Je suis d'accord mais quand est-il de la bêtise humaine??? Elle aussi on devrait la méditer... Et puis faut-il s'occuper d'une seule personne, qui parle au nom du "moi je "alors qu'il faudrait d'abord penser en commun... Notre société est bien égoïste et j'en suis désolée mais ce sujet reflète malheureusement cette égoïsme... du marcher seul. Je ne vais donc pas dans cette direction et je me ris de celui-ci.
Je ne suis qu'à moitié d'accord avec ça, je dirais plutôt qu'on est dans une société pseudo-égoïste. Les gens pensent en priorité à leur gueule, c'est un fait avéré. Pour autant, je n'ai pas l'impression que ça les autorise à avoir une démarche réflexive à l'égard d'eux-même. En conséquence, l'auto-analyse ne recouvre presque jamais l'auto-rabâchage (et vice-vегsа) : voilà le coeur du problème, à mon sens. C'est à travers ce prisme que je ne partage pas le point de vue de micka32, qui est de dire que la dépression tire ses racines d'un mal-vivre social +/- explicite. Il suffit de se poser vingt secondes et de réfléchir à l'étroitesse de la condition humaine pour être susceptible de sombrer (et je parle pas des facteurs constitutionnels)...
Je me permets de citer Ingmar Bergman, un homme qui m'a ргоfопԁémепt marqué lors de mes lectures ; son point de vue résume à mon sens l'essentiel du souci de la société "actuelle" :
I'll tell you something banal.We're emotional illiterates.And not only you and I-practically everybody,that's the depressing thing.We're taught everything about the body and about agriculture in Madagascar and about the square root of pi, or whatever the hell it's called,but not a word about the soul.We're abysmally ignorant,about both ourselves and others.There's a lot of loose talk nowadays to the effect that children should be brought up to know all about brotherhood and understanding and coexistence and equality and everything else that's all the rage just now.But it doesn't dawn on anyone that we must first learn something about ourselves and our own feelings.Our own fear and loneliness and anger.We're left without a chance,ignorant and remorseful among the ruins of our ambitions.To make a child aware of it's soul is something almost indecent.You're regarded as a dirty old man.How can you understand other people if you don't know anything about yourself?Now you're yawning,so that's the end of the lecture.
C'est une citation que je relis souvent, que je possède dans plusieurs documents, histoire qu'elle se rappelle fréquemment à mon esprit...
EDIT : Pour ceux que ça intéresse, je viens de traduire la chose rapidement... voilou ! Les bilingues, soyez cléments

Je vais vous dire quelque chose de banal. Nous sommes des illettrés d’un point de vue émotionnel. Et pas seulement vous et moi - quasiment tout le monde, c’est précisément ce qui est déprimant. On nous apprend tout sur le corps, l’agriculture à Madagascar, la racine carrée de pi, ou quoique ce soit… mais pas un seul mot concernant l’esprit. Nous sommes absolument ignorants ; de nous-même tout autant que des autres. Il y a beaucoup de paroles nocives de nos jours, à propos du fait que les enfants devraient être sensibilisés à la fraternité, à la compréhension, à la coexistence, à l’égalité, et à tout ce qui fait fureur présentement. Mais ça ne vient à l’esprit de personne, que nous devons tout d’abord apprendre quelque chose à propos de nous-même et de nos propres sentiments. Nos propres peurs, solitude et ressentiments. Nous sommes abandonnés sans la moindre chance, ignorants et emplis de remords, au milieu des ruines de nos ambitions. Rendre un enfant conscient de son esprit est quelque chose de quasiment indécent. On vous regarde comme un vieux регvегs. Comment pouvez-vous comprendre les autres si vous ne vous comprenez pas vous-même ? Bon, vous baillez, alors restons-en là pour ce cours.
Ainsi, j'aurais tendance à mettre un bémol à ta réplique, deum. Oui, s'occuper du commun est essentiel pour la société et l'auto-épanouissement, mais c'est également un archétype sociétal salement регvегs, qui détourne les gens d'eux-même depuis des décennies au nom de la fusion commune. Il faut s'oublier dans la mаssе, je trouve cela plutôt triste.
Attention, je re-précise bien que je vais "contre" l'individualisme ; le souci étant, qu'aujourd'hui, la notion d'égocentrisme est trop étroitement mêlée à celle de réflexivité pour que l'on puisse en juger de manière optimale.
Le livre
Le loup des steppes, d'Hermann Hesse traite en partie de cette problématique... je le conseille !