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Ptite question;) (page 4) - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Ptite question;)
  • matibou Membre élite
    matibou
    • 16 mai 2009 à 16:32
    Quand on parle de discrimination, on ne parle pas que du ressenti de certains individus envers un autre groupe, on parle surtout d'un système discriminatoire qui prend racine dans la culture, dans la société, dans sa structure et son histoire. Et pour le groupe visé, soit le groupe ou la classe exploitée, marginalisée, de se retourner contre l'oppresseur, c'est tout à fait prévisible et sain, puisqu'il s'agit d'une étape préparatoire à la révolte et que cela démontre une prise de conscience de la situation. Je pense d'ailleurs que dans l'expression d'une méfiance ou d'une rancoeur envers le groupe d'oppresseurs, en ce qui concerne nos pairs LGBT, il faut voir une expression maladroite d'un mépris pertinent et fondé des mécanismes de l'oppression hétéгоsехuеllе ou de l'hétéгоsехisme, ou du carcan hétéronormatif.

    Ainsi et parallèlement, j'espère bien que les jeunes descendants d'immigrants se retournent tous un jour dans leur vie contre les "résidents de souche" qui, consciemment ou non, les stigmatisent. Je sais qu'enfant d'une famille très pauvre, j'ai longtemps nourri un mépris amer envers les membres des classes moyenne et bourgeoise (et, d'ailleurs, ce mépris ne s'est pas encore tout à fait évanoui, mais je suis appaisée en quelques sortes par l'éducation que je me suis faite). En tant qu'organisme humain principalement basé sur un système oestrogénial, j'ai longtemps bichonné une rancoeur envers les organismes testostéronés. Le terreau de mes rancoeurs n'a jamais été l'ignorance ou un défaut de caractère, ou une cicatrice psychologique, mais bel et bien une prise de conscience de ma place dans le monde. Et ma colère était fondée. Et mon appaisement a toujours été, non pas une élan de bonté cordiale, ni une illumination mystique, mais l'acquisition d'un nouveau pouvoir à travers la connaissance et l'éducation. Oh, le pouvoirs des mots et des idées! Et ainsi, en vérité, je vous le dis (gnark gnark), si hétérophobie il y a, c'est une excellente chose, car cette haine particulière envers les inégalités est le moteur des quelques révolutions et progrès sociaux, les fruits desquels nous jouissons de nos jours!

    si l on suit ton principe c est un cercle sans fin et c est cela qui même a l évolution ?

    oui certes c es t vrai que se monde évolu de manière très étrange j avoue je m en suis deja fait la réflexion sur de nombreux sujet mais je ne penses pas qu il évolu qu en bien comme cela !!!

    je prefere pour ma part ouvrir les esprits et que les âmes s apaisent plutôt que rendre "un mal pour un mal" !!

    ex: il me tape, je le tape et ainsi de suite jusqu'à quoi ? la mort ? !!
  • medievale Membre élite
    medievale
    • 16 mai 2009 à 16:58
    Sujet de plus en plus interessant, car il en va de l'interprétation des mots de par son vécu.

    Je remercie mes parents d'avoir été hétéros pour me permettre d'être, Privi parle des ses propres rancoeur pour expliquer son point de vue, et Matibou de sa volonté et de son rêve d'égalité pour argumenter son point de vue, enfin un débat d'idée, nourri de pensée non unique, et de vécu particulier.
  • totziens Membre expérimenté
    totziens
    • 16 mai 2009 à 17:07

    si l on suit ton principe c est un cercle sans fin et c est cela qui même a l évolution ?

    oui certes c es t vrai que se monde évolu de manière très étrange j avoue je m en suis deja fait la réflexion sur de nombreux sujet mais je ne penses pas qu il évolu qu en bien comme cela !!!

    je prefere pour ma part ouvrir les esprits et que les âmes s apaisent plutôt que rendre "un mal pour un mal" !!

    ex: il me tape, je le tape et ainsi de suite jusqu'à quoi ? la mort ? !!

