Je crois entendre encore...

Pour rester dans les Pêcheurs de perles de Bizet,
voici l'air de Nadir, ténor, "Je crois entendre encore", par l'illustre canadien-français Leopold Simoneau, très beau timbre de voix, dicton parfaite, parfait styliste au phrasé et à la musicalité magnifiques.
Enjoy my friends !

Pour avoir travaillé cet air à la chorale de mon lycée - dans une version adaptée pour plusieurs voix -, je sais ses difficultés !!!

Il ne s'en sort pas mal (euphémisme, "understatement" tout britannique) ! Et il a "passé le test révélateur chez moi" : il m'a donné la chair de poule (Sourire !), ce qui est le sûr indice qu'il me touche !

Cependant chaque époque a un style de chant qui tend à s'imposer, et là je sens un enregistrement des années cinquante du siècle passé. Non pas dans ce qui précède l'air mais dans l'air de Nadir, "Je crois entendre encore...". Peut-être est-ce que je me trompe ? Par là, il me semble que la voix de Léopold Simoneau est comme empâtée (je ne sais trop comment rendre mon impression). Ou est-ce une nécessité pour interpréter cet air ?

Ceci dit, après Lang Lang (le pianiste), après la cantatrice Kasarova (et non Kasparova ), tu me fais découvrir Léopold Simoneau, ce qui au-delà d'impressions toutes passagères, qui déjà se révisent à une deuxième écoute, mérite bien un grand MERCI !!!

Merci Jiminy !

Sympa de te retrouver Climax !
Et heureux de t'avoir séduit et touché avec la belle voix de Leopold Simoneau.
Ce ténor est considéré sur le рlап international -à juste titre- comme "LE" ténor idéal du répertoire mozartien, dont l'art du Bel Canto est des plus accomplis. Il est l'exemple du ténor mozartien.
En fin de carrière, il écrivit un livre sur "L'Art du Bel Canto", leçons de chant et de style.

Non ! sa voix n'est pas du tout "empâtée", comme tu le penses, sinon il n'aurait pu être considéré comme "idéal".

Si tu en as l'occasion un jour, pour te faire une idée précise de ce qu'il était, un seul ouvrage (parmi de nombreux) serait à recommander comme "top idéal" : le "Cosi fan tutte" dirigé par Karajan, chef d'oeuvre du début à la fin, avec une direction et des artistes inspirés, sublimes, dirai-je. L'essence même de Mozart.
Jubilatoire. Un monument.

So long !

Je pends des notes, Jiminy, et je crois que mon impression d'empâtement, qu'a démentie la deuxième audition, provient d'une articulation très nette de Léopold Simoneau qui saisit la pâte des mots et ne les escamote pas (c'est paradoxal, mais c'est ainsi) ; oui, je prends des notes dans mon carnet intitulé, comme celui d'un adolescent, "Ma play.liste"


Tout cela ne tombe pas dans l'oreille d'un sourd !!!