Je ne vois pas de lien singulier entre "homosexualité" et "empirisme".
Pour un empiriste comme Hume, les désirs n'appartiennent pas au monde des idées (statements of ideas) ; ils relèvent de celui des réalités (matters of facts). Les désirs provoqueraient chez les hommes qui les éprouvent des impressions, des mouvements intérieurs, qui - dès lors qu'ils sont nés - existent pour eux-mêmes et indépendamment des objets qui les font naître.
En ce sens, pour les empiristes, l'attirance sехuеllе pourrait être un rameau sur la branche du relativisme des goûts : ce serait une pure impression sensible à l'égard d'un sехе plutôt qu'un autre ; pour telle caractéristique physique plutôt qu'une autre ; et plus singulièrement pour telle personne plutôt qu'une autre.
Il appartient ensuite à chacun de faire l'expérience de ses désirs sехuеls homosexuels ou non ; des désirs sехuеls qui n'ont pas besoin d'être réalisés pour exister.