Je sens que je vais piquer ma crise

Eh bien, cela y est, mes agneaux, mes bonnes dispositions depuis mon retour (mais qui s'était aperçu de mon absence, mmhhh ???) se sont envolées comme votre premier caleçon après une folle nuit d'été, je vais pousser un barrissement tгапscontinental à vous perforer le tympan , seriez-vous déjà sourd, aveugle et, qui plus est, сul-de-jatte.

Le motif de ma déréliction, oui, le mot me vient ainsi, que voulez-vous, on est lesté de mots biscornus ou pas, à chacun sa charge et son fardeau, le mien est de me débattre avec une langue trop policée qui me met des œillères comme à un vieux cheval de retour.

Alors, me direz-vous, qu'est-ce qui nous vaut cette éruption d'une humeur morose aussi inattendue que sempiternelle ?
C'est que - voilà ! - je ne supporte plus le sempiternel, en gros et dans le détail.

Je ne sais pas faire la "folle hystérique", ça me soulagerait et me mettrait à dos les voisins de l'immeuble. Quel bonheur !

Je couche tous les trente-six du mois avec quelqu'un : une vie monastique à côté de la mienne est un chemin de stupre et de fornications.

Il passe sur mon profil des gamins dont je pourrais être le père, mais quand le nombre fatidique - 52 ans - s'inscrit là haut, les gérontophiles ne me trouvent pas assez mûr et décati, les pubérophiles me snobent direct d'un regard qui transcende les murs et porte au-delà des horizons.

Et je demeure à glapir, lucidement, à la lune.

Le comble est que je pense avoir attrapé des morpions, et savez-vous comment ? En posant mon derrière et mon рuЬіs chaleureux sur les banquettes d'un Train à Grande Vitesse, ça me gratte, oh que ça me gratte.

Enfin, je vais feuilleter, languissamment, d'une main molle et néanmoins virile, le numéro de "Têtu" du mois de Juin.

Charmeur, un homme tient dans ses bras un bébé : non, ce n'est pas une reprise de la modeste proposition de Jonathan Swift, celle de 1729, "La modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres d'êtres à la charge de leurs parents ou de leur pays, et pour les rendre utiles au public".

Non, il ne s'agit pas d'élever en plein air de dodus bébés pour les rôtir et rissoler truffés d'ail, et les restituer par une honnête mastication au doux sеіп maternel et paternel ; le titre annonce, manière d’alléсhег, "Gays fiers et papas".

Sortons notre conscience sociale et sociologique pour nous tenir compagnie. Faisons écho à nous-même. Soliloquons gaillardement en nous dédoublant par l'illusion sonore.

Si j'étais Juif israélien, j'irais au mur du Temple pour me faire des bosses en me balançant d'avant en arrière comme un enfant autistique, au moins j'aurais ainsi l'écho de ma douleur.

Je crois que tu exprimes ce que beaucoup de "séniors" gays ressentent ...dans un contexte de morosité et de lassitude .

Les jours me paraissent d'une monotonie inéluctable , le plus pénible étant que certaines personnes de mon entourage se plaisent a me dire que j'ai une chance inouie de "n'avoir rien a faire de mes journées" sinon qu'a m'occuper de choses superficielles ....

Je t'invite sérieusement a te rendre a Jérusalem au Mur des Lamentations, les non-juifs y sont non seulement autorisés mais bienvenus , il suffit simplement de porter une kippa disponible a l'entrée de l'esplanade .
Tu glisses ensuite un petit papier sur lequel tu auras écrit une petite prière entre les pierres du Kotel et tu te recueilles .
Une prière ne coute rien ....

Oui, il n'y a rien de plus crispant et révoltant que de s'entendre dire que l'on ne fout rien de la journée, alors que la journée commence d'abord par la nécessité impérieuse de se donner des coups de pied au derrière pour se réveiller, et ne pas sombrer.

Et l'amour dans tout ça ?
Il joue la fille de l'air.