    Mon principe, si j'en avais exposé un, et c'est loin d'être le cas, ce serait plutôt: il me tape depuis des siècles, c'en est devenu une habitude malgré tout... un beau jour, je me mets en colère contre lui, ensuite je cherche à comprendre pourquoi, quel intérêt il a à me taper, pourquoi moi et pas une autre, qui est d'ailleurs dans une même situation, pourquoi je me suis laissée faire, qui a déjà réussi à le faire cesser, et toute cette colère envers lui et la prise de conscience me permet de faire deux choses: exprimer haut et fort mon refus de la situation, et travailler pour la faire cesser selon mes moyens et le pouvoir que j'ai dans cette situation donnée (pouvoir augmenté par la conscience et le sentiment de rancoeur). Je n'ai jamais dit que j'allais le taper à mon tour. Je n'ai pas dit quels moyens j'utilise pour faire ma révolution. Tu as tiré tes conclusions. Ainsi, ai-je la permission d'en conclure que la colère, tu ne la canalises jamais de façon constructive? Pire, que tu l'étouffes sans jamais tenter de comprendre vraiment pourquoi tu la ressens? Quiconque me connaît, d'ailleurs, sait que ma haine, mon mépris, ma rancune, ma colère est le carburant le plus puissant de ma progression dont le moteur est mon approche non-violente, pacifiste. On peut me menacer, m'insulter, brandir ses points, et j'en pleurerai de frustration, mais je ne frapperai pas.

    Et, si tu lis plus attentivement, tu verras que je dis que le mépris haineux envers les oppresseurs est une expression maladroite de la rancoeur et du mépris envers les mécanismes de l'oppression. L'expression est maladroite, la rancoeur, bien fondée puisque qu'elle est dirigée envers les privilèges dont jouissent les hétéros dans une société qui marginalise les LGBT.

    Il n'y a pas d'hétérophobie, il n'y a que des gens LGBT qui ne lisent pas entre les lignes quand leurs frères et soeurs LGBT expriment maladroitement leur douleur.
  • medievale Membre élite
    medievale
    • 16 mai 2009 à 17:25
    En effet, la souffrance de faire parti d'une minorité dans un monde construit pour d'autres dans le sens dans lequel nous le vivons, fait que la douleur d'être, de s'assumer peut entrainer des réactions individuelles très diverses, mais en aucun cas le rejet des autres comme le font certains menbres de la communauté LGBT n'est une forme d'exclusion comme nous pouvons le vivre dans l'autre sens, d'où je le répéte le non sens de l'hétérophobie.
  • penance Membre confirmé
    penance
    • 16 mai 2009 à 19:40
    Moi je dis "aimons nous les uns les autres"... Le post a été maladroit dans la formulation peut-être... ou suis-je peut-être naÏf... il est toujours difficile de juger une personne à travers quelques écrits, et surtout quand on ne connait pas la personne. Qui n'a jamais dit, lors d'une conversation, un mot à la place d'un autre ? Si ces incompréhensions огаlеs existent, admettons que les écrits, qui restent, ne doivent pas être interpretés aussi durement. Pour ma part, je n'ai jamais été hétero, ni bi, et je n'ai toujours aimé que les garçons... bref... j'ai souffert de mon hоmоsехualité et ma famille me l'a fait payer le prix très cher. Je n'ai jamais eu de rancoeur envers eux, et je me dis que c'est la vie. Nous sommes d'accord, l'heterophobie n'existe pas car la mot n'existe pas. Sauf que les rejets, il en existe autant qu'il existe de couleurs. Certains ne se supportent pas, certains ne supportent pas le monde religieux, certains ne supportent pas les hоmоsехuеls et certains, je pense, même si je n'en ai jamais rencontré, ont un problème avec les hétéros... mais il ne faut pas interpreter mal ce que je dis, je ne parle pas de ceux (comme j'ai pu l'être tu temps du CLGN ; le temps passe ! ) font partie d'une association gay etc.
    Je pense que sur le point de vue du rejet, nous sommes un peu tous concernés, et l'avons tous vécu. Ce n'est tout de même pas avec un post comme cela que nous allons nous diviser.
  • medievale Membre élite
    medievale
    • 16 mai 2009 à 20:31
    Il n'est pas question de se diviser au contraire, mais comme tu l'as dit toi même on aborde la question en fonction du prisme de son évolution, de sa construction, et là pour une fois, j'ai vu un échange et j'ai pris beaucoup de рlаіsіг à argumenter sur ce sujet et à lire les points de vue des autres.

