Vous connaîtrez la …peur. - Informatique, jeux vidéo & technologies

Attention, histoire vraie.

Nous sommes en URSS, à l’automne 1957, Sergueï D., 28 ans, furète sans but dans les bois, l’histoire ne dit pas quelles étaient ses motivations à la base, toujours est-il, qu’il parvient après deux heures de marche, à une clairière, nous sommes à quelques lieues d’Irkoutsk, à demi dissimulé par les feuillages, se dresse un bâtiment de taille modeste, datant vraisemblablement de la seconde guerre, sa structure de béton armé, sans esthétique particulière, ne laisse place à aucun doute, il s’agit là d’un bunker. Le jeune homme dont la curiosité l’emporte sur la prudence, décide de s’y aventurer.

Ce qui suit, a été rigoureusement consigné par Sergueï dès son retour, dans son journal, dans cette Russie d’après-guerre, la police politique n’aurait guère apprécié ce type d’intrusion dans un bâtiment militaire fût-il désaffecté.

« Alors que je poussais la lourde porte métallique, j’éprouvais une sensation d’oppression, la pièce était obscure, je ne disposais que de ma lampe de poche dont l’autonomie était déjà bien entamée, le faible halo me suffirait pourtant à explorer cet édifice, du moins, je le pensais…La pièce était vide, je ne m’attendais pas à y trouver quelque chose de toute manière, une autre porte se trouvait à quatre mètres environ de la première qui devait donner vraisemblablement sur un local technique à en juger par la taille du bâtiment vu de l’extérieur. Je la poussais, elle céda sans effort, non sans un grincement aigu et peu rassurant…Je me retrouvais au sommet d’un escalier étroit, dont ma faible torche peinait à percer les ténèbres, tout était calme, trop peut-être, il devait être dans les 14h30, et je disposais d’un peu de temps avant la tombée de la nuit, aussi, je décidai de m’engager dans la descente…



Les rayons blafards de ma lampe, révélaient des détails étranges sur les murs environnants, traînées brunâtres semblant s’écouler, rambardes rouillées, l’atmosphère était de plus en plus pesante, je ne voyais pas à cinq mètres, grande fût la tentation, à de multiples reprises de rebrousser chemin, mais la curiosité était la plus forte, je poursuivais non sans appréhension ma descente. Je devais avoir descendu environ cinq étages, lorsqu’un bruit me fît sursauter, comme un grattement indistinct au début, le plus étrange, est qu’il semblait venir d’au-dessus, or je n’avais rien rencontré, ni homme ni… bête...Je me concentrais sur les numéros d’étages apparaissant régulièrement sur les murs qui semblaient absorber la lumière, le premier étage désignant en fait le sommet, de cet escalier apparemment sans fin. C’est au niveau du onzième étage, que cette sensation d’être à la fois observé et pourchassé fût la plus forte, les grattements avaient laissé place à un bourdonnement lointain, des coups répétés de plus en plus forts semblaient exiger de moi, un retrait sans condition de ce lieu oublié des hommes, je chassais les images qui me venaient à l’esprit, et continuais tant bien que mal à descendre marche après marche, les bruits devenaient de plus en plus assourdissants, je finissais par m’en accommoder, non sans mal, vingt-troisième étage, quelque chose me frôla, j’étais tétanisé, puis un hurlement à vous glacer le sang, je devenais fou, encore un pas…Juste un…Et, c’est là que je le vis…Dieu… cette vision restera gravée dans mon esprit … »

HAHA ! Histoire cousue de fil blanc, par votre serviteur, ceci afin d’introduire, ce petit simulateur de peur qu’est SCP 087, sorti en 2012, à jouer avec casque et dans le noir total.

Ce qui est intéressant ici, ce n’est pas le côté technique, le jeu étant plutôt daté au niveau graphisme, mais l’atmosphère oppressante, un peu à la manière d’un FEAR ou d’un Bioshock, le son y est pour beaucoup. Cela repose sur des processus simples liés au sentiment de peur, plongez quelqu’un dans le noir total, et faites-lui écouter des sons semblant se rapprocher, grattements, chuintements, screamers, et c’est la panique totale. L’autre moyen le plus utilisé, faites en sorte que le sujet s’habitue au silence, au calme apparent d'une scène et mettez le brutalement face à un visage hideux accompagné d’un cri strident, peur garantie, cela fait appel à des réflexes tout simplement incontrôlables.

