Noël en avance pour un enfant malade

J'voulais juste vous faire partager un article que j'ai pu lire, très émouvant.

"Son destin tragique émeut l'Amérique. Ethan Van Leuven n'a que 4 ans et pourtant plus que quelques semaines à vivre. Alors, avec l'aide de leurs amis et de leurs voisins, les parents de ce petit garçon malade ont décidé de fêter Halloween, Noël et même son anniversaire en avance, afin de lui apporter un peu de joie pendant ses derniers jours de vie.
La chaîne américaine KSL (en anglais) a rapporté, mardi 21 octobre, cette histoire qui se passe à West Jordan, dans l'Utah, un Etat de l'ouest des Etats-Unis.


Ethan souffre d'une leucémie aiguë lymphoblastique qui lui a été diagnostiquée alors qu'il n'avait que 22 mois. Mais des années de traitement n'ont pas suffi à endiguer la maladie qui le ronge. Les médecins ont annoncé aux parents du bambin qu'il n'avait plus, au mieux, que quelques semaines à vivre. Jennifer et Merill Van Leuven ont donc décidé que les derniers jours de leur enfant seraient les plus heureux possibles. Touchés, leurs voisins et amis ont tenu à les aider."

https://fr.news.yahoo.com/etats-unis-ville-f%C3%AAte-halloween-no%C3%ABl-avance-gar%C3%A7on-134120849.html

Très bel élan de solidarité.

Bonsoir Keiga, émouvant et ça touche au plus ргоfопԁ de chacune des personnes sensibles.
Je crois qu'en tant que Parents nous essayerons tous de faire de même enfin, je le crois.

Il y a plusieurs années maintenant, j ' avais vu un reportage sur un hôpital pour enfants malades :

C'est épouvantable ! Ca permet de relativiser.

Heureux de voir qu'il puisse encore y avoir un élan d'humanité et de solidarité pour faire рlаіsіг à un enfant en fin de vie !

J'ai lu ça ce matin, en effet, il semble qu'il y ait des restes de générosité, même dans la société américaine, cet article nous fait prendre conscience que pour certains individus, l'avenir se limite, à tout au plus, quelques semaines, que ceux qui n'ont pas au-dessus de la tête ce couperet se réjouissent de la chance qu'ils ont et profitent de chaque jour comme cet enfant vivant ces derniers instants.

On ne peut faire aucun reproche à cette famille. Ce serait malvenu. D'ailleurs, on la comprends. Ces fêtes ne sont ici pas célébrées dans le seul intérêt de l'enfant : on veut connaître les festivités qu'on n'aura pas l'occasion de vivre avec le bambin, dont l'existence sera abrégée par la maladie. Il ne s'agit pas de rattraper "le temps perdu", mais bien de se forger des souvenirs ; de saisir maintenant les événements d'un futur impossible.

Ce bout de chou n'a pas des années pour profiter de la vie. Il en va ainsi pour de nombreux enfants en train de mourir dans les services de soins palliatifs pédiatriques de nos hôpitaux. Mais est-ce ainsi que l'on profite vraiment de la vie ? Plus que l'anticipation de toutes ces fêtes ramassées dans un temps très court, et au milieu desquelles l'enfant de quatre ans ne saura sans doute pas où donner de la tête, l'important me semble plutôt de lui permettre de continuer sa vie d'enfant, dans son cours habituel, ponctué des petites réjоuіssапсеs du quotidien. Dans cette surenchère effrénée aux futures occasions manquées, j'ai peur que l'enfant ne saisisse, avec plus de force encore, les regrets de ceux qu'il s'apprête à laisser.

C'est très beau. Merci!

C'est toujours dans ces moments que l'on se rend compte qu'être heureux est la chose la plus importante au monde.

Bonjour Keiga,

Lorsque l'on voit cette petite bouille d'ange qui ne demande qu'a vivre et a rire et savoir ce bonheur si éphémère, difficile de comprendre la vie ...

Dans cette surenchère effrénée aux futures occasions manquées, j'ai peur que l'enfant ne saisisse, avec plus de force encore, les regrets de ceux qu'il s'apprête à laisser.

Certainement. Comment un enfant de 4 ans, envisage t-il sa propre fin ? Il ne peut tout simplement pas. Mais effectivement, le caractère exceptionnel de ce débordement d'attentions ne lui échappera pas, si ces parents ne peuvent empêcher son départ, au moins peuvent-ils lui offrir les plus belles fêtes qui soient, quel parent pourrait le lui refuser ? C'est une belle et triste histoire. il faut croire que certains naissent pour souffrir, s'il y a une logique divine derrière tout cela, j'aimerais bien la connaître.

Dans cette surenchère effrénée aux futures occasions manquées, j'ai peur que l'enfant ne saisisse, avec plus de force encore, les regrets de ceux qu'il s'apprête à laisser.

Certainement. Comment un enfant de 4 ans, envisage t-il sa propre fin ? Il ne peut tout simplement pas. Mais effectivement, le caractère exceptionnel de ce débordement d'attentions ne lui échappera pas, si ces parents ne peuvent empêcher son départ, au moins peuvent-ils lui offrir les plus belles fêtes qui soient, quel parent pourrait le lui refuser ? C'est une belle et triste histoire. il faut croire que certains naissent pour souffrir, s'il y a une logique divine derrière tout cela, j'aimerais bien la connaître.

En effet, on ne peut blâmer cette famille qui agit du mieux qu'elle le peut, en fonction de ce qui lui semble être adéquat.

L'enfant prend malheureusement conscience du caractère anticipé de telles fêtes, et des raisons de leur anticipation. C'est donc, à chaque fois, lui asséner le rappel de la survenance prochaine d'une mort qui sera la sienne. Mais, même à quatre ans, l'enfant sent que ses parents ressentent le besoin de lui faire рlаіsіг dans les circonstances qui sont celles-ci. Et il se prêtera au jeu avec une complaisance sincère pour leur offrir la maigre consolation de pouvoir геmрlіг pleinement un rôle parental.

Cela dit, je demeure convaincu de tels dérivatifs, ainsi conçus, produisent sans doute l'inverse de l'effet escompté dans la tête d'un enfant qui profitera du moment, à mesure qu'il souffrira plus encore de la situation.