouons avec l'autodestruction programmée de l'humanité, une sorte de suicide collectif, dénoncé sans cesse par les écologistes (entre autres). Peut-être que si chacun de nous faisait un travail d'introspection sur son désir de mort, peut-être pourrions-nous sortir de la spirale infernale de la destruction de la planète ... et de nous-mêmes.
    Et comment qualifies-tu la psychologie d'un suicidé ?


    En réponse au message de axelr :

    En réponse au message de jack_dansu :

    En réponse au message de octavo :

    Oui plusieurs fois. Très jeune, j'ai joué avec la mort, parfois violemment. Je n'acceptais pas cette vie ici bas. Et contrairement à ce qui est écrit plus haut, le désir de mort n'était ni lâche ni égoïste. Bien au contraire. Je voulais partir parce que je ne voyais pas d'issue à ce monde, parce que la souffrance est partout et perpétuelle. Quel espoir de ne plus voir des gens mourir de faim? De ne plus voir mes congénères mourir d'accidents ou de maladie ? Etc ... Je ne pouvais considérer mon "bonheur" alors que la souffrance était là autour de moi.
    Égoïste ? non plus. Je pensais aux personnes à qui je ferais le plus de mal en partant.
    Et puis, à force de jouer avec la mort, j'ai compris qu'elle ne voulait pas de moi. Heureusement sans doute. Et j'ai tourné la page. La mort ne voulait pas de moi, alors je ne voulais plus d'elle. Ça parait simpliste, mais la vie et la mort sont simples au final. L'un ne va pas sans l'autre.
    Pour autant la mort ne m'a pas lâché. Durant des années j'ai passé du temps à enterrer mes proches, très tôt, en passant par celle d'une amie de fac, le décès de ma mère et de sa volonté de mourir jeune, de la mort d'amis gays durant les années noires du sida ...
    J'ai fait à plusieurs reprises un travail important sur moi pour comprendre ce lien à la mort. J'ai eu des réponses.
    Si ce n'était pas ma mort qui avançait, c'était celle des autres.
    Depuis longtemps, je suis réconcilié avec elle. Elle ne me fait pas peur et je peux fricoter avec elle. Mais le suicide d'un ami est toujours un drame et quelque part un échec.
    L'échec de la vie face à la mort, face à la souffrance intérieure. L'échec de soi à n'avoir pas compris ce qui allait arriver, à être impuissant face à la volonté d'autodestruction de l'autre.
    Il n'y a pas de lâcheté : il est souvent plus lâche de vivre en faisant semblant, dans les apparences et de refuser d'aller au fond de soi.
    Il faut un courage énorme pour organiser sa propre mort ... et la réussir.
    Mais la vie est la chose la plus importante de l'univers, elle est exceptionnelle.
    Le problème de nos sociétés est d'ignorer la mort, soit en la banalisant (tant de morts sur la route, tant de migrants morts en Méditerranée ...etc) soit en l'ignorant (le sujet reste tabou). En libérant la parole sur la mort, probablement bien des vies seraient sauvées, bien des suicides seraient évités.
    Les attentats en France ont permis, hélas, d'aborder la mort, de mettre des noms et des visages sur les chiffres.


    À tes souhaits... drole de psychologie tout de même...

  • remi0002 Membre expérimenté
    remi0002
    • 22 mai 2017 à 10:02
    Se donner la mort c'est refuser la vie
    Et refuser la vie c'est renier celle qui nous a donner la vie
  • honest_mistake Membre élite
    honest_mistake
    • 22 mai 2017 à 11:04
    Le suicide c'est l'espoir de ceux qui n'en ont plus. Après, il y en a qui font des TS car ils ne savent pas affronter la vie pendant la période de l'adolescence ce sont des appels à l'aide.

    Sinon je partage l'avis de ce qui a été dit au dessus : la mort ne devrait pas être tabou, car si on sait bien que quelque chose arrivera dans notre vie, c'est bel et bien ça ! Il faut vivre avec, car ça fait partie de la vie.
  • metal Membre émérite
    metal
    • 22 mai 2017 à 11:13
    Il faut arrêter de limiter les T.S aux ados, nombres d'adultes et encore plus de séniors mettent ou tentent de mettre fin à leurs jours.
    Le malaise de l'ado est certes important mais bcp d'autres cas existent.
    Il n'y a pas que les appels à l'aide. Je connais plus d'adultes ayant mis fin à leurs jours que d'ados personnellement.

Pas encore inscrit(e) ? Créez votre profil en quelques clics seulement et profitez !