Je constate que l'ironie, mauvaise conseillère, la moquerie, bien légère, et la hargne, se refusant à considérer :
- la paupérisation des fonctionnaires (gel du point d'indice des Fonctions publiques, soit depuis 2010, dix pour cent de dévalorisation des traitements) ;
- qu'il se produit pour la SNCF le même scénario, éprouvé, que pour La Poste, soit la transformation d'une société publique en société par actions, majoritairement détenus par des agents publics, comme le Caisse des dépôts et Consignations, avant privatisation ;
- la suppression du statut des fonctionnaires, de la SNCF, condition sine qua non pour pouvoir privatiser ensuite, pour moins payer les nouveaux entrants, et surtout les rendre infiniment polyvalents en brisant l'échelle de progression des carrières ;
- la CSG universelle comme le cheval de Troie de l'étatisation des milliards de la Sécurité sociale, milliards appartenant aux cotisants dès lors qu'il s'agit du salaire différé, sous la forme des parts "patronales" et "salarié" couvrant les "risques" de la vie ;
- les descriptions et renseignements précis de Tom (pour pouvoir traiter à la Macron les travailleurs de feignasses) ;
- les suppressions d'emplois programmés par Macron & Cie, dans les Fonctions Publiques, comme une attaque contre les conditions minimales de vie dans ce pays (il n'y a, par exemple, plus de remplaçants disponibles immédiatement dans l’Éducation nationale, et c'est comme cela que vos enfants se retrouvent, après avoir perdu maintes et maintes heures de cours, devant des intérimaires)
sont des attitudes bien appropriées aux sujets amusants, hilarants, bidonnants, MAIS il ne me semble pas que la situation faites aux travailleurs salariés, aux retraités, aux pensionnés, et aux chômeurs prête à rire.
Le Monsieur Élu Par Vingt Pour Cents du Corps Électoral, je le répète, procède par ordonnances pour sidérer, pratiquer les coup de force permanent (c'est l'essence même de la Cinquième république que ce coup de force permanent), fanfaronne, reçoit la finance mondiale à Versailles, fait la leçon au cheminot au Salon de l'Agriculture : c'est son rôle au service des capitalistes.
Entretemps, sachons pour qui cela roule bien : nous apprenons que la France (comme entité dépersonnalisée, celle que décrit le PIB) remonte sur le "podium" des marchands d'armes : ainsi la vieux volant d'entraînement de l'économie capitaliste, la production d'armes, la production de la Mort, soit le contraire de la croissance des forces productives utiles, marche à plein rendement (voir l'articulet "Présentez aaaarmes, en première page du "Canard enchaîné", n°5081, en date du mercredi 14 mars 2018).
Et nous apprenons, grâce au même numéro du "Canard enchaîné, que le groupe LVMH, appartenant au grand philanthrope Bernard Arnault, vaut désormais deux cent quarante six milliards et cinq cent millions d'euros : ajoutez cinquante milliards, et vous avez le budget étatique de la France ("Frenchie Baba et les 40 milliardaires", même page que précédemment).
C'est B. Arnault qui a créé toute cette richesse ou ce sont les salariés traités de grosses feignasses, jusque dans ce sujet ?
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Alors, oui, la grève du 22 Mars 2018 représente une réaction, une possibilité d'union, l'affirmation élémentaire des revendications des travailleurs de ce pays.
Revendiquer le déblocage du point d'indice des Fonctions Publiques, c'est tout aussi bien revendiquer la fin du gel des salaires dans les entreprises privés.
Défendre les Fonctions publiques, c'est défendre les conditions de survie des travailleurs salariés, quels que soient mes humeurs, jalousies, etc., préjugés sur les "avantages" des uns et des autres, soigneusement entretenus par les mass-médias, qui ne me causent jamais des intérêts communs des salariés.
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Je note que, décidément, je ne me ferai jamais au format de la dispute par petites piques, par esquives, par agacements, par sous-entendus.
Les deux ou trois lignes SMS sont inaptes à traiter de ce qui est l'objet de ce post.