Il y a dans l'abandon de son animal familier l'indice d'une cruauté qui donne froid au dos.
Voici un animal qui partage notre quotidien, et soudain, pour des raisons utilitaires, assez biscornues, on le largue, comme on jette un objet dépourvu de sentiments.
Un chien, un chat, une tortue, etc. souffre de l'absence de celui qui s'occupe de lui ; et si celui qui est censé en prendre soin ajoute à la séparation le geste de l'abandon, il accomplit là une grande lâcheté envers un animal qu'il va faire souffrir (outre le fait qu'abandonné n'importe où, l'animal risque de passer l'arme à gauche) : c'est de l'assassinat, et c'est aussi le signe que celui qui abandonne ainsi son chien peut difficilement créer des liens durables à mon avis, car pourquoi et comment pourrait-il agir autrement avec les humains ?
J'ajoute cette raison-là pour désapprouver les abandons de chiens et de chats : ceux et celles qui abandonnent leur animal familier ne sont pas recommandables ou crédibles dans les relations humaines.
