--- J'invite le jeune homme, Body-language, qui fait des allusions antisémites grosses comme des gratte-ciel, sans vouloir les assumer - l'art du clin d’œil faisant partie de l'attirail antisémite, et attribuer à l'autre de voir un sens antisémite dans ce que l'on écrit prétendument avec lucidité étant la dénégation habituelle des antisémites - à la lecture du beau livre du Juif Israélien (ou de l'Israélien Juif), Shlomo Sand, sur l'invention du peuple juif par le sionisme, au dix-neuvième siècle.
Ne serait-ce que pour l'inviter à la complexité de l'histoire des Juifs au travers des siècles, et encore maintenant.
Shlomo Sand n'a pas écrit cela pour se fustiger en tant que Juif, mais parce qu'il est historien, et qu'il a à cœur d'explorer au risque de se décevoir lui-même la mythologie nationale de son pays, Israël, ainsi que devrait le faire dans n'importe quel pays du monde tout historien désirant ôter à son pays les vêtements dorés de la légende, surtout lorsque cette mythologie sert de justification à des entreprises guerrières, ce qui est le cas de la fable du peuple juif gardant sa cohérence nationale malgré la diaspora, et héritier éternel d'Eretz Israël (la Terre d'Israël) en vertu d'une élection divine.

--- Ah, "si j'étais président", je serais un farouche partisan de la laïcité, et donc pour l'abrogation du concordat en Alsace-Moselle, qui fait rémunérer sur les fonds de l’État curés, pasteurs, rabbins et je présume imams.
Contrairement à Robespierre, qui dans le mouvement de déchristianisation révolutionnaire spontanée - l’Église catholique étant une propriétaire terrienne aussi rapace que les autres seigneurs et exploiteurs des paysans -, ne trouva rien de mieux que de proclamer le culte de l’Être Suprême, parce que pour lui l'athéisme rimait avec aristocratie, je serais un président très passager (comme on l'a lu plus haut) ne mettant jamais les pieds dans une église, un temple, une mosquée, une synagogue, une assemblée de Dieu, etc.