Je trouve cette obsession pour De Gaulle (chez certains politiques et citoyens) assez malsaine pour être honnête. Hello on est en 2014 et regarder 70 ans en arrière n'est pas la solution les poulets. Cette nostalgie moribonde résulte en une incapacité totale de révision de nos institutions et nous empêche totalement d'avancer
cordialement x
J'ai toujours trouvé qu'il avait été un mauvais président de la République... Le gaullisme de la résistance, pourquoi pas ? Encore que ses prises de position ont beaucoup plus divisé qu’on ne le pense, et que ses choix n'ont pas toujours été aussi héroïques que ses hagiographes se sont plu à les raconter. Par contre, le gaullisme politique revisité à la sauce d'aujourd'hui me file de l’urticaire...

Personnellement, je n'ai jamais vraiment nourri d'admiration pour les "têtes d'affiche" peintes, repeintes et dépeintes dans la vaste presse
people de l'histoire, au gré des récupérations et des abandons dont elles sont - dans les deux cas - les victimes sacrifiées sur l’autel de la postérité. Bien sûr, j'aurais voulu écrire le
Canon d'Avicenne ou son merveilleux
Récit de l'Oiseau, être roi victorieux à Bouvines, édifier un palais à Versailles, écrire le
Contrat social, le second
Discours et les
Rêveries, négocier au congrès de Vienne, mettre en formule la mort de Dieu, faire péter des ponts et diriger le Conseil national de la Résistance ; même finir ma vie au château de Joux, ou combattre Bugeaud et le duc d'Aumale en Algérie, mais je ne suis pas à proprement parler un admirateur.
Je me suis toujours plus intéressé à ces figures reléguées au second рlап de l'histoire qui, par leur travail laborieux au service d’une cause qui les dépasse, ont fait l'éclat des grands règnes, au carrefour de tous les possibles, lorsque la basсule était incertaine. Une carrière complète d’homme d’armes, d’administrateur, de conseiller, de diplomate, de penseur politique, et de protecteur des arts "à la Philippe de Béthune" m’apporte et m’inspire beaucoup plus que le nom des grands conquérants sur la frise ternie par la poussière d’une salle de classe, ou que le portrait d’un roi en majesté éclaboussé par les ors du palais dans lequel on l’a cloué.