- 28 septembre 2013 à 21:49
Quelle situation est faite à la culture par nos gouvernants, plus pressés de consommer des milliards de crédits militaires, en des bombardements variés (faisant ainsi marcher le volant d'entraînement de l'actuelle économie mortifère)
que de construire des Lycées professionnels (que l'on ferme à tout-va),
que de favoriser par une solide formation initiale (au lieu de "l'école du socle commun des connaissances") l'appétence envers la culture technique, scientifique et littéraire,
que de favoriser - prenons un exemple - un cinéma national en perpétuant l'actuel financement par le Centre National du Cinéma (financement qui, je le rappelle, est une hérésie au regard de la sacro-sainte règle, la seule, l"unique règle fondatrice de l'Union européenne, "la concurrence libre et non faussée", consacrée par tous les traités européens),
que de former des citoyens асtіfs et utilisant leur intelligence (au lieu de, sans cesse, réduire les capacités de formation de l’Éducation Nationale, ne serait-ce qu'en ne revenant pas, nettement et définitivement, comme l'a fait le gouvernement Ayrault-Hollande, sur les suppressions de postes statutaires dans l’Éducation Nationale ainsi que sur la suppression d'une véritable formation des enseignants lauréats du CAPES/CAPET ou de l'Agrégation ) ?
POURQUOI ET COMMENT EN ARRIVE-T-ON A L'ILLETTRISME ?
Le mode de production capitaliste est arrivé au stade
où il détruit les forces de production,
où il détruit les qualifications,
où il détruit les capacités individuelles et collectives de pensée et de réflexion,
parce qu'il est pris dans la course sans fin de dépréciation de la valeur de la force de travail humaine,
pour avoir un moindre coût de production,
ce qui crée la contradiction qu'il ne peut réaliser la plus-value déposée par le travail humain dans les marchandises puisque des salaires moindres impliquent une moindre capacité d'achat ;
d'où le fait que le capitalisme se tourne vers les bulles spéculatives, où dans un grand raccourci, l'argent produit de l'argent ;
mais le capitalisme ne peut pas s'affranchir de réaliser la plus-value dans la sphère marchande, ...
Alors, ayons, quels que soient nos désaccords et appréciations diverses sur les bienfaits du capitalisme, au moins une vision historique de ce qu'est l'illettrisme : cela n'arrive pas comme un phénomène social isolé ; c'est un symptôme.
Cessons de renvoyer l'illettrisme à la responsabilité des enseignants qui ne sont, certes pas, ceux qui ont amputé des centaines d'heures de français (apprentissage de la langue, dictée, grammaire, littérature, mémorisation et appréciation de textes, ...) aux cursus scolaires des élèves en France.
Ce serait la moindre des vérités et des honnêtetés.