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Quand la vie devient plus puante que la mort… - Religions & croyances diverses

Sujet de discussion : Quand la vie devient plus puante que la mort…
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 21 mai 2019 à 10:00
    Vincent Lambert: Au départ, un être humain.

    À l'arrivée, un enjeu…

    Son sort n'est plus qu'une bataille, un bras de fer entre des gens qui pensent que le maintenir en vie est un principe et d'autres que le faire ne sert… à rien.

    https://www.francetvinfo.fr/societe/euthanasie/vincent-lambert/direct-affaire-vincent-lambert-la-reprise-des-traitements-est-du-sadisme-pur-denonce-son-neveu_3453013.html

    Conclusion: N'attendez pas d'être, par malheur, dans son état.
    Écrivez ce que vous acceptez et ce que vous refusez comme soins, jusqu'où vous considérez qu'il y a lieu de défendre votre vie et à partir de quand vous considèrez qu'il faut laisser tomber l'affaire !


    La mort n'est pas un sujet facile quand on a la vie devant soi.
    Mais se la voir pourrir à ce point doit nous inciter à décider pour nous même quelle vie et quelle mort on veut.
  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 21 mai 2019 à 10:15
    Bonjour PdF et Co,

    Mon Papa est "parti" avec la solution que préconisaient les médecins pour ce jeune homme qui lui souhaitait partir.

    Mon Père à pu ainsi partir dans la dignité et sans souffrance, alors qu'il souffrait le martyr avant qu'il soit en service de fin de vie. Ca à été relativement rapide ces soins palliatifs devant être progressifs. c'était il y a déjà de nombreuses années et ça ne faisait pas toute une histoire.

    Auparavant le chirurgien qui s'occupait de lui avait indiqué qu'il n'y avait rien à faire pour lui, en accord avec deux autres médecins de la cliпіԛuе et auparavant celui d'un gastroentérologue oncologue.

    Malgré ces décisions le dernier chirurgien à essayer de faire du fric sur la fin de vie de mon père en le faisant discrètement tгапsférer chaque jour dans une cliпіԛuе de radiothérapie de l'Essonne qui avait déjà été impliquée dans ce genre d'escroquerie à la CPAM

    J'essaie de faire confiance en mon destin puisque je sais par ехрéгіепсе que les médecins et chirurgiens sont en liberté de conscience avec leur déontologie qui ne sert qu'aux médecins sincères et qui ne courent pas à l'enrichissement personnel sur le dos de patients

    Patients qui n'ont jamais aussi bien porter ce quolibet d'avatar
  • freaks Membre élite
    freaks
    • 21 mai 2019 à 10:40
    Je suis un bouffon sans cœur mais avec un pragmatisme exacerbé
    Les fonctions permettant de faire " survivre" cette personne sont effectuées de façon "artificielle"
    Le corps ne souhaite plus respirer, le corps ne souhaite plus se nourrir, le corps ne souhaite plus réagir à son environnement
    L état de cette personne selon l avis de nombre de professionnels est "irréversible"
    Cette situation peut arriver tout le monde
    Donc tout le monde a un avis
    Mon avis est que cet homme est mort depuis 10 ans.
    Cordialement
  • textoo Légende urbaine
    textoo
    • 21 mai 2019 à 10:48
    Bonjour Pdf
    En réponse au message de parfum-de-femme :

    Vincent Lambert: Au départ, un être humain.

    Cette affaire est bien délicate et de plus les médias l'ont rendue politique en passant par la religion, on oublie dans l'histoire les principaux intéressés à savoir sa femme, sa fille et lui-même bien sûr...



  • wolfi Membre suprême
    wolfi
    • 21 mai 2019 à 10:48
    A Freaks
    Pas tout à fait, mais ca ne change pas le fond de la problématique, il respire sans assistance.
    Il aurait été filmé avec des larmes coulants lorsque à été dit dans la chambre que les soins seraient poursuivi.
    Vrai, faux, je n'y étais pas

    Et vu que les spécialistes qui l'ont ausсultés sont unanimes pour dire qu'il n'a aucune chance de se réveiller, dans un état autonome, et probablement jamais, que je trouve logique d'accéder aux préconisation des médecins.

    Je suis un peu choqué que ce jeune homme soit la victime des enjeux familiaux et financiers, ainsi que religieux
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 21 mai 2019 à 11:51
    En réponse au message de wolfi :

    c'était il y a déjà de nombreuses années et ça ne faisait pas toute une histoire.

    Je ne sais quand ton père est mort mais c'est effectivement un problème aussi vieux que la vie.

    Il y a longtemps, dans les chaumières et à l'époque où on mourrait à domicile, il n'était pas si rare que l'on "aide" un agonisant en se trompant et mettant sa tête sous l'oreiller et pas l'inverse…
    Le "bouillon de 11h" faisait aussi office de dernier repas.

    Il y a 40 ans, j'ai ai l'occasion de sympathiser avec un anesthésiste (c'est surtout lui qui avait sympathisé avec ma mère, en fait) qui m'a expliqué comment cela se passait dans son hôpital:
    Les médecins se réunissaient et parlaient ensemble des cas qui n'avaient pour seule perspective que la sortie coté morgue.

    Parmi ceux-ci, ceux qui posaient problème était les gens en grandes souffrance dont on savait que cela allait durer longtemps avant de passer de vie à trépas.

