Moi, je "fonctionne" au frisson ; si j'ai la chair de poule, tout va bien, le sentiment me travaille au corps, je suis transporté, et l'émotion ne tarde pas.
Dois-je dire que j'ai frissonné aux deux magnifiques voix des cantatrices, qui ont la part du lion dans ce final, mais aussi la part la plus exigeante ?
Ce sont de telles œuvres qui, dans un enseignement musical digne de ce nom, s'il n'était pas réduit par ceux qui nous gouvernent à une heure par semaine et par classe au collège, depuis au moins mon propre temps d'élève, soit depuis bien quarante ans, enthousiasmeraient des enfants médusés.
Vous me pardonnerez ces remarques, mais enseignant je regrette toujours que les arts soient réduits à la portion congrue dans l’Éducation Nationale, une heures d'Arts Plastiques en collège par semaine, une heure d’Éducation musicale en collège par semaine.
Étonnez-vous, ensuite, que la soupe infâme des radios ait plus de succès auprès du public que les œuvres élaborées.
Et il ne s'agit pas seulement d'opéras, mais aussi de chansons.
Il est insupportable que la beauté reste une valeur élitiste et que le peuple, le commun du peuple, en soit interdit, et qu'on lui refile des chansonnettes médiocres pour toute provision de rêves.