Catherine Grangeard, psychologue et psychanalyste, affectée durant plusieurs années en service d’obésité et de préparation à la chirurgie bariatrique, a été confrontée de plein fouet aux ravages des diktats féminins et de la grossophobie sur l’estime de soi.
« Il est évident que le lien entre le corps et la pysché est prégnant. Les normes sont aujourd’hui tellement exigeantes que la grande majorité des femmes sont en délicatesse avec leur corps, parce qu’il est perpétuellement comparé à ce qu’il pourrait ou devrait être », explique la psychanalyste. Les injonctions à la beauté et à la minceur sont permanentes : « Les femmes doivent être sехуs, désirables et jolies, avec la crainte très forte, si elles ne le sont pas, d’être exclues et mises à la marge »