A propos d'histoire, je note ces mots du poète russe Serguei Alexandrovitch Essénine (1895-1925), qui s'est suicidé, par pendaison, en 1925 : "Il me semble très pénible de voir que l'histoire vit maintenant une époque si lourde de destruction de la personnalité vivante. C'est que le socialisme qui vient n'est pas du tout celui auquel je pensais, mais un socialisme bien déterminé, rigide et voulu, une sorte d'île de Sainte-Hélène sans gloire et sans rêve."
Léon Trotski - auteur de "Littérature et révolution" -, Trotski qui était tout occupé au combat de l'opposition de gauche contre la bureaucratie stalinienne affermissant son emprise de jour en jour, et qui savait plus que d'autres combien la Révolution d'Octobre - sоumіsе par les puissances impérialistes à un encerclement général, d'abord par des actions militaires, ensuite par les pressions du marché économique mondial, et n'ayant pas reçu de secours d'une révolution victorieuse en Allemagne, ou en Italie, ou en Tchécoslovaquie, ou en Hongrie - était menacée de dégénérescence , a écrit dans la "Pravda", à propos de ce suicide : " Essénine était un être intérieur, tendre, lyrique - La Révolution, elle, est publique, épique, pleine de désastres (...) Le ressort créateur d'Essénine, en se déroulant, s'est heurté aux angles durs de l'époque et s'est brisé."
