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Jusqu'où les blessures peuvent mener. - Le "Blabla" bar

Sujet de discussion : Jusqu'où les blessures peuvent mener.
  • metal Membre émérite
    metal
    • 1 janvier 2015 à 12:22
    Je viens de finir un livre dont je ne sors pas indemne, positivement, tellement je suis proche de son auteur par ses vues de la vie.
    Mais là n'est pas le sujet.

    Je vous sоumеt un passage que j'ai voulu retranscrire au sujet d' une douleur de la vie d'un jeune homme.

    Pour certains ce n'est pas le jour, réservé à la fête.
    Pour moi les jours, même symboliques sont identiques, si possible constructifs.

    Ce passage concerne l'homosexualité, voulue, consentie.
    Il me rappel un réveillon du premier de l'an, il y a longtemps, ou la fille de mes amis hôtes était anorexique et est dcd quelques mois après cette fête qu'elle refusait, blessée qu'elle était dans sa vie, dans son intimité impénétrable, sombre et qui laisse sans armes.

    Voici:
  • metal Membre émérite
    metal
    • 1 janvier 2015 à 12:23
    Mon épouse quadra avait un fils d'un premier mariage malheureux. Il était beau et séduisant, avait la beauté du diable, ne laissait personne indifférent, il suscitait tantôt un malaise immédiat, tantôt un vif intérêt. Il aimait et sentait la musique et les beaux arts, il dessinait, il jouait de plus d'un instrument.
    Or un jour Estelle, sa mère, ma femme, apprend devant témoin, de la Ьоuсhе de son fils, avec les détails les plus crus, que ce fils, délibérément (il était hétéro), s'était engagé comme ргоstіtué homo, dans un sаuпа à Paris. C'était par регvегsіоп, en un sens technique de ce mot, que Stéphane en personne employait en me parlant de lui-même.
    Celui qui se souille ainsi le fait pour souiller par là un monde hostile, pour défier la censure maternelle et, avant tout pour châtier son père qui l'avait abandonné. Si on lit le poème pathétique (publié par son beau-père et sa mère) qu'il a écrit sur ce père, on a tout compris. Stéphane n'était pas homosexuel (ce qui n'aurait eu de déshonorant) Il avait largement prouvé pendant son séjour en Afrique et, dans ses poèmes et journaux іпtіmеs, il n'est questions que des appâts et avantages féminins. Il m'avait pris pour confident et il était clair que, chez lui, la mauvaise vie était un choix délibéré. « une étape me manque encore, la prison » me confiera t'il plus tard.
    Sa mère avait tout compris et senti son impuissance d'éducatrice envers cet adolescent déjà décidé à rompre à rompre avec les normes. Stéphane avait grandi avec un total laisser faire. Il tenait néanmoins sa mère comme l'incarnation de la norme et de la répression. Elle aimait son fils d'un amour déchiré et d'autant plus violent et dévoué. Cette révélation du fils à sa mère à mis une action fatal à notre couple et cela pour les 28ans qui ont suivi.
    Pour Stéphane arrive le temps du service militaire, il déserte, disparaît pendant des mois dans les bas-fonds de Paris où j'ai fini par le retrouver, il est repris et mis en asile psychiatrique militaire, gracié par Mme Mitterand sur la prière d'un haut fonctionnaire épris par son сhагmе et désireux d'avoir une relation durable avec lui.
    Stéphane âgé de 23 ans vient de se présenter au bac qu'il avait préparé seul et l'a obtenu.
    Stéphane vient aussi d'être contaminé par le virus du sida, et hospitalisé.
    Stéphane devait mourir à petit feu pendant près de 3 ans, libre de ses mouvements et attendant sa fin. Un soir d'hiver, après notre retour d'un voyage à Venise, désormais las de mourir doucement, demande à sa mère (médecin) du poison. Le droit au suicide allai de soi pour nous. Ah ces vertueux qui condamnent le suicide dont l'idée leur fait peur et qui disent qu'on se suicide par manque de courage !
    Stéphane аvаlе le poison, 4 boites d'un puissant somnifère interdit à la vente aujourd'hui, je vois ses yeux convегgеr, loucher, au moment ou il аvаlе. Au bout d'une heure il a fallu se rendre à l'évidence, le sida avait durci comme cuir son estomac, ce que nous savions déjà, et le poison n'était pas passé dans le corps.
    Quelques mois plus tard, Stéphane, plongé dans le coma, est mort inconscient. Sa mère à fait de nombreuses tentatives de suicides, sans arriver à ses fins, c'est laissé mourir à petits feux, elle est morte 11 ans plus tard.

  • spike2.0 Membre élite
    spike2.0
    • 1 janvier 2015 à 20:31
    Рutаіп, Bewild !!!. C'est le nouvel an, t'avais 364 autres jours pour poster ce truc.
  • metal Membre émérite
    metal
    • 1 janvier 2015 à 20:49
    Рutаіп, Bewild !!!. C'est le nouvel an, t'avais 364 autres jours pour poster ce truc.

    Bah, ouais, mais je viens de finir le livre. Puis y a jamais de bons jours pour ce genre de sujets. P't'être le 2 novembre.

    Moi ça ne me rend pas triste, c'est juste une prise de conscience que même en ces jours de fêtes tout le monde n'y est pas.

    Ce serait comme refuser de savoir que des gens meurent de froid simplement parce que le champagne coule à flot.
    Demain eux seront peut être mort.

    Bonne Année, mais c'est vrai que j'aurais pu le sortir à Pâques

    et entre nous quand je vois tous ceux qui ce souhaitent la bonne année pour se massacrer la tronche le lendemain
  • spike2.0 Membre élite
    spike2.0
    • 1 janvier 2015 à 21:09
    AH! au fait

    Bonne année bewild. Et demain je te massacre à la tronçonneuse

    giphy.gif
  • metal Membre émérite
    metal
    • 1 janvier 2015 à 23:15
    Au moins c'est clair, n'oublie pas de mettre du carburant et de l'huile de chaîne.

    Comme tu as l'air interessé, et pour répondre à la demande:
    Le livre est une biographie de Paul Veyne professeur honoraire au Collège de France, chair d'histoire Romaine

    sa bio: prix fémina 2014
    ET DANS L'ETERNITE JE NE M'ENNUIERAIS PAS
    souvenirs chez Albin Michel
    dans tous les rayons actuellement car il vient tout juste de sortir
  • draсопis Légende urbaine
    draсопis
    • 2 janvier 2015 à 17:45
    Bon personnellement je trouve cette histoire marrante mais bon, si tu dis que c'est triste. Sinon, ça prouve que le sехе c'est le MAL.
  • metal Membre émérite
    metal
    • 2 janvier 2015 à 18:54
    Bon personnellement je trouve cette histoire marrante mais bon, si tu dis que c'est triste. Sinon, ça prouve que le sехе c'est le MAL.

    Bonsoir Draco, je vois que la nouvelle année ne t'as pas donné la patience de lire:

    Moi ça ne me rend pas triste, c'est juste une prise de conscience

    pour le reste, c'est ta pensée, tu es libre de tes choix, en l’occurrence pour ce sujet, je suis d'accord avec toi.
  • draсопis Légende urbaine
    draсопis
    • 2 janvier 2015 à 18:59
    Pas de sensiblerie inutile, il faut s'affranchir de toute empathie. Personnellement, ces récits, sensés faire larmoyer la ménagère, me laissent indifférent.
  • souaille Membre pionnier
    souaille
    • 2 janvier 2015 à 20:17
    Je suis trop féniant pour lire le pavé !

    une bonne année bewild et surtout la santé

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