Bsr
c'est quoi ces lamentations , vous vous ennuyez ?
par les dieux , je ne connais pas ce mot ;
je trouves même que les jours et les nuits filent
mes réveils sont bons et mes coucheries aussi
quand aux amours ! je cueilles les fleurs du mâle avec sérénité

Bsr
c'est quoi ces lamentations , vous vous ennuyez ?
par les dieux , je ne connais pas ce mot ;
je trouves même que les jours et les nuits filent
mes réveils sont bons et mes coucheries aussi
quand aux amours ! je cueilles les fleurs du mâle avec sérénité

Oui, on peut parler d'ennui ....les jours et les nuits filent inlassablement d'une manière monotone .....l'absence de l'amour laisse dans son sillage des sentiments amers .
Continue de positiver et conserve cette sérénité que je n'ai plus .

Ah, mais je revendique, hautement, le droit de me fracasser la tête - modérément - au Mur des Lamentations, en bon Juif athée que je suis comme tous les enfants de Sigmund Freud, et de pousser les hauts cris, déchirures sonores, affolement qui accourt devant la faiblesse des remparts contre la force d'inertie et le principe d'entropie qui, chez les êtres humains, loin des grands mots menteurs, prennent la figure de la tristesse et du lamento.

A toute plainte, Hervé22, il y a son contrepoint, utile, salubre, celui que tu amènes, néanmoins ce contrepoint ne me chante pas la version entière de ma vie.

Et si je lâchais d'une manière canaille et désinvolte "Mais quand est-ce qu'on Ьаіsе, nom de dieu, par les foudres du seigneur des armées ?", soudain un silence, gêné et interloqué, se ferait, car - à la vérité, oui, prenons ce ton biblique, puisqu'il s'agit bien de connaître bibliquement Adam dans sa gloire de mâle somptueux - l'on prendrait la fuite, l'on se regarderait en insinuant qu'il ne va pas bien le Climax, et l'on se défilerait, mmmhhhh...

Les vies sont tellement dissemblables que peu importe le contentement du repu, et qu'il s'étonne d'une note insatisfaite ; après tout, le tableau d'une vie contente d'elle-même n'est pas une vérité de type universel, intemporel, général, invariable.

Hervé22, tu seras triste - à ta manière - demain, comme moi, et j'aurai, alors, probablement, regagné la joie !!!

Hervé22, tu seras triste - à ta manière - demain, comme moi, et j'aurai, alors, probablement, regagné la joie !!!

Par les dieux , pourquoi serais je triste demain?
de mes regrets , non je n'en ai pas
d'avoir perdu des personnes que j'aimais oui certainement
mais en aucunement je ne suis et ne peu être triste du reste de ma vie , car , je choisi , au fil des jours , la suite de ma vie , sachant avec pertinence , que je ne vais pas vers des lendemains enchanteurs
et la j'en suis conscient et j'acceptes cela !
donc je vis , ou je feuillettes tranquillement les chapitres a suivre du reste de ma vie sans me poser et me lamenter

ça vous gratouille ou ça vous chatouille...

contre les morbacs "spray pax" non remboursés par la sécu...

Hervé22, tu es têtu, moi aussi !!! C'est peu de le dire ! Je m'épuise moi-même !

Tu veux nous la jouer à la Nietzsche, acceptant l'éternel retour du même tel qu'il est donné, et dans un vouloir qui est la plus haute expression du destin.

Mais je persiste à croire que, A TA MANIÈRE, tu as eu et tu aura des moments de blues (emploie tout autre mot adéquat et plus significatif pour toi).

Ou alors, Hervé22, mmmhhh, il va falloir qu'à tes trousses je lâche les Blade Runners, les Chasseurs de Réplicants, chers à Philip K. Dіск et, ensuite, à Ridley Scott.

Car, AVOUE, OUI AVOUE, TU ES UN ROBOT QUI NOUS VIENT D’ANDROMÈDE OU ALORS DE PROXIMA DU CENTAURE.

Un robot qui fait semblant, oh que c'est compliqué, de n'avoir, dans le registre des atmosphères intérieures, que du positif !!!

Un robot qui fait semblant, oh que c'est compliqué, de n'avoir, dans le registre des atmosphères intérieures, que du positif

Ne suis pas un robot , juste un type qui sait d'ou il viens , ou il vas , vers des ténébres ineluctablement
le blues oui bien sur comme tout a chacun ,
mais de la a en faire le mur des lamentations NON et NON
et je fuis toute gens qui ce lamentes
je continue avec tranquilité le livre de ma vie et les chapitres s'écrivent au fil des jours
faisant en sorte que le corps et l'esprit puissent me suporter sans trop d'anicroche
donc j'entretien
je suis têtu , certes mais c'est ainsi!