
Vendredi soir, nous rentrions par le métro et bien évidemment vu l'heure à laquelle nous le prenions, il était bondé. Aussi nous sommes-nous retrouvés debout agrippés à la barre centrale, coincés entre un couple (mais non voyons, hétéro) et un homme d'une cinquantaine d'années bien sonnées.
Au bout d'un moment, notre attention fut attirée par le manège du couple. Je ne sais qui de l'homme ou de la femme était le plus exubérant ? le type était pratiquement affalé sur sa greluche, celle-ci gloussant et poussant des cris d'orfraie chaque fois que son mec lui roulait une pelle. C'en était particulièrement gênant pour nous (tous les péquins qui pouvaient admirer et entendre le bruit de ventouses que faisaient les lèvres en se décollant) , mais que nenni pas pour eux qui au fur et à mesure que les stations passaient se faisaient de plus en plus bruyants.
Aux fins d'échapper à ce dégoulinant étalage d'intimité, nous (S... et moi) nous mîmes à regarder autour de nous, selon nos possibilités visuels. Le type à côté de S..., oui, c'est cela, le type à la cinquantaine bien tassée, ne quittait pas le couple des yeux et de temps à autre se caressait le devant du pantalon, les yeux exorbités, la Ьоuсhе entrouverte, salivant et s'essuyant les lèvres d'un revers de main. Détournant à nouveau le regard, vers le couple, ce que nous (S.. avait vu aussi) nous fit frémir. Si son mec ne voyait rien tout occupé à la mignoter, elle au contraire se rendait parfaitement compte de l'embarras qu'elle provoquait et s'en amusait. Elle avait parfaitement remarqué le pauvre type en rut et s'en amusait. Et nous, nous étions entre-les deux, jouant les arbitres. Tu pelotes ta femelle, elle glousse et le pauvre péquin à moitié débile (après un regard plus attentif, j'en ai eu confirmation) n'en peut plus de désir et se mord la paume des main frénétiquement s'imaginant à la place de ton mec. Quelle galère cette scène !
Dans l'espoir d'y échapper, nous nous sommes absorbés dans l'étude du trajet, comptant les stations. Roudoudou était aussi mal à l'aise qu'il est possible de l'être, moi, bien que n'étant pas prude, je trouvais le temps particulièrement long, et le crétin cinquantenaire était au comble de l'ехсіtаtіоп. La forme que prenait son pantalon était monstrueuse, et il se mordait de plus en plus frénétiquement l'intérieur des mains en bavant et poussant de petits gémissements. Quant à la pouf son mec n'allait plus avoir d'autre choix que de lui sauter dessus tellement il était vautré sur elle.
Comme, nous nous étions bien rapprochés, nous sommes descendus 2 stations avant la nôtre préférant marcher que d'avoir à supporter pareils tordus. D'autant que je sais que S... a une peur bleue des handicapés mentaux et celui-là, même si ce n'était pas sa faute était particulièrement ехсіté et monstrueux dans son désir.
Je ne peux m'empêcher de conseiller aux uns comme aux autres d'avoir un minimum de tenue dans un lieu public, ne sachant jamais qui se trouve à côté de vous. En gros, vous les mecs si ce qui se trouve dans votre pantalon vous titille, que vous n'êtes pas capable d'y faire abstraction et si vos pétasses sont des hystériques, allez dans un hôtel de passe, c'est fait pour ça, sinon réservez vos ébats dans l'intimité de votre domicile. Tout le monde n'est pas apte à recevoir ce déballage en pleine figure ! Un peu de tenue et de pudeur que diable !