Ô mаîtге que j'adore, sur ce torse poilu
Je m'étire et je fais mes pointes, et mes griffes,
Et, quand vient à balancer ton membre impollu
Comme au vent le bananier, et que tu dérives
Tout au fil de tes rêves, dans un monde inconnu
D'éphèbes agrémenté, flexibles tels des arbres,
J'en use comme d'une harpe, ô mon ému
Seigneur, soudainement rappelé des arabes
Contrées et des royaumes ibériques engloutis,
Et ton cri hautement déployé, tes chairs vives
Doucement torturées, alors que le sang luit
A mes poils vibratiles, fait des sons un semis ;
Oui, il faut émerger, il faut bien que tu vives,
Oui, mon mаîtге-еsсlаvе, exclamant qu'il est Minuit !




