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Discours Papal

Sujet de discussion : Discours Papal
  • textoo Légende urbaine
    textoo
    • 8 juillet 2013 à 14:12
    Le pape François : «Demandons pardon pour tant d'indifférence»


    Le pape François a expliqué avoir décidé ce voyage pour «prier, accomplir un geste de proximité et également réveiller les consciences afin que ce qui s'est produit ne se répète plus». Dans une homélie rédigée de sa main, il a médité sur le message biblique.

    Sur l'île de Lampedusa, lieu de passages de réfugiés venus d'Afrique mais aussi témoin de naufrages dramatiques, le pape François - au cours d'un voyage éclair qu'il a lui-même décidé parce qu'il a senti «le devoir» de ne pas rester silencieux - a lancé lundi, un appel sans précédent à un «réveil de la conscience» mondiale.

    Il a notamment fustigé la «globalisation de l'indifférence», la vie dans une «bulle de savon» de l'occident et ceux qui prennent les décisions socio-économiques qui conduisent à ces drames, tout en affirmant «la proximité de l'Église» aux «chers immigrés musulmans» en ce début de Ramadan dont il espère de «bons fruits spirituels», afin de «rechercher une vie plus digne pour vous et vos familles».

    Dans une homélie rédigée de sa main, il a médité sur le message biblique qui voit l'homme quitter le dessеіп de Dieu en «croyant devenir puissant et pouvoir tout ԁоmіпег, être Dieu», où l'autre «n'est plus un frère à aimer mais simplement celui qui perturbe ma vie et mon bien-être».
    Conséquences: «tant de nous, et je m'inclus moi aussi, sommes désorientés et ne sommes plus attentifs au monde dans lequel nous vivons». Une désorientation qui atteint aujourd'hui «la dimension du monde» et qui «conduit aux tragédies» des réfugiés qui voient se transformer les «barques, voie de vie, en voie de mort».
    «Qui est responsable de ce sang?»

    Reprenant la question posée par Dieu à Cain, «qu'as-tu fait de ton frère?», François l'a adressée à tous. «La voix du sang crie jusqu'à moi»… ce n'est donc pas une question «adressée aux autres» a-t-il insisté: ces «frères et sœurs» en s'embarquant sur ces fragiles bateaux «cherchaient une meilleure vie pour eux et leurs familles». Ils n'ont trouvé ni «compréhension, accueil et solidarité» et «leur voix montent jusqu'à Dieu».

    Le Pape a alors posé la question fondamentale de la responsabilité de cette situation: «qui est responsable de sang?» Avec cette réponse: «Aujourd'hui personne ne sent responsable, nous avons perdu le sens de la responsabilité fraternelle, nous sommes tombés dans l'attitude hypocrite du prêtre et du serviteur de l'autel, dont parle Jésus dans la parabole du bon samaritain: nous regardons le frère à demi mort sur le bord de la route (…) et nous passons notre chemin en considérant que cela n'est pas notre affaire».

    Mais, a critiqué le Pape, «c'est la culture du bien-être qui nous porte à penser à nous-mêmes, qui nous rend insensibles aux cris des autres, qui nous fait vivre dans des bulles savons qui sont belles mais qui ne sont que néant, illusion du futile, du provisoire, qui conduit à l'indifférence et à la globalisation de l'indifférence. Nous nous sommes habitués à la souffrance des autres, elle ne nous regarde pas, elle ne nous intéresse pas.»

    «Qui pleure pour ces frères et ces soeurs?»

    En conclusion, François a posé une dernière question: «Qui, parmi nous, a pleuré pour la mort de ces frères et de ces sœurs? Pour ces jeunes mamans et leurs enfants?» Déplorant alors fortement le fait que «nous sommes une société qui a oublié l'expérience de pleurer, de compatir: voilà la globalisation de l'indifférence!»

    Reprenant sa méditation biblique, le Pape a lancé ce cri: «Hérode a semé la mort pour défendre son propre bien-être, sa bulle de savon. Demandons au Seigneur qu'il supprime la part d'Hérode dans notre cœur, demandons lui la grâce de pleurer sur notre indifférence, sur notre cruauté qui existe dans le monde, en nous et chez ceux qui dans l'anonymat, prennent des décisions socio-économiques qui ouvrent la route à ce genre de drames».