Ce jeu donna lieu à une creepypasta, qui veut que des joueurs ayant descendu trop ргоfопԁément vers les enfers de cet escalier, sombrèrent dans le coma ou soient morts terrassés par une crise cardiaque…

Il est gratuit pèse dans les 31 MB:

Dont voici le trailer :



Vous le trouverez à l’adresse suivante : (Il en existe plusieurs versions dont la B)

http://scp-087.sоftonic.fr/

Dédicace spéciale à Pegasus qui m'y a fait penser :)

Prochains topics, les creepypastas et la peur dans le jeu vidéo, à suivre sur la chaîne Archaon.

Le trailer ,me donne pas vraiment епvіе de jouer,rien de bien excitant

C'est pas vraiment un jeu d'action :)

En effet, une vision des plus inquiétantes dans un milieu qui s'enfonce dans les ténèbres...

Tu devrais te lancer dans l'écriture de scénarios pour les JV!

Moi je suis un vieux de la vieille, tomb raider a été le dernier JV que j'ai joué il y à bien des années.

Cela nous évoque la descente d'Orphée vers les Enfers:)

La symbolique de l'escalier qui descend dans les ténèbres provoque en chacun cette peur viscérale du monde infernal et de la mort.

En réponse au message de archaon :

Cela nous évoque la descente d'Orphée vers les Enfers:)

La symbolique de l'escalier qui descend dans les ténèbres provoque en chacun cette peur viscérale du monde infernal et de la mort.

Ah mais oui, en effet, je n'avais pas fait le rapprochement mais maintenant que tu le dit c'est évident!

Et pourtant j'en ai fait des posts a propos du couple mythique

Je ne peux que te féliciter en ce sens

Les ressorts de la peur sont archiconnus (tu les as détaillés), mais d'une efficacité toujours redoutable. J'ai l'impression que ce petit jeu a tout compris, et qu'il répond à un besoin. C'est ce qui fait le succès de certains J.V., comme la saga Resident Evil : je me rappelle avoir adoré les ambiances oppressantes, et les sursauts causés par les attaques subites de bestioles zombifiées.

Par moments, c'est pour moi une façon d'exorciser la peur que de chercher à me confronter à elle, sachant que ma vie en est quasiment dépourvue. Sur le coup, c'est une épreuve. Mais avoir eu peur dans ces conditions procure ensuite un рlаіsіг certain : le relâchement physique dû à la production d'adrénaline demeure toujours agréable. Ce qui vaut pour moi, vaut sans doute pour pas mal de monde ; du moins, je suppose.

La légende autour de ce jeu est d'ailleurs tout à fait compréhensible : le quidam n'y croit pas vraiment, mais une forme d'auto-persuasion complaisante donne à cette immersion le goût pétillant du risque, fut-il un pseudo-risque, seulement.

J'ai l'impression que ce petit jeu a tout compris, et qu'il répond à un besoin. C'est ce qui fait le succès de certains J.V., comme la saga Resident Evil : je me rappelle avoir adoré les ambiances oppressantes, et les sursauts causés par les attaques subites de bestioles zombifiées.

Je n'ai joué qu'au 3, et j'avoue qu'à cette époque je craignais toute rencontre avec Némésis. Plus près de nous, un jeu qui pourtant n'est pas forcément le plus horrible, ZombiU, le sentiment de peur est incontrôlable, on le sait, toutefois, il contient tout de même une partie consciente, en gros, plus le risque de perdre beaucoup est important, plus la peur sera intense, dans ce jeu, toute mort signifiait de repartir récupérer son équipement sur son ancien perso devenu zombie au milieu d'autres zombies et avec un armement minimum. Ajoutons que les sons inquiétants étaient aussi de la partie :)

Le jeu qui toutefois, m'a le plus stressé est sans aucun doute, S.T.A.L.K.E.R., à un tel point que je n'ai pas pu le finir tant j'étais dans un état de tension maximale.

Allez téléchargez-le et jouez-y ce soir si vous n'êtes pas des petites flippettes !

Comment même pas un post de Climax sur la qualité de la narration ? sur une virgule mal placée, dire que je flagelle mes neurones pour vous, ingrats !