L'histoire n'est pas une discipline neutre, ainsi des pans entiers sont plongés dans l'obscurité ; d'autres (hélas, Claude Lévi-Strauss, avec son structuralisme) en arrivent à distinguer des peuples sans histoire parce que les catégories politiques que nous connaissons n'y sont pas à l’œuvre (l’État) ; une histoire universelle est loin d'être écrite.
Pour en revenir au continent africain, mentionnons l'ouvrage fondateur de Cheikh Anta Diop "L'Afrique pré-coloniale : étude comparée des systèmes politiques et sociaux de l'Europe et de l'Afrique Noire, de l'Antiquité à la formation des États modernes", aux éditions Présence africaine (basées à Paris), avec une réimpression en 2008.

Et pourquoi se priver de la lecture du grand voyageur, historiographe et géographe, Ibn Khaldoun, du quatorzième siècle ? Cet homme-là vaut bien Hérodote, le fondateur grec de la discipline historique. Voilà, présenté par Yves Lacoste, le promoteur de la géopolitique en France :

Ne serait-ce que pour prendre connaissance du fait que l'Afrique n'attendait pas les temps des colonisations pour entrer dans la "civilisation" ou dans l'histoire ; le royaume du Congo colonisé par le Portugal en tout premier lieu était une structure politique complexe !
BONNES LECTURES !
Il est, quand même, désastreux d'avoir à batailler sur ce point-là et à ce niveau-là : l'Afrique a eu une histoire indépendamment de l'Europe !