    Il a conclu cette homélie d'une rare densité par cette demande de pardon adressée à Dieu: «demandons pardon pour l'indifférence de tant de frères et sœurs, nous te demandons pardon pour qui s'y habitue, pour qui s'enferme dans son propre bien-être qui induit l'anesthésie du cœur, nous te demandons pardon pour ceux qui par leur décision au niveau mondial ont créé les situations qui conduisent à ces drames.»

    Que pensez-vous de ces propos ?
  • wolfenstein77 Membre occasionnel
    wolfenstein77
    • 8 juillet 2013 à 14:31
    Avant de critiquer il devrait balayer devant la porte de l église...
  • heliam Membre expérimenté
    heliam
    • 8 juillet 2013 à 15:55
    Il est vrai que les religions (je dis bien au pluriel) ont causé beaucoup de tors à l'humanité . C'est toujours à cause du désir de pouvoir, de gloire et d'avoir qui mènent le monde économique et politique que tous ces malheurs arrivent . Mais le pape n'accuse pas assez fort ou directement tous ces hauts responsables qui n'ont pas de coeur . Qu'il cesse peut-être de focaliser sur l'indifférence du commun des mortels (certes responsable par раssivité) .
  • lessismore Membre suprême
    lessismore
    • 8 juillet 2013 à 18:26
    Je ne connais pas son passé,
    mais pour une première sortie de Rome, je la trouve plutôt réussite!
    François m'a l'air de faire un bon pape, moralisateur certes, mais c'est aussi le rôle de l’église, et pour une fois c'est pas une connerie sur le ргésегvаtіf ou les gays qui se marient (et/ou autre).
    Thème universel, qui ne peut faire de mal à personne et du bien a tous!
  • ikuma Membre expérimenté
    ikuma
    • 8 juillet 2013 à 22:27
    Il est vrai que les religions (je dis bien au pluriel) ont causé beaucoup de tors à l'humanité . .

    Pourquoi dites-vous toujours (je parle d'un ensemble de personne)
    que c'est la religion qui est en cause ?

    C'est quoi la religion ?
  • heliam Membre expérimenté
    heliam
    • 8 juillet 2013 à 23:16
    Pardon, rectificatif : je parle des hommes qui font les religions et non des religions pour elles mêmes car normalement l'essence de toutes est AMOUR .
  • sergeclimax69007 Membre suprême
    sergeclimax69007
    • 9 juillet 2013 à 00:12
    Transformer, à Lampedusa, haut lieu du désespoir des Africains, la politique discriminatoire de l'Espace européen Schengen envers les réfugiés économiques et politiques en un problème moral est détourner les citoyens des différents pays européens du рlап où cela doit se régler : le niveau politique.

    C'est ensuite battre sa coulpe d'une politique raciste, qui est le fait des gouvernements européens, sur les роіtгіпеs de tous les citoyens européens, qui délèguent au travers d'élections la souveraineté des peuples, de plus en plus mise à mal et rabaissée et tenue pour accessoire, par des banquiers gouvernants, des technocrates, des commis du capital financier (Monsieur Hollande, par exemple, ratifiant un traité TSCG, négocié par le président Sarkozy, malgré la promesse du candidat Hollande de ne pas le signer sans de significatifs changements, qui n'ont pas eu lieu).

    Et accuser chacun, citoyen lambda et responsable de la commission européenne à égalité (je prends un gouvernant au hasard), c'est vraiment, selon l'esprit éternel du christianisme, vouloir instiller le sentiment de la faute, du péché d'indifférence, alors que - encore une fois - il y a là des politiques discriminatoires assassines d’États, au pluriel.

    C'est vouloir faire prospérer chez tous ce qui fait fructifier le fonds de commerce catholique, le sentiment de la faute.

    Le pape François Premier use de plus vieilles ficelles de son ministère catholique, apostolique et romain.

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