    Faut dire qu'à l'époque, on ne donnait pas la morphine à des doses substantielles et que pas mal de gens passaient par une agonie horrible car, parallèlement, le moyen de les "prolonger" dans ce qu'il faut bien appeler un acharnement thérapeutique commençaient à exister.

    Bref, ils passaient en revue les "candidats" et, quand un coup de pouce pour savonner la рlапche s'imposait à leurs yeux, ils tiraient au sors quel médecin allait s'y coller.

    Parmi les paramètres pris en compte il y avait, non seulement la souffrance du malade mais aussi celle de ses proches.

    Seul celui que le sort avait désigné le savait dans le service et il allait discrètement pousser la seringue de chlorure de potassium, de nuit, dans la veine du patient.

    Conclusion: Le cœur avait lâché dans la nuit…

    Dans ma tête d'ado, ce qui m'avait le plus intrigué dans ses petits secrets, c'est qu'il gardait un peu de bouffe à la morgue, au frais à coté des cadavres…

    Une vieille pratique de carabin pour exorciser la mort…


    Bien sûr, des médecins qui s'amuseraient à cela maintenant, avec les badges, les caméras de surveillance et autre modernités, ne feraient pas de vieux os.

    Enfin, c'est ce que l'on s'accorde à nous faire croire mais les services de réa ne méritent pas tout le temps leur nom.

    Je trouve que, humainement, cela fait la grandeur de certains médecins qui sont resté sensibles à la souffrance humaine, à la folie du jusqu'au boutisme.

    Ils ont une sagesse qui comprend qu'une situation sans espoir n'a pas de raison de s'éterniser, une fois que le patient sait à quoi s'en tenir et que les proches ont eu le temps de réaliser l'implacabilité de l'échéance…
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 21 mai 2019 à 12:03
    En réponse au message de textoo :


    Cette affaire est bien délicate et de plus les médias l'ont rendue politique en passant par la religion, on oublie dans l'histoire les principaux intéressés à savoir sa femme, sa fille et lui-même bien sûr...




    J'ai lu, il y a quelques temps, le témoignage de sa femme dans une revue de psychologie.
    Des déclarations toute en retenue mais qui révélaient quelque chose d'essentiel à mes yeux:

    Vincent était né et avait grandit dans une famille très (trop ?) catholique.
    Mais dès qu'il l'avait pu, il avait pris ses distances avec ce milieu et son fondamentalisme.

    Je peux comprendre que ses parents aient de fortes convictions, même que cela confine à l'intгапsigeance.
    Mais celles-ci doivent diriger LEUR vie, pas celle de leur fils adulte qui s'en était écarté.

    Prenons un exemple:
    Imaginons un type qui a des parents témoins de Jéhovah.
    Il passe toute sa jeunesse dans cette religion, en respecte les principes puis, une fois majeur, fait sa propre vie et ses propres choix.

    Maintenant, nous le retrouvons des années plus tard en vrac au service des urgences.
    Accepterait-on de ne pas lui donner du sang au motif que ses parents sont TJ

    Ou comment sauver les apparence d'une filiation religieuse qui n'a pas fonctionné…
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 21 mai 2019 à 12:11
    En réponse au message de freaks :


    Mon avis est que cet homme est mort depuis 10 ans.
    Cordialement

    Je suis un peu d'accord avec toi; il y a eu acharnement déraisonnable… il y a dix ans et, celui de maintenant n'en est qu'une conséquence.

    Maintenant, c'est plus compliqué de lâcher l'affaire avec un jeune adulte qu'avec un vieux.
    On peut le comprendre.

    Mais il faudrait accepter de revenir sur un geste de maintient en vie quand on se rend compte à postériori que ce n'était pas la bonne décision…
  • jiminy Membre émérite
    jiminy
    • 21 mai 2019 à 12:23
    Après le décès de mon ami, j'ai veillé à bien écrire mes directives anticipées.

    Celle que je trouve imbuvable, autoritaire et ôte-toi de là que je m'y mette, est la mère de Vincent qui agit comme si sa belle-fille n'existait pas, alors que cette dernière est la tutrice légale de son époux et s'et occupée seule durant les 1ères années de son Vincent.
    Elle, la mère, ose parler d'euthanasie alors qu'il n'est nullement question d'injection létale. Elle mélange tout, se révèle très hystérique et égoïste, aimant peu son fils.

    Triste affaire.
    Je plains l'épouse.
  • parfum-de-femme Membre élite
    parfum-de-femme
    • 21 mai 2019 à 12:35
    En réponse au message de jiminy :


    Elle, la mère, ose parler d'euthanasie alors qu'il n'est nullement question d'injection létale.

    C'est défendable d'un certain point de vue, m'est avis:
    Ne plus alimenter quelqu'un revient à le tuer…

    Mon avis est qu'il faut sortir de l’hypocrisie: Il s'agit bien de donner un coup de pouce à la mort et, dans cette perspective, l'injection létale me semble bien préférable à la suspension de l'alimentation.

    Dans le premier cas, on balance un bolus de chlorure de potassium qui arrête le cœur dans la minute.

    Dans le second, on déclenche dans la semaine une insuffisance rénale suite à la déshydratation.
    Cette insuffisance fait monter le taux de potassium sanguin qui finit par arrêter le cœur.

    Bref, je pense que l'on peut parler d’hypocrisie et de "présentation" visant à ménager certaines sensibilités…

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