En réponse au message de yggdrasil :
En réponse au message de superbi :
Sinon ca va Awon ? ^^
Laisse-le tranquille. Ce n'est pas de sa faute, s'il est noir ! 
La pub pour Banania est le reflet d'une autre époque ; elle illustre aussi une étape dans l'histoire du marketing.
C'est un racisme ordinaire, au visage éminemment et malheureusement sympathique. Des traits simiesques ; un sourire niais avec les lèvres roses charnues, et une Ьоuсhе pleine de dents. Il réveille le mythe - décliné depuis le premier XVIe siècle - du bon sauvage, non corrompu, concentré sur la satisfaction de besoins soi-disant naturels et primaires. Les consommateurs pensent donc acheter un produit exotique et nourricier (l'important n'était pas de manger sain : il fallait manger riche).
C'est aussi l'image du tirailleur sénégalais avenant : elle fédère les consommateurs autour d'un sentiment patriotique, au moment des nationalismes exacerbés. Le "brave nègre" vient se sacrifier de bon cœur pour "sa" chère France. On pense à la puissance de l'empire colonial français, et à ces salauds d'Allemands, entre deux tartines, devant sa boite de Banania. Du chocolat ; des bananes ! On consomme le fruit des richesses coloniales. C'est un moyen de soutenir la France, ma bonne dame !
La pub pour les gâteaux Bamboula, à la fin des années 80, n'est pas autre chose qu'une résurgence vomitoire, à peine retouchée, de la pub pour Banania. Elle est faite par des concepteurs sans idées, ni idéaux. Le contexte a changé depuis la première guerre mondiale, et cette pub est totalement anachronique.
Cet exemple n'est pas isolé : je me rappelle avoir mangé, à cette époque, des confiseries appelées "tête de nègre". 
Tu as tout dit ygg, de plus le bwana de l'empire colonialiste nostalgique de ses terres volées et cultivées par le peuple autochtone exploité est à peine caricaturé dans la chanson de Sardou...
J'ai trouvé ces pubs au hasard de mes pérégrinations sur internet, finalement celles qui me font plus froid dans le dos c'est les pubs Bamboula qui n'ont que 25 ans, c'était hier à peine!