En pleine époque colonialiste - avec ce qu'une telle entreprise de conquête et d'exploitation comportait de visions idéologiques amoindrissant, enlaidissant, caricaturant les autres, les "indigènes" -, Paul Gauguin institue un regard d'égal à égal et peint l'humanité des Polynésiens.
Oui, le coloris intense, tu as raison Bewild, son legs au fauvisme, là sont les prolongements dans l'art pictural, mais avec Gauguin nous quittons la mise en scène exotique à l'usage d'un regard extérieur, nous sommes de plain-pied dans un monde humain serait-il très éloigné de l'Europe.

De ce regard proche, amical et non condescendant envers des colonisés, nous sommes redevables à Paul Gauguin.
C'est émouvant !
"Coloration intense et presque parfumée", dit Bewild : "Noa Noa", disait Paul Gauguin (cf. le titre de son journal).