    Une discussion constructive pour moi, une arme sans victime, juste une avancée dans la pensée.
  • penance Membre confirmé
    penance
    • 16 mai 2009 à 21:24
    Il n'est pas question de se diviser au contraire, mais comme tu l'as dit toi même on aborde la question en fonction du prisme de son évolution, de sa construction, et là pour une fois, j'ai vu un échange et j'ai pris beaucoup de рlаіsіг à argumenter sur ce sujet et à lire les points de vue des autres.

    Une discussion constructive pour moi, une arme sans victime, juste une avancée dans la pensée.

    Alors c'est bien... heureusement que les pensées ne sont pas toutes identiques. A vraie dire, je ne m'étais jamais posé la question de cette manière. Mais toute question que l'on ne se pose pas permet de nous faire réflechir, en effet... Je suis allé faire un tour sur wikipédia ou un sujet sur l'héterophobie (néologisme selon le site) est développé. Je ne suis pas d'accord avec tout l'article, mais merite d'être lu pour comprendre la divergence de point de vue, y compris dans ce forum.
  • medievale Membre élite
    medievale
    • 17 mai 2009 à 09:50
    En effet, suis allée lire l'article, il m'a paru moins interessant que notre discussion, étant pour ma part très réducteur.

    Je trouve notre discussion plus constructive et surtout plus ouverte.
  • matibou Membre élite
    matibou
    • 18 mai 2009 à 07:45
    Moi je dis "aimons nous les uns les autres"... Le post a été maladroit dans la formulation peut-être... ou suis-je peut-être naÏf... il est toujours difficile de juger une personne à travers quelques écrits, et surtout quand on ne connait pas la personne. Qui n'a jamais dit, lors d'une conversation, un mot à la place d'un autre ? Si ces incompréhensions огаlеs existent, admettons que les écrits, qui restent, ne doivent pas être interpretés aussi durement. Pour ma part, je n'ai jamais été hétero, ni bi, et je n'ai toujours aimé que les garçons... bref... j'ai souffert de mon hоmоsехualité et ma famille me l'a fait payer le prix très cher. Je n'ai jamais eu de rancoeur envers eux, et je me dis que c'est la vie. Nous sommes d'accord, l'heterophobie n'existe pas car la mot n'existe pas. Sauf que les rejets, il en existe autant qu'il existe de couleurs. Certains ne se supportent pas, certains ne supportent pas le monde religieux, certains ne supportent pas les hоmоsехuеls et certains, je pense, même si je n'en ai jamais rencontré, ont un problème avec les hétéros... mais il ne faut pas interpreter mal ce que je dis, je ne parle pas de ceux (comme j'ai pu l'être tu temps du CLGN ; le temps passe ! ) font partie d'une association gay etc.
    Je pense que sur le point de vue du rejet, nous sommes un peu tous concernés, et l'avons tous vécu. Ce n'est tout de même pas avec un post comme cela que nous allons nous diviser.

    loin de moi cette idée de nous diviser bien au contraire
    je reviendrais vous répondre ce soir ( car la peu de temps je reprends enfin le taff )

    et oui "aimons nous les uns les autres "
    ca as tjs était mon but

    et oui je suis ravie d avoir eut sur ce forum cette échange d idée très diverse et très riche par la mm
  • vioubis Membre expérimenté
    vioubis
    • 18 mai 2009 à 10:10
    Ah voila ,un sujet intéressant et qui a bien évolué.
    Toutes les interventions sont enrichissantes pour ma part, j'adore...

    Pour en revenir au sujet,"l'hétérophobie" n'existe pas;et il existera toujours en effet des minorités pour pourrir "la différence" et pourtant...
    Quoi qu'il en soit ,que l'on soit homo,hétéro...on ne peut pas plaire à tout le monde et ça on peut rien y changer,il faut vivre avec

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