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Casser vous la tête - Littérature & poésie

Sujet de discussion : Casser vous la tête
  • medievale Membre élite
    medievale
    • 2 janvier 2013 à 20:39
    Dans le cadre des expressions françaises, en voici une peu connue dont je vous demande la signification ainsi que l'origine :

    "Pleuvoir comme à Gravelotte"

    Un zéte d'histoire, et une météo à voir

    Le bonheur n'est pas chez wikipédia.......
  • titetoile Membre occasionnel
    titetoile
    • 2 janvier 2013 à 20:40
  • asiat68 Membre émérite
    asiat68
    • 2 janvier 2013 à 21:14
    Est ce une allusion au nombre de têtes qui sont tombées comme les gouttes d'une forte pluie lors de la bataille de Gravelotte, ou au nombre de pleurs des proches et familles à la suite de ce carnage ?
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 2 janvier 2013 à 23:40
    Comme tu y vas, Médiéval, alors que la phrase la plus répandue sur ce site, avec "Je ne mords pas", est "Pas de prise de tête" ! Se casser la tête ? Fi !



    Moi aussi, je penche pour une bataille de Gravelotte où les obus et autres mitrailles ont tombé tellement drus qu'ils ont fait concurrence à toutes les pluies les plus épaisses.

    Mais c'est trop simple, et le langage ne fonctionne pas ainsi, par une seule motivation.

    De plus, "gravats", "gravelotte" donnent l'idée de ruines, de bâtiments réduits à zéro.

    Je perçois, donc, l'union de sonorités - gravats, gravelottes -, avec peut-être un suffixe dépréciatif en -otte, et peut-être un renforcement de sens par le mot "gravelle" (qui de fait est une maladie due à des calculs, à des pierres) qui convегgеnt vers une idée de ruines ; le mot "gravelotte" n'est pas forcément le nom de la ville "Gravelotte", peut-être est-ce un nom commun qui a été revitalisé par la bataille de gravelotte ; je chercherais du côté des dialectes picards ou wallon.--- De fait, je trouve un toponyme "Graveleau", "Gravelot", au sens de "lieu caillouteux". Avec le même sens : Gravellier, Gravelard, Gravelotte

    -- Je résume : l'étymologie me semble celle de la bataille de Gravelotte.

    Mais la véritable raison de la pérennité de cette expression est à chercher du côté de "gravelot", "gravelotte", "graviers", "gravelle" (maladie qui produit des calculs), tous mots qui donnent à "Gravelotte" un environnement de signifiants ayant trait à la pierre et aussi à ce qui est tombé en morceaux de pierres ("gravats"), tous mots qui - donc - motivent secondairement le sens de la bataille de "Gravelotte".

    S'il n'y avait cette motivation seconde du mot "Gravelotte" par un réseau de signifiants, une simple bataille pas plus fournie que d'autres en mitrailles pleuvant de toutes parts ne pourrait donner lieu à une expression de type proverbiale se maintenant longtemps en usage.

    Mais il faut chercher, aussi, du côté d'une famille de mots de sonorités voisines, "grave", "gravité", donc ce qui est lourd et ce qui tombe.

    Ces deux familles de mots, renvoyant au caillou et au lourd, se combinent pour assurer à "Gravelotte" son halo de significations : "ce qui tombe lourdement comme de menues pierres, comme du gravier que l'on trouve à foison dans des lieux caillouteux appelés "gravelot", "gravelotte"."

    --- Mais ce ne sont là que des spéculations de linguiste amateur.
  • hen_vonfreak Membre confirmé
    hen_vonfreak
    • 3 janvier 2013 à 00:57
    Il faut remonter du 16 au 18 août 1870, lors du long match France-Prusse de 1870-1871, pour comprendre d'où vient cette expression.
    Nous sommes en Lorraine, pas très loin de Metz. D'un côté, nous avons l'équipe de France, constituée d'environ 113 000 hommes, et de l'autre, l'équipe de Prusse, forte d'environ 190 000 soldats. Autant dire que le match, qui se déroule sur un espace 'un peu' plus grand qu'un terrain de foot, s'annonce déséquilibré, alors que, pourtant, personne n'a pris de carton rouge du côté français.

    Le capitaine de l'équipe de France est le maréchal Bazaine, son homologue adverse est le maréchal von Moltke.
    Au coup de sifflet de l'arbitre (dont l'histoire n'a pas retenu le nom), la bataille commence.
    A la fin de la tuerie (), on compte 12500 français hors de combat (dont 1100 tués) et 19200 allemands (dont 5000 morts). Aucun camp n'a une victoire nette et Bazaine doit se replier dans Metz.

    Toujours est-il qu'au cours de cette bataille, il est dit que les balles et les obus d'artillerie tombaient avec une telle densité, que les participants à cette petite boucherie en ont été très impressionnés, au point que, renforcé par le nombre très important de pertes (les hommes tombaient comme des mouches), notre expression en est née.

    Elle ne s'emploie pas que pour la pluie, mais aussi lorsque diverses choses (généralement non souhaitées) se succèdent rapidement, comme des statistiques indésirables, par exemple.

    Source: http://www.expressio.fr/expressions/tomber-comme-a-gravelotte.php
  • artas Membre habitué
    artas
    • 3 janvier 2013 à 06:30
    L'expression ''tomber comme à Gravelotte'' veut dire qu'il pleut beaucoup et de façon très violente.
  • artas Membre habitué
    artas
    • 3 janvier 2013 à 06:32
    L'expression ''tomber comme à Gravelotte'' veut dire qu'il pleut beaucoup et de façon très violente.

    L'origine remonte aux journées du 16 au 18 août 1870 lors d'une bataille entre la France et la Prusse.

    On se trouve à coté de Metz en Lorraine et il y a 113000 hommes coté français et 190000 du coté Prusse. La bataille commence et il y aura 5000 tués et les balles et obus sont tombés comme une forte pluie tellement il y en avait et depuis cette expression est née après ce massacre.
  • artas Membre habitué
    artas
    • 3 janvier 2013 à 06:39
    Trop facile j'ai était habituer a mieux médieval loooool
  • medievale Membre élite
    medievale
    • 3 janvier 2013 à 10:26
    Cool pour tous ceux qui se sont pencher desssus, en effet pleuvoir à gravelotte veut dire qu'il tombe dru soit de la pluie, soit des coups aussi malheureusement et celà viens bien de la bataille de gravelotte, lors de la guerre franco-prussienne, où les obus et autres tirs tombèrent en grand nombre sur les fantassins des deux côtés et firent de nombreuses victimes.


    Comme certains réclament en voici une autre :

    Revenons à nos moutons

    là spécial litttéraire.
  • artas Membre habitué
    artas
    • 3 janvier 2013 à 11:06
    Une comédie de la fin du Moyen-Âge qu'il faut se retourner,"la farce de Маîtге Pathelin

    Dans cette histoire, on assiste à un procès dans lequel Маîtге Pathelin est un avocat douteux qui a réussi à extorquer des marchandises à un drapier, Guillaume Joceaulme. Or, dans ce procès, on juge un berger qui a dérobé des moutons à ce même drapier.
    Etonné de voir Pathelin dans ces lieux, Joceaulme s'embrouille et entremêle les deux histoires. Le juge ne comprenant pas pourquoi il est question de draps, dit alors au plaignant : "Revenons à nos moutons !".

    « De par le diable, vous bavez !
    Eh ! Ne savez-vous revenir
    Au sujet, sans entretenir
    La cour de telle baveries ?
    Sus, revenons à ces moutons !
    Qu’en fut-il ? »

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